MARSEILLE, 13 juin 2008 (AFP). La fermeture prématurée de la pêche au thon rouge en Méditerranée annoncée vendredi par la Commission européenne est “une première étape” qui doit être suivie d’un moratoire de trois à cinq ans, a estimé vendredi l’organisation écologiste Greenpeace.
“La fermeture anticipée de la pêche annoncée aujourd’hui (vendredi) ne doit pas être interprétée seulement comme la fin de la saison mais comme une première étape”, indique Greenpeace dans un communiqué.
“Nous allons ensuite demander un moratoire de trois à cinq ans absolument nécessaire pour laisser le thon rouge entamer sa régénération et permettre une restructuration de la pêche”, a déclaré à l’AFP le responsable pour la campagne océans de Greenpeace France, Stephan Beaucher.
La prochaine réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) aura lieu en novembre.
Pour Greenpeace, les flottilles de thoniers devront être réduites pour éviter l’épuisement des stocks et les quotas revus à la baisse après la période de moratoire.
L’organisation souligne que la fermeture anticipée de la pêche au thon rouge intervient alors que de nombreuses irrégularités ont été constatées, notamment le recours illégal à des avions de repérage des bancs de thons par certains thoniers-senneurs.
“Greenpeace demande que tous les thons pêchés ou mis en cage d’engraissement dans un contexte d’irrégularité soient déclarés illégaux”.
L’Agence européenne de contrôle des pêches a reconnu que 28 avions dont trois Italiens, un Français, deux Suisses et deux Américains, sont soupçonnés d’avoir effectué des repérages illégaux de bancs de thons rouges.
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