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Le cri du fado le soir au-dessus des jonques

Publié le 11 mai 2016 par Paulo Lobo

Debout. Mais combien de temps encore?


Le cri du fado le soir au-dessus des jonques
Je n'ai pas de réponse éclatante à donner. Mes jeunes années ont été marquées par des sentiers ensoleillés, des chemins tout tracés, agencés avec la régularité d'un métronome. Les questions que je me posais étaient essentiellement d'ordre stylistique. Quelle attitude devais-je assumer, avec quel habillage et sous quel type d'éclairage ? 
Le monde d'alors était un paradis.
J'étais loin d'en avoir conscience.
Aujourd'hui, il ne reste plus que des souvenirs épars, qui vont et viennent au fil des marées.
Chaque jour, j'y vois un peu moins clair.
L'odeur de la pluie le matin quand elle abreuvait le sol. 
La lumière tendre et charnelle qui enveloppait les arbres.
Mon voyage n'est plus qu'un exercice virtuel qui prend comme prétexte le paradigme espace-temps.
Le ticket d'avion ne fera plus office de bouée de sauvetage, tout comme le ticket de cinéma.
J'en veux pour preuve le dos courbé par l'effort salarial et le silence observé à l'écoute du cacique.
Toute maturation est acquiescement et résignation. 
Mais l'humilité ne précède-t-elle pas la gloire ?

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