«J’ai toujours été impressionné par ma propre faculté d’affabulation. Mon ex appelait ça du mensonge. Grave erreur. Chez moi, c’est spontané. Aucun calcul vicieux ni intention de nuire. C’est de l’imaginaire à l’état pur. Ce qui est excitant quand on invente une chose, c’est de la rendre vraie après coup. Du grand art. Elle devait être allergique à l’art. »
L’abbaye cistercienne de Morlan fait la fierté d’une charmante bourgade où il ne se passe jamais rien. En poussant la lourde porte du cloitre, le jeune journaliste stagiaire Skander Corsaro va sans le vouloir ouvrir la boite de Pandore. Un trésor caché pendant la révolution, info ou intox ? Quels liens étranges unissent le conservateur et l’architecte des bâtiments de France autour de ce lieu mystérieux. Un parti d’extrême droite qui monte dans les sondages, un bouquiniste rescapé d’Auschwitz, un vieux peintre paraplégique qui sait beaucoup plus de choses qu’il ne le dit, et le passé, dont on voudrait bien faire table rase, qui revient comme un boomerang.
Le club des cinq, Rouletabille, Arsène Lupin ou les policiers d’Exbrayat, voilà un chouette polar qui a le pouvoir d’une madeleine. On plonge avec bonheur dans une enquête à l’ancienne. Un trésor, des secrets de famille, pas d’hémoglobine, un héros journaliste malicieux et narcoleptique, François-Henri Soulié à la très bonne idée d’écrire un bon roman policier sans se prendre au sérieux.
Prix du premier roman du festival de Beaune, « Il n’y a pas de passé simple » est le premier volet des trépidantes aventures du journaliste Skander Corsaro et de Tonio son ami d’enfance, un ferrailleur drôlement gay.
MD