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BLANC : la confession d’un bleu

Publié le 13 avril 2016 par Le Journal De Personne

Les Citizen l'ont emporté
sur nous autres, mauvaises graines !
Moi, Blanc Laurent,
51 ans, je me retrouve sur le banc...
des accusés
Je veux bien jouer cartes sur table
en disant que je plaide coupable
Aurier a raison...
je ne mérite point de lauriers.
Je ne suis qu'un homme...
qui fait la ronde
Avec toutes les peines du monde.
Je n'ai jamais su être
un meneur d'hommes...
Ni un exemple, ni un modèle,
ni un guide...
Je suis psychorigide...
avide mais non impavide
Je suis vidé, je l'ai toujours été...
donc je suis vide
Un peu raciste, un peu fétichiste...
Mais je suis surtout défaitiste
Fondamentalement pessimiste.
Ma blancheur dissimule
un fond de noirceur
J'ai fait semblant d'y croire
mais je n'y ai jamais cru
Ni en Dieu, ni en un destin radieux.
Avec les Girondins,
j'ai eu un mal de chien
À enchaîner...
à confirmer la deuxième année.
Je ne peux donc pas m'attribuer
les succès de la première
Avec l'équipe de France,
mon incompétence
est presque passée inaperçue
mais avec Paris,
j'ai échoué lamentablement,
noir sur blanc
à me faire définitivement un nom.
Ou alors celui d'un serpent à lunettes
Qui aurait dû écarter Zlatan
depuis belle lurette
Et ne pas reprendre Aurier
sous ma houlette
Mais je ne l'ai pas pu
Parce que je n'ai pas
une once de personnalité.
Et ces arabes qui m'ont fait signer
un contrat en or massif
Vont incessamment sous peu
ressortir leurs couteaux
pour me faire la peau
Pauvre Olivier Tallaron
que je me suis permis de maltraiter
C'est fou ce que l'argent
peut tout faire supporter
Je suis très mal élevé, je l'avoue
Parfois méchant, toujours mauvais
Un looser de première
Qui s'en veut
et en veut à la terre entière
Je n'ai ni le charisme d'un Zidane
Ni le conformisme d'un Deschamps
La vie d'un footballeur
est une vie de putain
Je hais ses fils arrogants et hautains
J'ai raté ma carrière
Sans pouvoir aller de l'avant,
ni faire marche arrière
Il n'y a pas de sacre
Quand on vit une vie de simulacres
Je pars en sucette
Comme toutes les mauviettes.
Paris is magic
Et pour finir,
vous voulez que je vous dise le pire :
Je n'ai rien fait d'autre
qu'essayer de réfléchir.


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