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Le tango en deuil : Ernesto Baffa nous a quittés [Actu]

Publié le 12 avril 2016 par Jyj9icx6
Le tango en deuil : Ernesto Baffa nous a quittés [Actu]
Il avait 83 ans. Il y a deux mois et demi, il s'était fait une fracture à la hanche mais ne pouvait pas être opéré. Il était hospitalisé dans une clinique privée de Buenos Aires où il est décédé hier. Sa famille l'a fait veiller toute la nuit dans une salle du centre-ville avant de procéder aux obsèques, qui ont lieu dans les 24 ou 23 heures qui suivent le décès.
Ernesto Baffa était né dans le quartier de Floresta, le 20 août 1932. Il avait commencé à jouer à l'âge de 10 ans avant d'intégrer, en 1948, l'orchestre de Héctor Stamponi, où chantait Roberto Rufino. Deux ans plus tard, il quittait Stamponi pour Horacio Salgán avec lequel il demeura jusqu'en 1957, année où Salgán dissolut sa formation. Parallèlement, il a travaillé avec la plupart des grands de cette fin des années dorées du tango. Puis pendant quatorze ans, de 1957 à 1971, il joua avec Aníbal Troilo, l'expérience la plus prestigieuse de sa longue carrière, celle que rappellent tous les journaux ce matin.
Ernesto Baffa avait aussi fondé son propre trio, avec le pianiste Osvaldo Berlingieri et le contrebassiste Fernando Cabarcos. D'après son fils, il a joué jusqu'au dernier moment.
Ernesto Baffa, interprète et compositeur, avait participé à l'enregistrement d'une soixantaine de disques.
En 1992, la Legislatura de Buenos Aires l'avait distingué en le déclarant Ciudadano Ilustre de la capitale argentine. Il faisait partie de la Selección Nacional del Tango et il était membre honoraire de la Academia Nacional del Tango.
L'actualité politique riche fait passer sa disparition quelque peu inaperçue et ne laisse que peu de place dans les quotidiens pour sa nécrologie. Heureusement, Clarín et La Prensa (1) lui rendent hommage en manchette de leur une de ce matin.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 lire l'article de Clarín lire l'article de La Nación.
En français, je vous recommande l'hommage que lui a rendu dès hier soir Solange Bazely, l'une des meilleures connaisseuses du bandonéon dans toutes les langues, dans son blog, Bandonéon sans frontière.
(1) On ne trouve toutefois pas d'article le concernant sur le site Internet du quotidien.

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