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Buried - 6/10

Par Aelezig

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Un film de Rodrigo Cortes (2010 - Espagne) avec Ryan Reynolds.

Sacré défi, mais ça reste un peu anecdotique...

L'histoire : Paul Conroy se réveille, dans le noir absolu. Il est allongé, il a du mal à respirer, il cherche son briquet. Et là, il réalise qu'il est enfermé dans une caisse en bois, comme un cercueil ; et il a beau hurler, taper, il doit se rendre à l'évidence : on l'a enterré vivant. Là-bas, à ses pieds, un portable. Quelle chance, me direz-vous ! Mais c'est plus compliqué que ça...

Mon avis : Et oui, on fait une fixation sur Ryan Reynolds en ce moment ! Non, je blague, ce film était juste dans la pile et on s'est marré en disant "Tiens, on va regarder le psychopathe souffrir à son tour !" Ah ah ah. On voulait en fait voir Buried depuis longtemps, tant on en avait entendu du bien. 

Lorsque le film démarre, on est dans le noir, on entend juste des petits bruits. Mon cher mari, dont vous connaissez l'humour, a dit au bout de 3 minutes "Le chef op a eu un Oscar ?". Ah ah ah, qu'est-ce qu'on se marre ! Quelques secondes plus tard, le zippo de Ryan fonctionne, et la lumière fut.

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Fais gaffe, Ryan, manquerait plus que ça prenne feu !

Ceci dit, je dois bien avouer qu'une légère déception est ENCORE au rendez-vous. Je dois devenir blasée... Le début est très prenant : évidemment, on a tous frémi d'horreur à l'idée, fort improbable, de se retrouver un jour enterré vivant. C'est une peur universelle, à l'origine d'ailleurs de "l'invention" du mythe du vampire. Et on se demande bien comment il a pu arriver là, le lascar. Qui lui a joué un tour pareil ? Au fur et à mesure, l'épouvante laisse place au thriller ; ce n'est plus une histoire d'enfermement mais de kidnapping, certes d'un genre particulier, mais on est loin de la dimension psychologique que j'attendais. Avec un type qui passerait par tous les degrés de la folie. Là, il a un portable, il est relié à la vie, et ça devient plus ou moins anecdotique. D'ailleurs le film n'est pas très long - et on remerciera le réalisateur - car il était difficile de faire plus. En tous cas, le défi est relevé avec brio, on ne peut pas dire. Fallait le faire. Et pour les scénaristes, et pour le réal, et pour le comédien. Et la fin laisse pantois... Ironie et humour noir.

Mais au-delà de la performance... ben je me suis ennuyée de temps à autre. Puisqu'on connaissait toutes les raisons de cette situation, il n'y avait plus qu'à attendre le dénouement. Donc, au final, je ne suis pas plus emballée que ça. Ca m'a vaguement fait penser à Phone game, où le héros est aussi enfermé dans une cabine téléphonique pendant quasiment tout le film. Mais il reste dans une ville, au milieu des passants qui passent. Paris moins risqué.

Je dois avoir un problème avec le cinéma, on dirait. Peut-être que je n'aime plus ça... Peut-être que ce n'est plus mon truc... Peut-être que j'en ai trop vus, des films, que je sature... J'ai l'impression de tout trouver nul. Peut-être devrais-je arrêter, et me mettre aux docus et aux séries. 

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On fait pas des métiers faciles...

Accueil délirant d'enthousiasme des critiques. Je peux comprendre. C'est vachement bien fait, c'est une super idée, et notre brave Ryan s'en tire avec les honneurs. Mais bon, il y a des bémols quand même... tout ça est un peu disproportionné, je trouve. On compare souvent le film à du Hitchcock. M'ouais y a de ça, mais dans les films de Hitch, il y a de la psycho, du symbolisme, et d'excellents dialogues. Ici, on est tout de même plus "terre à terre" si je puis me permettre l'expression. Ceux qui n'ont pas aimé, très rares, soulignent avec ironie le coup de génie et traitent le réalisateur de "petit malin". C'est un peu ça. Une super idée, un challenge surtout technique, qu'il tient jusqu'au bout... mais qui ne hantera pas nos mémoires.

Les spectateurs/internautes sont encore une fois plus nuancés... ça ne m'étonne plus désormais. 200.000 entrées en salles seulement. Beaucoup n'ont pas loupé les incohérences et les invraisemblances et même si globalement beaucoup ont aimé, ils semblent sous l'effet "Ah c'te bonne blague" pour la prouesse technique, eux aussi.


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