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Boulevard : l'émouvant dernier rôle de Robin Williams

Par Filou49 @blog_bazart
16 mai 2016

williamsboulevard

 Il y a quelques semaines, lors d'un dimanche pluvieux où nous n'avions aucune activité culturelle programmée avec les enfants, nous avons décidé de louer en VOD un film familial de notre enfance pour leur montrer, et après près d'une heure de tergiversations- quand même- notre choix s'est porté sur Madame Doubfire, la comédie familiale sortie l'année de mes 18 ans dans laquelle Robin Williams explosait et montrait tout l'étendue de son talent comique.

Robin-Williams-Kathy-Baker-Boulevard

Je n'avais pas vu le film depuis sa sortie, et plus de vingt ans après et connaissant l'issue fatale de l'acteur, décédé 20 ans après avoir tourné ce film, je n'ai pu m'empecher de voir le film avec une certaine tristesse dans les yeux tant la mélancolie de l'acteur semblait criante dans le rgard de l'acteur, même dans ce role plutot exubérant..du coup ,avec mon fils inconsolable de l'issue du film- j'étais persuadé dans mon souvenir que les parents se remettaient ensemble- onétait un peu deux à pleurer devant cette comédie qui a pourtant fait s'esclaffer des générations de spectateurs...

Ce qui ne sera défintivement pas le cas de Boulevard  le dernier film tourné par Robin Williams.  un an avant sa mort et qui ne sort en France que ce mercredi 18 mai dans la plus grande discrétion... Car ce film que j'ai vu en avant première avant sa sortie- merci au distributeur Zelig film- est un drame particulièrement sombre et sec, dans lequel Robein Williams joue un rôle, bien  loin de ses fanfaronnades dans "Mrs Doubftire", "Jumanji" ou "Hook", et finalement  assez proche de l'image de depressif que sa disparition a mis à jour.

bd

Un  profond sentiment d'amertume nous étreint à l'idée qu'on ne verra plus  Robin Williams en tête d’affiche et que pour son dernier role, il ait choisi l’histoire d’un homme qui a réprimé ses émotions et qui s'est menti à lui même toute sa vie, un homme éteint et qui décide un beau jour d'enfin exprimer ses vrais sentiments profonds, même si cela risque de bouleverser ses proches.

On ne peut s'empecher de penser qu'au moment du tournage du film quelques mois avant de se donner la mort,  l’état psychologique de Robin Williams,  affaibli par une dépression grandissante , était bien proche de celui de son personnage.

Réalisé par Dito Montiel, cinéaste méconnu dont la carrière avait débuté en 2006 avec Il Etait une Fois le Queens,  avec Robert Downey Jr, Shia LaBeouf et Channing Tatum. la sortie de Boulevard ne peut que résonner  étrangement avec le cruel dénouement de la vie de son acteur vedette : cet  homme triste, presque ectoplasmique qui traverse sa vie plus qu’il ne l’a vit vraiment ca pourrait être parfaitement Robin lui même et c'est troublant de se dire que pour son dernier rôle il a tenu à incarner un personnage qui lui ressemble plus que ceux bien plus extravertis qu'il jouait jusqu'alors.

Boulevard_robin_williams

Le film est modeste dans sa forme et son propos- il a été réalisé avec un budget particulièrement faible pour un film américain et cela se ressent parfois à la vision, notamment le travail sur la photo et la lumière, plutôt faiblard-  d'une oeuvre qui laisse un peu  en bouche un goût d’inachevé, mais on reste assez touché par la sincérité qui émane du film et de la prestation de son acteur principal

Et sa rencontre avec Léo un jeune prostitué -  joué par une révélation, le touchant Roberto Aguire-  est émouvante également car on voit qu'il recherche simplement une relation plus authentique qu'il n'a connu jusqu'à présent, afin de tenter pour la première fois de sa vie d'être éellement lui-même avec quelqu’un, même si Léo, empetré dans ses problèmes n'est pas forcément la personne la plus recommandée pour le changer.

Du coup, le scénario du film, qui évite certains passages obligés donne l'impression de ne pas beaucoup avancer et d'être parfois un peu terne, à l'image de la vie de son (anti) héros mais sa  poésie douce-amère, entre  ésespoir et lumière, distille un charme certain du on le concède en grande partie au contexte et à la dernière prestation de cet immense comédien qu'est Robin Williams. 


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