N’oublier jamais

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« Vous croisez au bord d’une falaise une jolie fille ? Ne lui tendez pas le main ! On pourrait croire que vous l’avez poussée. »

Jamal est cet homme là, celui qui remarque une écharpe rouge accrochée à une clôture. Celui qui croise une fille incroyablement belle au bord d’une falaise. Celle à qui il tend l’écharpe comme s’il lui lançait une bouée de sauvetage. Celle qui se retrouve quelques secondes plus tard gisant inerte sur la plage déserte. Celle qui porte désormais l’écharpe à son cou…

Dans son journal Jamal nous annonce d’emblée qu’il est innocent, qu’au fur et à mesure de son récit nous en douterons, que la version de la police sera plus acceptable, qu’on le pensera fou…

L’auteur connu pour ses fins à couper le souffle, à retourner le cerveau et ayant le talent de nous laisser bouche bée une fois les dernières pages lues, montre qu’il sait également soigner ses débuts. Il nous place d’emblée en tant que juge et partie en nous impliquant aux côtés de Jamal tel un confident tout en semant le doute sur sa présence d’esprit ou sur son implication dans le crime.

L’intrigue est belle et l’histoire captivante, à aucun moment nous ne pouvons avoir de certitude bien que l’auteur s’assure dès le départ de notre connivence. La fin arrive et nous allons de surprises en révélations, notre pauvre cerveau malmené n’avait rien vu venir évidemment, il était même très loin de se douter. D’ailleurs je m’en veux un peu car c’était pourtant académique.