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Grindhouse – Boulevard de la mort

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Boulevard de la mortGrindhouse – Boulevard de la mort (Grind House: Death Proof). 1 heure 50. États-Unis. Comédie – Thriller. Sortie en France le 6 juin 2007. Réalisé par Quentin Tarantino avec Kurt Russell, Rosario Dawson, Zoe Bell, Sydney Tamiia Poitier, Vanessa Ferlito, Rose McGowan, Jordan Ladd, Quentin Tarantino, Mary Elizabeth Winstead, Eli Roth, Michael Bacall, Tracie Thoms, Marley Shelton, Michael Parks, James Parks…

C’est à la tombée du jour que Jungle Julia, la DJ la plus sexy d’Austin, peut enfin se détendre avec ses meilleures copines, Shanna et Arlene. Ce trio infernal, qui vit la nuit, attire les regards dans tous les bars et dancings du Texas. Mais l’attention dont ces trois jeunes femmes sont l’objet n’est pas forcément innocente. C’est ainsi que Mike, cascadeur au visage balafré et inquiétant, est sur leurs traces, tapi dans sa voiture indestructible. Tandis que Julia et ses copines sirotent leurs bières, Mike fait vrombir le moteur de son bolide menaçant…

Après m’être revu « Grindhouse – Planète terreur » en Blu-ray, j’ai tout de suite enchaîné avec la suite du programme. C’est ainsi qu’après m’être refait un petit entracte publicitaire avec de fausses bandes annonces très plaisante (Et « Machete » naquit

:-)
), dans le cadre de mon cycle consacré à Quentin Tarantino, je me sis refait « Grindhouse – Boulevard de la mort ».

Comme pour « Planète terreur », si je gardais un souvenir correct de « Boulevard de la mort », mon ressenti globale à quand même un peu baissé. J’ai aimé revoir ce film, je le trouve juste bon. Il n’est pas catastrophique mais dans la filmographie de Quentin Tarantino, c’est clairement le film que j’aime le moins. Pourtant, il ne se prend pas au sérieux lui aussi mais là, ça fonctionne encore moins bien je trouve.

Il faut dire aussi que les scénarios de Quentin Tarantino sont toujours très bavards. En soit, cela ne m’a jamais gêné mais ici, ça ne colle pas trop avec le délire. Du coup, ça parle beaucoup et il ne se passe pas grand-chose. On a de belles répliques mais ça manque cruellement d’action tandis que le personnage vraiment fort du film, à savoir le cascadeur, s’avère du coup très sous exploité.

Pour l’incarner pourtant, Kurt Russell (Stuntman Mike) est excellent. Il a la gueule de l’emploi, le charisme nécessaire pour en faire une icône et ses apparitions sont un pur bonheur. Le comédien s’amuse et ça se ressent à l’écran. C’est pour ça aussi que c’est très frustrant de ne pas en savoir plus sur lui, ses motivations, ses origines. Son final n’est pas à la hauteur du portrait et à cause de cela, il manque ce petit fil conducteur qui fait que l’on reste quand même bien sur sa faim après la projection.

C’est encore plus frustrant que derrière l’acteur, je trouve le casting un peu moins savoureux. Ce n’est pas mauvais mais ça ne marque pas les esprits. Sydney Tamiia Poitier (Jungle Julia) braille peut-être plus qu’autre chose, Zoe Bell (Zoe) aurait pu aller plus loin dans la folie, Rosario Dawson (Abernathy) peine à vraiment exister, Mary Elizabeth Winstead (Lee) semble faire de la figuration…

Il n’y a pas un personnage ou un de ses interprètes qui arrive vraiment à sortir du lot. Encore une fois, ils ne sont pas mauvais mais ils ne sont pas à la hauteur de la couleur que l’on nous annonce. Dommage car en plus Quentin Tarantino nous dresse le portrait de femmes fortes qui ne se laisse pas toujours faire et il y avait du coup matière à leur donner une identité qui soit davantage forte.

Pour sa réalisation, c’est la même chose. Quentin Tarantino sais tenir une caméra, on le sait mais là, il y a moins d’intensité je trouve dans sa mise en scène. Je vais faire l’impasse sur les pieds qu’il met encore bien en valeur mais à part tourner en rond autour d’une table pour voir ses héroïnes parler entre elles (et qui rappelle fortement la scène d’ouverture de « Reservoir Dogs » que je trouve plus maitrisé), on a peu de choses à se mettre sous la dent.

Si, le final est quand même sympathique. Il est bâclé dans sa conclusion mais on a le droit, à une course poursuite qui m’a amusé je le reconnais et qui m’a un peu réveillé après les avoir tant entendu parler. Comme pour « Planète terreur », il y a aussi un manque d’authenticité dans ce projet. Cela sonne faux, on ressent bien le budget et la qualité du bonhomme derrière la caméra ce qui du coup rend peu crédible cette série B.

On voit bien que l’on fait exprès de grossir les traits et du coup, cela manque un peu d’âme. C’est d’ailleurs tellement propre que contrairement à Robert Rodriguez, Quentin Tarantino semble faire peu d’effort pour salir son image et sa photographie qui devient en totale décalage avec ce que l’on veut nous raconter. Point positif, la musique signée par Robert Rodriguez est excellente.

Pour résumer, « Grindhouse – Boulevard de la mort » est un bon film. L’hommage est sympathique et très respectueux. C’est juste dommage qu’on ait pas été plus loin pour nous proposer juste une série B très classique qui semble perdu dans cette époque et dont la réalisation correct fait que l’on y croit encore moins. Les personnages auraient mérités aussi un peu plus je pense comme celui de Kurt Russell qui vole au-dessus de tout le monde mais qu’on sous exploite. Très bavard plus qu’autre chose, j’ai aimé revoir ce film mais je comprends aussi pourquoi c’est celui de Quentin Tarantino que je revois le moins souvent.

3/5 (Bien)


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