Magazine Cinéma

Kill Bill : Volume 2

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Kill Bill - Volume 2Kill Bill : Volume 2. 2 heures 15. États-Unis. Thriller – Drame – Action. Sortie en France le 17 mai 2004. Réalisé par Quentin Tarantino avec Uma Thurman, David Carradine, Michael Madsen, Daryl Hannah, Gordon Liu, Michael Parks, Bo Svenson, Samuel L. Jackson, Julie Dreyfuss, Sid Haig…

Après s’être débarrassée de ses anciennes collègues Vernita Green et O-Ren Ishii, la Mariée poursuit sa quête vengeresse. Il lui reste à régler le sort de Budd puis de Elle Driver avant d’atteindre le but ultime : tuer Bill.

C’est tout de suite dans ma lancée et après m’être fait le premier volume que je me suis décidé à me mater « Kill Bill : Volume 2 ». Voyant ce film comme un tout et n’arrivant vraiment pas à en voir un sans voir l’autre, c’est donc avec une certaine joie que je me suis replongé dans cet univers en Blu-ray lors d’un après-midi que je voulais consacrer à la Mariée.

J’aime toujours autant ce diptyque et la suite du scénario de Quentin Tarantino me botte toujours autant. Je me souviens que lors de sa sortie en salles, j’avais adoré le virage pris par ce film. Le fait de lâché un peu le monde du sabre et du kung-fu pour partir vers une ambiance de western s’avère vraiment être une riche idée.

Cette sensation de voir deux films différents et pourtant extrêmement complémentaire fait que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde dans la suite de cette aventure. On retrouve les mêmes bases, c’est toujours une histoire assez simple de vengeance et bavarde comme Quentin Tarantino sait nous en proposer et en même temps, à côté de ça, il y a une nouvelle vision qui ouvre d’autres possibilités.

Les références, les clins d’œil et les divers hommages sont toujours là ainsi que son quota de répliques et de situations que je trouve juste génial. Que ce soit la reconstitution de la scène du mariage ou le final tant attendu entre Black Mamba et Bill, il n’y a pas un passage que je n’ai pas aimé.

Bien entendu, le final peut paraître un peu expéditif en termes d’action mais je trouve ça aussi génial que l’affrontement soit plus dans le discours et les regards. Là encore, Quentin Tarantino nous bouscule un peu. On est pas dans son effusion de sang habituel et en même temps, il y en a déjà tellement eu jusque-là que cela ne s’avérait pas non plus nécessaire.

C’est vraiment dingue je trouve de voir un film totalement différent avec sa propre identité, sa propre âme et en même temps voir à quel point ce second opus est indissociable de son prédécesseur. Cela rend le visionnage encore plus plaisant je trouve et même si l’on devine facilement l’issue (et ça depuis le début du premier film), on ne s’ennuie du coup absolument pas.

Niveau facilité dans le scénario, on en a toujours un paquet avec cette Mariée indestructible assoiffée de vengeance mais pris par le spectacle, je dois bien avouer que c’est le genre de film où je m’en moque totalement. C’est tellement cohérent et constant du début jusqu’à la fin que ça ne me choque jamais, bien au contraire, cela apporte même de l’eau au moulin à cette mythologie que j’apprécie.

Puis quel plaisir aussi de retrouver Uma Thurman (Beatrix Kiddo – Black Mamba – La Mariée). L’actrice est toujours convaincante et porte toujours à merveille le costume de cette héroïne que l’on adore suivre. Elle distribue les coups, elle en prend pas mal aussi, elle se retrouve dans des situations burlesques mais qu’est-ce que c’est bon. Plus je revois ses films et plus je trouve que le choix d’Uma Thurman est le meilleur pour ce personnage. Quentin Tarantino a vraiment bien fait de ne pas céder lors de la grossesse de la comédienne pour ne pas changer mais juste décaler le tournage.

Alors que dans le précédent film, on voyait surtout ses mains ou ses pieds, c’est aussi un très grand plaisir de voir enfin David Carradine (Bill) sur le devant de la scène. L’acteur y trouve là l’un de ses rôles mythique. Il a le charisme nécessaire pour ce personnage, il l’incarne avec beaucoup de réussite, beaucoup de classe et même si l’on est dans la caricature, ça fonctionne vraiment bien.

