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Une nuit en enfer 2 : Le prix du sang

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Une nuit en enfer 2Une nuit en enfer 2 : Le prix du sang (From Dusk Till Dawn 2 : Texas Blood Money). 1 heure 30. États-Unis. Fantastique – Épouvante – Action. Sortie en France en 1999 directement en vidéo. Réalisé par Scott Spiegel avec Robert Patrick, Bo Hopkins, Duane Whitaker, Muse Watson, Brett Harrelson, Danny Trejo, James Park, Raymond Cruz, Stacie Bourgeois, Maria Checa, Bruce Campbell, Tiffani-Amber Thiessen…

Un gang de braqueurs se reforme après plusieurs années d’activité. Leur but : braquer la banque de la frontière sud des États-Unis. Mais des vampires assoiffés de sang et d’argent vont contrarier leurs plans…

Si j’avais déjà eu l’occasion de voir « Une nuit en enfer » avant de le revoir ses derniers jours, je n’avais en revanche jamais vu ses différentes suites. Je dois avouer qu’au regard de la jaquette de mon dvd, le résultat me faisait un peu peur et je n’étais pas sûr d’accrocher plus que ça surtout après un premier film que je trouvais juste génial. Curieux par nature, j’ai tout de même fait l’effort aujourd’hui et j’ai enfin découvert « Une nuit en enfer 2 : Le prix du sang ».

J’avais tellement peur d’un désastre qu’au final, cette suite ne m’est pas apparue si honteuse que ça. J’ai même globalement passé un bon moment devant ce scénario écrit par Boaz Yakin, Scott Spiegel et Duane Whitaker. Autant le dire tout de suite, ce second volet n’a clairement pas le même niveau, ni la même qualité que son prédécesseur mais dans le registre du nanar à regarder sans prise de tête, il se pose bien.

Le récit est totalement débile, c’est du gros n’importe quoi mais comme j’étais en condition, cela a plutôt bien fonctionné sur moi. J’ai souris à plusieurs reprises et même si les clichés sont exploités de façon très basique, j’ai bien aimé ce mélange d’action, d’humour et d’épouvante. Loin d’être mémorable, le résultat n’est donc pas honteux.

Je n’ai pas eu la sensation que l’on me mente sur la marchandise. On est dans une suite classique, je m’attendais à ce que le niveau soit moins élevé et je savais que j’allais devoir faire face à un nanar. J’ai eu tout ce que je m’étais imaginé. En fait, le nanar aurait même pu être davantage sympathique je pense si les différents dialogues avaient eus plus de finesses. Là, cela m’amuse mais ça reste très classique et très sage pour ce genre de production. On est bien loin des nombreuses répliques cultes que pouvait avoir le premier film.

Exit aussi devant la caméra le casting de grande classe. Dès le début, on sait également que l’on va avoir à faire à des seconds couteaux. Parmi eux, on retrouve Robert Patrick (Buck) qui s’impose bien dans la peau du méchant avec qui on va sympathiser. Sa prestation n’est pas exceptionnelle mais elle n’en demeure pas moins efficace. Il ne fait pas tâche ici et j’ai pris du plaisir à le revoir à l’écran.

A ses côtés, le reste de la bande est du même acabit. Ça cabotine, ça joue avec la surenchère et les stéréotypes mais je trouve qu’il y a une bonne alchimie entre eux à défauts d’avoir un jeu correct. Duane Whitaker (Luther) s’impose vite dans la peau du meneur, Muse Watson (C.W.) a un côté un peu plus posé que j’ai bien aimé tandis que Raymond Cruz (Jesus) est lui un peu plus explosif. J’ai bien aimé aussi le petit jeune du groupe qui idolâtre un peu cette équipe et qui est juste content d’être là.

Derrière ce groupe, le reste du casting fait bien l’affaire. Bo Hopkins (Shérif Lawson) est la caricature que j’aime bien tandis que l’on retrouve des visages qui font plaisir comme celui de Danny Trejo (Razor Charlie) qui fait un lien avec le premier volet. Même si cela dure que quelques minutes et que ça n’apporte pas grand-chose au film, j’ai bien aimé aussi voir Tiffani Amber Thiessen (Pam) ainsi que Bruce Campbell (Barry).

Niveau mise en scène, on est très en dessous aussi de ce que l’on a pu voir auparavant. C’est bourré de plans inutile à qui on cherche à donner un effet de style dans le but de s’approcher un peu de la réalisation de Robert Rodriguez… Sauf que Scott Spiegel n’est pas Robert Rodriguez et ça se voit très vite.

Maintenant, j’avoue que c’est aussi cette maladresse qui donne un certain charme au long métrage. Associé à des effets visuels ultra kitsch qui ont pris un sacré coup de vieux, toutes ses imperfections dans la réalisation ont contribué au plaisir que j’ai pu ressentir puis fort heureusement, le montage dynamique fait que même si ce n’est pas parfait, je ne me suis pas ennuyé et je me suis bien amusé.

Il y a quand même de bonnes idées. Ça n’apporte rien mais la scène d’ouverture m’a beaucoup fait sourire tout comme l’hommage rendu à « Psychose » avec la scène de la douche. C’est tout cet univers clownesque qui donne cette ambiance de nanar à voir entre potes agréable. Ça ne vole définitivement pas très haut mais comme on s’y attend, ça passe selon moi.

C’est dommage aussi qu’on n’ait pas travaillé un peu plus sur les décors. Le Titty Twister manque cruellement, la banque et le motel ne possédant pas cet aura si particulière. De même, maintenant qu’on sait qu’on est dans un film de vampires, le long métrage aurait pu démarrer un peu plus vite je pense surtout quand on voit la débilité assumé du truc avec ce braquage de banque sans queue ni tête. La bande originale de Joseph Stanley Williams colle bien au film sinon même si je n’ai pas eu la sensation d’entendre des morceaux mémorable.

Pour résumer, sachant à quoi m’attendre, j’ai au final été plutôt surpris par « Une nuit en enfer 2 : Le prix du sang ». Cette suite n’est clairement pas dans la même catégorie que son prédécesseur mais il reste un nanar plaisant à voir lorsque l’on est en condition. Je suis vraiment satisfait que cette suite ne soit pas aussi catastrophique que ce que je craignais même si il est quand même frustrant de voir cet univers se rabaisser au stade de simple nanar là où le premier film nous offrait un film beaucoup plus efficace et percutant. C’est très léger, ça se suit sans se prendre la tête, c’est vite oubliable mais de temps en temps, je n’ai vraiment rien contre ce genre de films donc ça me va.

3/5 (Bien)


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