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La loi de Murphy

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

La loi de MurphyLa loi de Murphy. 1 heure 34. France. Comédie. Sortie en France le 4 novembre 2009. Réalisé par Christophe Campos avec Pio Marmai, Fanny Valette, Karim Belkhadra, Omar Sy, Dominique Pinon, Guy Lecluyse, Bruno Ricci, Jonathan Lambert, Jean-Michel Noirey, Fred Testot, Serge Larivière, Michel Duchaussoy, Antoine Coesens…

La loi de Murphy est un principe empirique énonçant que  » si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner « . La loi de Murphy est donc une variante de la loi de l’emmerdement maximum qui veut qu’une tartine tombe toujours du côté de la confiture… Après quatre ans de prison, Elias effectue sa réinsertion dans un hôpital. Il travaille comme brancardier. Dans cinq heures, sa conditionnelle arrivera à terme. Il pourra prendre un nouveau départ et tirer un trait sur le passé. Mais voilà, c’est sans compter sur La loi de Murphy et sa jolie brochette d’emmerdements maximums. Car des diamants volés pourraient jouer les prolongations. Leur propriétaire, fraîchement délesté, est admis aux urgences. Rudy, l’ex codétenu d’Elias qui en sait long sur ces diamants, lui aussi. Les frères Ortega, des caïds frappadingues, veulent lui faire la peau. L’hôpital devient leur QG. Les flics débarquent à leur tour et flairent du louche. Panique générale. Rien ne va plus pour Elias. Les galères lui collent aux basques : l’inspecteur Verlun rêve de lui passer les menottes. Son chef, le Docteur Moreau, vit mal ses prises d’initiatives et le pousserait bien vers la porte de sortie. Enfin, cerise sur La loi de Murphy : les diamants sont toujours introuvables. Quant à Elias, il essaie de sauver tout ce qui peut l’être contre vents et marées: sa peau, son ami, son boulot…

Bien que je garde en mémoire le souvenir d’une séance sympathique qui m’avait valu quelques sourires, je n’avais pas revu « La loi de Murphy » depuis sa sortie en salles. Partant donc de ce souvenir et avec le plaisir de retrouver une distribution qui ne me déplait pas, j’ai profité que le film était disponible sur CanalPlay pour me faire une nouvelle séance et voir si quelques années plus tard, le film était toujours aussi efficace pour moi.

La réponse est oui. Globalement, même si ça ne vole vraiment pas haut, j’ai toujours bien aimé ce scénario écrit par Christophe Campos et Mabrouk El Mechri. C’est du grand guignol, c’est du grand n’importe quoi, c’est invraisemblable et ça ne cherche jamais à avoir une once de crédibilité mais ça me plait. Cette façon totalement décalé d’assumé son délire jusqu’au bout me plait.

Maintenant, j’admets qu’à mes yeux, ce nouveau visionnage m’a aussi permis de me rendre compte qu’il y avait quand même pas mal de temps morts. Ça manque de rythme parfois. Je pense qu’on aurait pu aller encore plus loin mais malgré ça, j’ai quand même de nouveau répondu présent et j’ai de nouveau souris avec joie.

C’est le genre de comédie dont il ne faut pas que j’abuse mais qui me permet quand même de bien me vider la tête. On va toujours plus loin dans les situations tout en restant sage malgré tout et il y a quelques répliques et quelques scènes qui font toujours leurs effets. Le scénario ne révolutionne en rien le genre mais il ne nous ment pas sur la marchandise en restant cohérent avec son concept de bout en bout.

Devant la caméra, j’ai beaucoup aimé la distribution à commencer par Pio Marmai (Elias). C’est un acteur que j’apprécie énormément. Il n’est pas là dans le rôle de sa vie mais la sympathie qu’il dégage à travers son visage et son jeu de personnage blasé par la situation fonctionne bien. On sympathise tout de suite avec lui et on prend un malin plaisir à voir la loi de Murphy qui s’acharne sur lui alors qu’il ne demandait rien à personne.

