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Le chômage : cancer de la société

Par Laurent Sauzet @laurent_sauzet
Promesse électorale non-tenue par François Hollande, l'inversion de la courbe du chômage n'a pas eût lieu. Constat d'un échec sociale.

Le chômage et moi

Après 3 ans d'un bonheur extraordinaire à occuper un cdi dans un centre d'appel qu'on devrait renommer " le Pays de Candy ", je m'apprête à affronter cette grande et belle aventure qu'est le chômage. Rejoindre les 3591000 autres chômeurs m'emploie d'une joie assez indescriptible. Mais, plus sérieusement, aujourd'hui cela me fais moins peur. Depuis ma sortie de l'école, je cumule 4 ans de chômage. C'est énorme et je l'ai vécu comme un enfer. Au début c'est agréable car pour peu qu'on ai fait un peu d'intérim on touche des indemnités de chômage, donc la première année parait comme être de gigantesques vacances. Je me couchait à pas d'heures, me levait idem, je dépensait sans trop compter, je voyageait. Et puis très vite, sans que l'on s'en rende compte, on change : je devenais irascible, inconstant, et mes rapports avec mes proches en était affectés. J'ai même perdu des amis. Un jour, l'Etat m'annonça que mon droit aux indemnités était épuisé. Une bonne claque dans la figure. Comment allais-je payer mes factures ? L'inscription au RSA me fît l'effet d'un échec, et je me demandais à quoi cela me servait d'avoir le bac quand la plupart des offres d'emploi exigeaient 2 ans d'expérience au moins. Alors je mis le paquet sur l'intérim, mais cela mit du temps à marcher et ne m'apporta pas la stabilité escomptée. Je stagnait professionnellement et socialement alors que, dans le même temps, je voyais mes proches évoluer et vivre leur vie. Cet enfer prit fin le jour où je découvrît une offre de CDI acceptant les débutant pour faire de la vente au téléphone.

Mais le métier étant ce qu'il est, je suis aujourd'hui dans l'obligation d'envisager de replonger dans cette période sombre de ma vie. Pression excessive de mes supérieurs, objectifs devenant inatteignables, problèmes de santé liés au travail et salaire légèrement inférieur au SMIC : ça n'est plus faisable. Alors en novembre dernier j'ai fais un burn-out. 3 mois d'arrêt pour dépression. Et c'est Lucette, ma meilleure amie (que vous devez commencer à connaître) qui a tirée la sonnette d'alarme, et m'a fait prendre conscience qu'il faut que je prenne une décision avant de passer le point de non-retour psychologique. Et c'est ce que j'ai fais. Fin janvier j'ai décidé que cette année 2016 serais ma dernière année chez mon employeur actuel.

L'avenir : peur et espérance

Alors vous allez me dire pourquoi attendre toute une année avant de partir. Il faut savoir que on doit apprendre de nos erreurs, et j'ai décidé de ne pas faire les choses dans la précipitation. Après recherches, si on démissionne nous n'avons droit à aucune indemnités chômage. Donc solution à n'utiliser que en dernier recourt. Le licenciement est une autre option, mais elle coûte cher à l'employeur, et le mien préfère nous pousser à la démission plutôt que de nous virer même si on fait de grosses erreurs. Reste donc la rupture conventionnée, qui se fait en accord avec l'employeur et qui permet de toucher des indemnités de licenciement (mais moins élevées qu'avec la deuxième solution) et de toucher ensuite les indemnités chômage de la part de Pôle Emploi. Faut-il encore qu'elle soit validée par l'inspection du travail. Et l'intégralité des démarches, si il y a accord au bout, prend 2 mois pendant lesquels vous devez assurer votre poste. Mais avec le soutient de Lucette (à force elle va finir par me demander du fric, mais comme je serais au chômage elle touchera peau-de-balle mdr), j'ai choisis la troisième solution et je vais enclencher tout ça le 10 septembre, histoire de partir de la boite avec 3 ans d'expérience en vente.

Et pendant ce temps-là je vais activement rechercher un job, afin de ne pas rester trop longtemps sans rien, me ré-inscrire dans les boites d'intérim, et élargir mon champ de recherche niveau géographique car dans une petite ville comme la mienne c'est difficile de trouver. Et je vais aussi chercher dans des domaines autres que le mien. Car aujourd'hui pour bosser il faut pouvoir bouger au moins un minimum et ne pas se limiter à un seul domaine. J'en profite aussi pour mettre de l'argent de côté, en tout cas suffisamment pour payer mes factures. Dernière chose : la reprise d'études est une option de plus en plus intéressante car cela permet d'ouvrir de nouvelles portes donc ne pas négliger la recherche de formations dîplomantes !

Pour conclure, je dirais que aujourd'hui il y a des solutions pour éviter de mal vivre une période de chômage. L'époque où on passais toute une vie dans un seul et même job est complètement révolue, il faut s'y faire. Mais avec le soutient de ses proches et un peu d'espoir on fini toujours par s'en sortir.

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