Alors que le premier album éponyme du duo hollandais Weval est en cours de finalisation – la date de sortie annoncée étant le 10 juin prochain, l’excellent label allemand Kompakt dilapide au compte-goutte les extraits de ce projet, à la fois intrigant et envoûtant. Mais avant de vous faire découvrir les deux premiers extraits de ce futur album, place au passé ; Revenons sur la discographie du duo.
Le premier EP de Weave – appelé Half Age et sorti il y a maintenant 3 ans sur Atomisation – a été une révélation pour pas mal de monde. On y découvrait un curieux mélange de Air, Boards of Canada ou encore de Simian Mobile Disco. On le sait, les comparaisons sont lourdes à porter mais franchement, c’est du gros gros niveau. Avec cet EP, Weave surfait sur tous les versants de l’électronique : que ce soit des choses rythmées, proche de la techno ou de la house – on retrouvera par exemple une piste extraordinaire : « Detian » (que vous avez certainement entendu dans une publicité pour une boisson gazeuse, une meuf plutôt pas mal gaulée qui dit un truc du genre « What did you expect…? ») , que sur des trucs beaucoup plus pop, ou encore complètement planants et vaporeux, comme « Out Of The Game » par exemple.
D’ailleurs, et si on se les réécoutait ? Comme ça…histoire de se faire du bien ?
Mais revenons en à nos moutons. C’est à la suite de ce RETENTISSANT premier EP – pour info, chaque track comptabilise aujourd’hui entre 60 et 450 000 lectures rien que sur soundcloud – que le label allemand Kompakt décide de prendre le duo sous son aile. Ce sont deux EP – Easier sorti en 2014, suivi par le brillant It’ll Be Fine / Grow Up EP en 2015 – qui sortiront sous l’effigie de ce prestigieux label. Ce dernier leur offre également la possibilité de se produire en live dans de très beaux festivals tels que le DGTL, le Reeperbahn, Iceland Airwaves ou encore le Piknic Electronik.
L’histoire nous mène alors à leur premier album, sobrement intitulé « Weval ».
Lorsqu’on a demandé Kompakt de définir ce premier long format de la manière la plus succincte et juste qu’il soit, ils nous ont répondu : « ce que vous avez devant vous n’est pas une simple collection de morceaux, mais bien une expérience organique complète et fluide, avec un fil narratif et une valeur émotionnelle forte » . Pas de fioriture, pas de blabla, avec ces quelques mots, on savait qu’on allait prendre une grosse claque. Et le premier titre nous a fait plus que nous le confirmer.
Attention les oreilles, voici « I Don’t Need It ».
Amoureux de pop revisitée et futuriste, ou simplement de sinusoïde qui part dans tous les sens, préparez-vous à vous envoler…
Pour réaliser son premier album, le duo a quitté son home studio. Et ça peut se comprendre…Un plus grand format, ça sous entend aussi le besoin d’avoir autant d’espace que possible pour explorer les coins et les recoins de ce qu’ils appellent eux même, leur « cosmos sonore » . Une galaxie créative en constante évolution et qui s’imprègne du réel.
Harm Coolen et Merijn Schotte Albers, puisque c’est là le nom de nos deux protagonistes, se sont donc installés dans une ancienne école désaffectée, transformée en « pépinière d’entreprises créatives », pour réaliser ce premier long format. C’est durant l’été 2015 que s’est fait la plus grosse partie du travail, le lieu ayant été déserté par les autres occupants, partis profiter des beaux jours. Nos deux héros en ont donc profité pour transformer le grenier de curieux endroit en un lieu de reflexion et de recueillement, pour faire du son en continu et perdre la notion du temps. « Travailler sur notre album seuls dans la fournaise de ce grenier était tout ce que nous avions en tête » nous a avoué l’un d’eux. Et c’est de cette ambiance suffocante qu’est né leur volonté de proposer quelque chose qui ne devait pas sonner trop « propre » : « on a essayé de trouver la beauté dans l’imperfection. Ça fait sonner les choses de manière plus humaine ».
Illustration parfaite des ces propos, « The Battle ». Un morceau dramatique, touchant, avec tout plein d’imperfections comme on les aime.
Petit exemple : les coups de reverb sur le synthé à 2m40. Voulus, crades, nickels !
Voila ce qui nous a été donné à manger de ce festin, que semble être ce prochain album. Et il nous tarde d’en découvrir toutes les autres facettes, car il a de forte chance, si l’ensemble est au même niveau de ces deux premiers morceaux, d’être la pièce maîtresse de Weval ; Une oeuvre qui s’annonce puissante, brillante et rutilante, parfaite pour un voyage dans l’hyperespace. Cheers 😉
On vous rappelle que Weave est prévu pour le 10 juin prochain et que vous pouvez d’ores et déjà le précommander sur itunes.
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FuFu
Papa du limo, cela fait maintenant 5 ans que je partage avec vous mes découvertes musicales. Fana de musique électronique (ce qui ne veut rien dire en soit), de hip hop et d'instrus en tout genre, de jazz, de soul aussi, de funk, de rock, de... En fait, je crois bien que grâce au limonadier et aux gens qui le composent, je me suis mis a aimer à peu près tout, et c'est très bien comme ça.Alors merci à eux, merci à vous de nous suivre, et longue vie au limonadier !
Mon Cocktail Préféré :
Un bon gros diabolo grenadine des familles. Et oui, yen a qui savent vivre monsieur.
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