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On regrettera plus tard d’Agnès Ledig

Par Karine Simon @karine59630

Le 12 avril 2016

Synopsis :

Valentine, une institutrice dans un village des Vosges, voit sa vie bouleversée par l’arrivée d’une fille fiévreuse, Anna, et de son père Eric, meurtri par la mort de sa femme. Au-delà de l’hébergement, elle leur ouvre son cœur.

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Mon avis :

J’aime énormément la plume d’Agnès Ledig et en particulier les messages qu’elle transmet dans ses romans. Il s’agit souvent de romans tristes et mélancoliques, douloureux aussi, mais ils sont toujours porteur d’espérance, de futurs bonheurs. En fait, ils sont comme la vie, tout simplement.

Ici, nous faisons la connaissance de Valentine, une trentenaire vosgienne, qui vit dans un tout petit village. Elle est institutrice. On découvre un personnage, très dynamique, assez solitaire, ou plutôt trop solitaire. Elle a peur d’aimer, et de se laisser aimer, peur de souffrir. Un soir d’orage, elle ouvrira sa porte à un inconnu paniqué, Eric. Sa fille de sept ans, Anna-Nina est souffrante et brûlante de fièvre.

Cette rencontre bouleversera le destin de ces trois êtres. Eric vit sur les routes, littéralement. Il vit avec sa fille dans une roulotte. En fait, il ne cesse de fuir depuis le décès de sa femme à la naissance d’Anna-Nina. Il fuit sa douleur, et le souvenir de sa vie passée. Il fuit tout nouveau bonheur tant il a peur d’aimer à nouveau, et surtout tant il a peur d’oublier complètement la mère de sa fille.

Anna-Nina quant à elle se remet très vite, et c’est alors une nouvelle vie pour elle qu’elle découvre, l’envie de se faire des amies de son âge, l’envie d’aller à l’école, et surtout l’envie d’une mère.

Valentine s’attache très vite à la fillette, mais elle doit aussi composer avec Eric, qui ne souhaite pas s’établir. Mais les deux adultes vont devoir prendre en considération les envies et surtout le bonheur d’Anna-Nina, quitte à prendre des risques.

Nous sommes tous des petits morceaux d’univers. Anna-Nina est une jolie petite galaxie que je n’imagine plus trop voir repartir. Ce serait comme une explosion terrible dans ma voûte céleste à moi.

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Chuchoter sous la couette avec un enfant est un de ces instants simples qui déposent en douceur un peu de couleur sur la mélancolie.

L’écriture d’Agnès Ledig est toujours aussi agréable, un pur bonheur.

Et la petite est un trait d’union entre vous deux, comme dans porte-plume, rendez-vous, faire-part, cerf-volant, perce-neige, porte-bonheur, soleil-levant. Les mots réunis par un trait d’union racontent une autre chose que pris séparément.

J’ai beaucoup aimé ce roman, ça a été un délice de lecture. Alors, oui c’est assez convenu, c’est plein de bons sentiments, mais j’adore ça. Et puis surtout j’adore le message véhiculé par ce livre : Avoir peur d’aimer, c’est oublier de vivre et d’être heureux, après tout, mieux vaut parfois prendre le risque d’aimer, de vivre sa vie à fond, quitte à regretter plus tard.

A découvrir chez Albin Michel depuis le 2 mars 2016.



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