A ses côtés, j’ai bien aimé également Fanny Valette (Vera St Jean). L’actrice n’est pas toujours juste mais elle a dans son regard un petit air déconnecté qui lui va très bien et donne un certain charme à son personnage. Elle est sans doute parfois un peu trop légère mais dans le registre de la comédie, surtout une comédie comme celle-ci, j’avoue que je ne suis pas trop regardant.

Dans le clan des gitans, j’ai bien aimé Bruno Ricci (Luciano Ortega) mais le charisme de Karim Belkhadra (Nino Ortega) l’emporte malgré tout. J’adore ce dernier et je trouve qu’il fait un bon leader même si l’on est quand même dans le méchant plus comique que véritablement terrifiant. Pour les compléter, Omar Sy (Joachim Ortega) leur vole quand même la vedette. Irrésistiblement drôle, au-delà de son look, chacune de ses apparitions et de ses répliques m’ont beaucoup fait rire. Le voir jouer un obstétricien par exemple est un bon moment de détente.

Dominique Pinon (Rudy) trouve lui aussi sa place dans ce film. Il est certes un peu en retrait malgré son importance dans l’intrigue mais il réussit à bien exister. Il faut avouer aussi qu’il a une sacré gueule et qu’il s’inscrit très bien dans cette galerie de portraits haut en couleur. Dans un autre genre, j’ai apprécié aussi Guy Lecluyse (Emile) qui incarne bien le pote beauf pas méchant pour un sou avec qui on sympathiserait volontiers.

Pour compléter la collection de seconds rôles fleuris, on retrouve également Jean-Michel Noirey (L’Inspecteur Verlun) qui est parfait en caricature du flic des années 80. Son personnage m’a bien fait rire tout comme celui de Jonathan Lambert (Le Docteur Moreau) qui est fidèle à lui-même. Il ne surprend pas dans son interprétation, on l’a déjà vu dans ce registre mais ça marche donc on ne va pas se plaindre.

On peut aussi noter la présence de Fred Testot qui multiplie les personnages qui n’ont aucun intérêt véritable dans le récit si ce n’est celui de nous amuser par leurs présences. Michel Duchaussoy (Le chef des urgences) fait un bon petit caméo tout comme Antonio Fargas (Le spécialiste) que l’on connait plus sous les traits de Huggy les bons tuyaux. Quant à Serge Larivière (Le diamantaire), il est toujours dans un registre où on a l’habitude de le voir également mais le côté tête à claque de son rôle n’est pas déplaisant pour autant.

Pour un premier long métrage, Christophe Campos ne s’en sort pas trop mal. Sa réalisation est certes imparfaite mais elle colle bien avec le délire. Le gros problème en fait de sa mise en scène vient surtout du fait qu’elle possède un petit côté brouillon avec cette surenchère visuelle que le cinéaste semble avoir emprunté à son passé de réalisateur de clips et de publicités.

Cela fait un peu bordel visuel en fait mais bon, là encore, ça colle bien avec le bordel de la situation que le scénario nous propose. Il y a aussi un petit côté « film de potes » où tout le monde semble s’amusait qui m’a plu. Cela rend le divertissement encore plus plaisant. Après, le montage aurait gagné à être plus dynamique mais la durée courte du film fait que je ne me suis pas ennuyé pour autant.

Pour aller avec ce cirque ambulant, j’ai bien aimé aussi les différents costumes et maquillages que l’on offre aux personnages. Ça colle bien avec leurs caractères et avec l’ambiance que le long métrage génère. La bande originale fonctionne bien également même si parfois, je l’ai trouvé un peu trop bruyante. Elle prenait un tantinet trop le dessus sur ce que l’on suivait à l’écran.

Pour résumer, « La loi de Murphy » n’est pas la comédie française par excellence. Imparfaite et maladroite, elle possède son lot de défauts qui fait qu’elle ne plaira sans doute pas à tout le monde. Malgré ça, j’ai pris du plaisir à me replonger dedans et à revoir ses personnages haut en couleurs. Je continuerai de ne pas en abuser mais je pourrais revoir ce film dont le principal reproche que je pourrais lui faire serait sa perte de rythme par moment. Après, c’est un divertissement qui ne demande pas beaucoup d’attention et qui fonctionne si on rentre dans le délire.

3/5 (Bien)


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