Une que l’on voit un peu plus également, c’est Daryl Hannah (Elle Driver). Son personnage est vraiment délirant je trouve. J’aime sa folie, son côté sans pitié et ses apparitions sont vraiment très agréable. Elle se fait vraiment plaisir et cela se ressens. Son affrontement avec Uma Thurman mais aussi Michael Madsen (Budd) est parfait.

Michael Madsen justement et lui aussi très bon. Charismatique également, on le découvre un peu plus ici. Si il s’avère être un adversaire redoutable, j’ai aimé le côté un peu paumé, maladroit et au fond du trou qu’on a donné à son personnage. Ce rôle lui va vraiment bien je trouve, de toute façon le comédien semble toujours aussi à l’aise dans le cinéma de Quentin Tarantino.

Parmi les seconds rôles, impossible aussi de ne pas évoquer Gordon Liu (Pei Mei) dont la folie de son personnage est juste délirant. Niveau cliché, on fait pas mal aussi avec ce Maître implacable mais c’est juste excellent. Le cabotinage dans l’interprétation est juste comme il faut et les quelques scènes où on peut le voir c’est juste énorme.

Le reste de la distribution suit le mouvement. Le temps d’une petite scène, on retrouve Julie Dreyfuss (Sofie Fatale) que je continue de trouver très faible. C’est vraiment la seule dont le jeu ne m’a pas convaincu mais fort heureusement on la voit peu. Le caméo de Samuel L. Jackson (Rufus) est quant à lui sympathique tout comme celui de Bo Svenson (Le pasteur). C’est amusant de voir en tout cas certains acteurs multitâches comme par exemple Michael Parks que l’on a vu en Shérif Earl McGraw et qu’on retrouve aussi dans la peau d’Esteban Vihaio.

Si le volume 2 à l’air aussi différent du volume 1, c’est aussi en grande partie grâce à l’excellent travail de Quentin Tarantino. Son travail me plait toujours énormément et je continue de dire que cette idée de scindé son quatrième film en deux est une brillante idée. Sa mise en scène est toujours très soignée et très efficace ce qui rend le divertissement encore plus agréable.

On reconnait toujours la patte du cinéaste qui s’accapare à merveille son sujet et qui réussit à passer à un univers de western avec une facilité déconcertante sans que cela soit choquant. Ici, le rythme est certes un peu plus lent, la suite dure un tout petit peu plus longtemps que son prédécesseur mais on ne s’ennuie jamais malgré tout.

J’aime toujours ce montage bien ficelé qui joue avec les allers-retours dans le temps sans jamais nous perdre. L’utilisation des flashbacks est très bonne tandis que cette suite possède aussi son propre catalogue de plans et de séquences à tomber par terre. On n’est vraiment pas dans le simple copier-coller du premier film, le second film est lui aussi d’une grande richesse et cela accentue un peu plus le côté très différent et très complémentaire en même temps que ses deux longs métrages peuvent avoir.

J’aime énormément aussi une nouvelle fois les différents décors tout comme les costumes. Ils jouent pour beaucoup dans l’atmosphère générée par cette histoire. Les maquillages sont eux aussi très bon tout comme la photographie que je trouve sublime. Il y a un peu moins de folie visuelle (exit l’animation ou les ombres chinoise) mais l’esthétique n’en reste pas moins remarquable avec des plans de dingue.

Ce divertissement est vraiment très agréable à suivre, très plaisant. Il y a un grand soin également qui a été apporté à la bande originale composée par RZA, Robert Rodriguez et Ennio Morricone qui là aussi, part dans une autre direction que celle emprunté par le premier film tout en restant néanmoins cohérent du début jusqu’à la fin avec l’œuvre finale.

Pour résumer, « Kill Bill : Volume 1 » avait mis la barre très haute. « Kill Bill : Volume 2 » l’atteint sans soucis. Mieux, bien que les deux films soient complémentaires et indissociable l’un de l’autre, ce volume 2 nous propose une nouvelle vision de ce spectacle fort plaisante. Alors bien sûr, comme toujours chez Tarantino, c’est bavard et ici, le scénario ne vole pas toujours très haut mais c’est largement compensé par une excellente distribution et une mise en scène jouissif. On nous propose du cinéma, du vrai, du genre qui nous permet de nous évader tout en nous donnant envie de nous replonger dans plein d’autres films et à titre personnel, peu importe l’épisode que je regarde, je ne me lasse vraiment pas de « Kill Bill ».

5/5 (Approved by Vladdy)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mrvladdy 217 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines