Après un passage chez les gars et au bar, on profite de la salle clairsemée pour nous installer confortablement dans les canapés pour écouter tranquillement la 1ère partie : Ivy Trio. Cette musique planante s’écoute en effet confortablement assis, sans excitation de devant la scéne. Le trio, saxophone, basse et batterie, jouent de façon précise, harmonieuse. C’est technique, limite mécanique, laissant de côté l’essentiel l’échange émotionnel avec le public. Mais tant pis cela nous a permis de papoter tranquillement avec un sympathique couple, Joelle et Hervé, des qualités du futur prof de batterie de leur fils. Après une heure de concert sans enthousiasme, heureusement quelques nouveaux mélomanes avisés viennent noircir la salle malgré tout, peu bondée, pour le concert du fameux Guillaume Perret & the Electric Epic.
Pour débuter, Guillaume Perret nous offre dans une atmosphère intimiste rouge flamboyante un titre de son album solo à venir en septembre de cette année. Donc seul sur scène, la communion opère déjà. Il nous transporte dans son univers mélodique et visuel. Quelle grâce et quelle générosité ce jeu de mouvements du saxophoniste et de son instrument ! Les musicos, the Electric Epic, entrent ensuite à leur tour et électrisent la foule avec des riffs rock metal. Le groupe réuni nous transportent dans une fusion multi culturelle : rock metal, funk, sublimées de culture nord-africaine, indouiste, tzigane baignant dans une ambiance jazzy intimiste.
Attention à ne pas s’encoubler sur scène où jonchent des centaines de cables, de boîtes à rythmes, et autres pédales de cette musique instrumentale pure mélangée à un univers technique électronique. Cependant, ils n’en abusent pas. On ne se sent pas inondés par les mélodies qui tournent en boucle mais on s’évade au delà de la scène : est-ce une guitare, un orgue de Barbarie ou une meute de Géorgiens en furie ?
Nous avons vécu deux heures de transe, de partage et de générosité. A peine une centaine de personnes ont pu profiter de ce concert magique et inatendu dans nos contrées. Quel dommage pour les absents !
Merci à l’Amalgame pour la programation de qualité et leur accueil. Petit clin d’œil bière à Eugénie et Ozman. Et merci à Patrick de m’avoir fait découvrir cet artiste qu’on n’hésitera pas à aller revoir dès que possible en concert.