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Partons au Sénegal avec Black Voices !

Publié le 21 avril 2016 par Marie-Noelle Imbart @MarieNoImbart
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Ce jeudi, Black Voices nous  propose immersion dans le Sénégal des années 70. Encore un voyage musical qui s’annonce chaud. Attachez vos ceintures les cheris et laissez vous entraîner par notre guide.

Direction Dakar au Sénégal, années 70 début 80 (1ere partie) Le Sénégal est une grande terre musicale, ou différents styles se sont succédés, voir associés et ont cohabité : de l’afro salsa des années 70, les musiques mandingues griots, au M’balax, sans doute la musique sénégalaise la plus connue.Les années 60-70 sont marquées à Dakar par le prépondérance des sonorités latines, celles dansantes de Cuba, fusionnées aux rythmes traditionnels. Sur les pistes de danses des clubs huppés de Dakar, des groupes attitrés y jouent les standards latins, tout en innovant une fusion afro Sénégal salsa, parmi eux le STAR BAND, L’ORCHESTRA BAOBAB, LABA SOSS. Laba Sosseh est dans son pays, le Sénégal, le maître incontesté de la salsa. Influencé par la musique cubaine des années 50, Laba Sosseh créa le Star Band du Dakar à la fin des années 60. Premier disque d’or africain, Laba Sosseh fait partie des pionniers ayant fait aimer la salsa en Afrique. Il a d’ailleurs enregistré plusieurs albums solo, entre Abidjan et New York, sur le label Sacodis.

Orchestra Baoba: La Latine sénégalaise touch

L’Orchestra Baobab, formé en 1970 dans l’élégant club Baobab, va écrire les plus belles pages de la musique latine sénégalaise, mélange musical métissé, groove ou s’entrecroisent jazz, mélodies cubaines, highlife, mandingue, sans oublier des chants représentant les différentes langues du pays et aux style vocaux,si variés ceux de Medoune Diallo, de Rudy Gomis  ou de Balla Sidibe. Ce métissage musical tout azimuth, au carrefour des cultures wolof, de Casamance et afro cubaines, atteint son summun avec des titres comme « jim ma jim ma, bul a min, cabral.

Le NUMBER ONE fut crée en 1977 par le chanteur vedette pape Seck d’une scission avec le groupe le STAR BAND, le groupe enregistra une petite dizaine d’albums.

N’oublions pas IDRISSA DIOP & CHEICK TIDIANE TALL avec l’orchestre LE SAHEL. Cet orchestre des années 70 qui n’a duré que de 1974 à 1977 s’était spécialisé dans la reprise des grandsclassiques et tubes du moment. Leur notoriété liée à leur capacité à jouer les grands standards de la musique internationale avait dépassé les frontières. La grande formation du Sahel a regroupé de grands musiciensAux chants (MbayeFall, Seydina Wade, Pape Djiby Ba et Idriisa Diop), à la percussion (Assane Ndoye) à la basse (Willy Sakho) à la section des cuivres (Jean Ndiaye, Emanuel Bata et Thierno Kouyaté) à la batterie (Djigui Diabaté) à l’orgue et à la guitare solo (Cheikh Tidiane Tall).

Originaire de THIES, l’orchestre GOROM est l’une des grandes formations oubliées des années 70 sénégalaises. Le groupe est l’auteur d’un album magnifique Senegal 77, publié en 1977 avec le chanteur Pape Mboup.

D’autres groupes vont faire danser les nuits de la ville de Thiès au nord de Dakar, tels le ROYAL BAND THIES ou le DIEUF-DIEUL de Thiès (réédité par l’excellent label teranga beat). Epris de rythmes afro américains, XALAM est emmené par Prosper NIANG. Il s’agit de la 2eme formation XALAM, après la 1ere crée en 1968 qui marque le retour à la tradition en plein règne seventies de l’afro cubain. XALAM renoue avec les sonorités traditionnelles wolof, comme les tambours d’aisselles le Tama.

Autre légende de la musique sénégalaise années 70, fondateurs du mbalax, Ousmane DIALLO, plus connu sous le nom de OUZA débute dans des groupes afro cubains dans les années 60 puis il fonde en 1972 OUZA & ses ouzettes. Après une série d’albums sur lesquels, il est accompagné de ses choristes, il se lance dans une carrière solo. Paru en 1980, son album teranga est un merveilleux album de pré m’balax.

YOUSSOU N’DOUR, l’étoile de DAKAR

En 1976, à 17ans, YOUSSOU NDOUR rejoint le Star Band de Dakar. Il le quitte puis crée en 1979 son propre groupe musical, l’Etoile de Dakar avec qui il sort son 1er album chef d’œuvre, xalis. Autour du chef d’orchestre et guitariste Badou Ndiaye, l’Etoile de DAKAR délaisse progressivement le répertoire latin pour un vrai mbalax. Le puissant tambour sabar s’entrecroise avec les petits tambours à aisselles tama, donnant une insistante rythmique, poussant les danseurs à se surpasser dans d’incroyables chorégraphies. Les voix de

Youssou Ndour, d’Eric Mbacke Ndoye (ancien chanteur du Diarama) et d’El Hadj Ndiaye véhiculent une ouverture musicale nouvelle. L’ETOILE DE DAKAR parle à la jeunesse sénégalaise avec une volonté de changement et d’ouverture.

LE SUPER DIAMONO DE DAKAR incarne cette volonté culturelle nouvelle du m balax, d’une jeunesse en bouillonnement culturel avec l’interprétation militante de son leader vocal OMAR PENE. Enfant de Pikine et de la Médina, il devient l’idole de la jeunesse de Dakar, dés la création du groupe en 1974. Super diamono de Dakar créé leur propre son de mbalax unique appelé l’afro-feeling ou m balax blues: mélange de jazz, funk de blues ou encore de musique afro-cubaine, avec bien sûr les racines plongées dans la musique sénégalaise.

À noter l’excellente compilation sur le SENEGAL années 70 éditée en mars par l’excellent label ANALOG AFRICA.  La suite de ce voyage musical à Dakar dans un prochain article. A tout bientôt amis afro mélomanes.

 Retrouvez Black Voices, émission radio en musique africaine, latine et antillaise à écouter tous les lundi soir 21h sur RADIO HDR ROUEN sur www.radiohdr.com et les dimanches 20h et mardi 21h sur RADIO DECIBEL www.decibelfm.fr


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