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Burying the ex

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Burying the exBurying the ex. 1 heure 25. États-Unis. Comédie – Épouvante. Sortie en France le 2 février 2016 directement en vidéo. Réalisé par Joe Dante avec Anton Yelchin, Ashley Greene, Alexandra Daddario, Oliver Cooper, Dick Miller, Gabrielle Christian, Archie Hahn, Stephanie Koenig, Wyndoline Landry, Julia Marchese…

Max décide de s’installer avec sa petite amie, Evelyn, même si celle-ci se révèle ultra possessive et manipulatrice. Il réalise rapidement qu’il doit la quitter, mais a bien trop peur d’elle pour passer à l’acte. Le destin s’en mêle le jour où Evelyn meurt dans un accident peu banal. Quelques mois plus tard, quand Max rencontre Olivia, la fille de ses rêves, il pense avoir droit à un nouveau départ. Malheureusement, tout se complique lorsque Evelyn revient d’entre les morts, plus folle de Max que jamais et toujours déterminée à vivre à ses côtés…

Cela faisait un petit moment que je souhaitais découvrir ce « Burying the ex ». Le sujet avait l’air fun et je dois avouer que le casting (surtout féminin, désolé je suis faible) ainsi que la présence de Joe Dante derrière la caméra me faisait de l’œil. Maintenant, je n’ai pas forcément eu de bons échos à son sujet et c’est donc avec quelques craintes que je me suis mis à le visionner.

Malheureusement, mes craintes se sont vite avérées fondées. Le scénario écrit par Alan Trezza n’est pas catastrophique (du moins, pas autant qu’on peut le penser) mais il est beaucoup trop faible pour parvenir à nous captiver ou à sortir du lot. Dès le début, c’est extrêmement poussif et il faudra d’ailleurs attendre une bonne demi-heure avant que le film ne démarre réellement.

Une fois que cela sera le cas, l’ensemble est prévisible et sans beaucoup de saveur. Il n’y a aucune véritable folie. On a pourtant une base qui aurait pu donner un résultat fun mais malgré cela, on doit se contenter d’une parodie assez basique qui passe à côté de son sujet. L’épouvante n’est qu’un prétexte, la romance est classique et l’humour est beaucoup trop léger. Voilà le cocktail que l’on nous sert.

Heureusement, devant la caméra, le casting fait le boulot. Il n’y a rien de bien transcendant mais les comédiens sont suffisamment « bons » pour ne pas m’avoir fait décrocher totalement de cette œuvre. Le divertissement est vite oubliable mais se laisse quand même regarder cependant, je ne suis pas sûr qu’il aurait été aussi « efficace » avec une autre distribution.

Anton Yelchin (Max) est sympathique comme tout. C’est typiquement le genre de personnage avec qui l’on peut vite devenir pote. Il est d’ailleurs peut-être un peu trop lisse quand on y repense. Trop gentillet, l’acteur l’incarne bien mais cela aurait été plus appréciable de voir davantage de nuances dans ce rôle.

A ses côtés, Ashley Greene (Evelyn) est celle qui s’en sort le mieux à mes yeux. Très fraîche, on a l’impression qu’elle prend du plaisir à incarner cette morte vivante très décalé. Là encore, on n’est pas dans l’énorme interprétation mais la comédienne mais du cœur à l’ouvrage. Elle réussit à rendre son personnage aussi attachant que irritant. De toute la distribution, c’est en tout cas celle qui semble le plus se lâcher selon moi.

J’ai bien aimé Alexandra Daddario (Olivia) également. Bon, je reconnais que je ne suis pas très objectif avec cette actrice qui me fait plaisir à l’œil à chaque fois. Son personnage aurait sans doute mérité un peu plus de travail je pense dans son traitement. L’actrice aurait aussi pu le jouer de façon un peu moins conventionnel car du coup, ça ne fait pas très naturel mais dans le projet, ça reste quand même cohérent.

On n’échappe pas sinon au bon gros boulet de service. Celui qui va nous faire les blagues bien lourdes et qui possèdera les gags les plus potaches. Pour cette mission, Oliver Cooper (Travis) va faire ce que l’on attend de lui. Personnellement, quelques-unes de ses apparitions m’ont fait sourire mais là encore, c’est quand même très classique.

Ma plus grande frustration vient sans doute de la réalisation. Le scénario est léger mais il suffit de voir l’affiche et de lire le synopsis pour s’y attendre. Le casting sauve les meubles comme il peut mais là encore, pas de surprises, avec de tels comédiens que ce ne soit pas autant catastrophique que cela aurait pu l’être. En revanche, quel déception de voir une mise en scène aussi fade quand on sait que c’est Joe Dante aux commandes…

C’est très léger, ça colle bien avec son sujet et c’est suffisamment potache pour qu’on ne le prenne jamais au sérieux mais avec Joe Dante, j’étais quand même en droit d’attendre quelque chose de plus consistant. A aucun moment, le cinéaste ne parvient à mettre sa patte dans ce long métrage. C’est lisse, ça fait très téléfilm de seconde partie de soirée et ça manque cruellement de folie.

Quelle frustration de voir qu’un tel réalisateur ne réussit pas à donner une plus-value à un tel projet. Très académique dans son genre, ça se laisse regarder. J’ai suivi ça d’un œil amusé mais à la moindre distraction autour de nous, on peut très vite sortir de ce film à cause de cette réalisation qui ne nous fait jamais rentrer plus que ça dans son délire.

Si les différents décors sont sympathiques dans leurs côtés classiques, les maquillages sont quant à eux plutôt mauvais. Alors oui, ça accentue le côté potache du truc qui ne se prend pas au sérieux. Le côté parodie colle bien à ses maquillages mais j’aurais quand même aimé un peu plus de finesse. Je sais qu’on est dans une comédie mais si cela fait trop faux et qu’on n’y croit plus, ça n’aide pas à rester dans le film.

Après, l’ensemble reste cohérent. Les effets spéciaux sont très légers, la photographie n’a rien d’exceptionnel et les costumes auraient pu être davantage travaillés. La durée du film est bien choisie en tout cas. Plus long, cela aurait été plus pénible pour moi. Quant à la bande originale composée par Joseph LoDuca, elle ne se démarque pas des masses non plus.

Pour résumer, « Burying the ex » n’est pas la catastrophe que je craignais après avoir lu plusieurs mauvais papiers à son sujet. Le film se laisse regarder malgré un début très poussif mais s’oublie tout aussi vite. Si le casting parvient à sauver un peu les meubles sans être non plus génial, la réalisation de Joe Dante qui se contente de nous offrir une simple parodie basique me frustre davantage. Maintenant, je ne regrette pas de l’avoir vu et je reverrais peut-être ce film du coin de l’œil mais le long métrage n’atteint jamais les promesses auquel je m’attendais.

2/5 (Regardable)


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