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[critique] X-Men Apocalypse : le Crépuscule des mutants

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] X-Men Apocalypse : le Crépuscule des mutants

Alors que Bryan Singer était revenu avec succès à la réalisation d'un épisode de la franchise il y a deux ans, le voici encore, pour la quatrième fois d'ailleurs, sur un autre X-Men. Le film de trop diront certains. Bourré de maladresses, presque trop ambitieux pour ce qu'il raconte, mais ultra généreux et attachant, X-Men Apocalypse ne laisse pas indifférent, et prouve que cette saga reste toujours l'une des plus réussies. On a adoré !

Il y a deux ans, X-Men Days Of Future Past avait eu l'occasion de faire repartir la saga sur de bonnes bases en " justifiant " - grâce au talent de Bryan Singer, revenu pour l'occasion à la réalisation d'un épisode - la " non " prise en compte des films les plus discutables (coucou !) sans pour autant nier leur appartenance à la franchise.

[critique] X-Men Apocalypse Crépuscule mutants

Un numéro d'équilibriste particulièrement bien mené, puisque le film avait quasi unanimement été salué à sa sortie cinéma puis lors de la parution en vidéo de la Rogue Cut, une version longue enthousiasmante. Oubliés les médiocres et X-Men Wolverine, car avec First Class, Wolverine : le Combat de l'immortel et Days Of Future Past, l'on venait d'enchaîner trois épisodes vraiment jubilatoire ! L'on comprendra ainsi aisément que certains puissent être déçus par X-Men Apocalypse, qui peut déjà être considéré comme l'un des longs-métrages les plus controversés de la saga.

[critique] X-Men Apocalypse Crépuscule mutants

A dire vrai, il est très facile de trouver des défauts au film de Bryan Singer, dont le principal provient d'un scénario donnant l'impression de n'être qu'un assemblage de scènes d'expositions pendant plus d'une heure pour ensuite être expédié par manque de temps, empêchant de réellement comprendre les motivations de certains personnages ou les enjeux de certaines actions. Quand il ne fait tout simplement pas dans la redite inutile (notamment tout ce qui concerne l'arc narratif de Magneto). De manière générale, l'écriture manque de rigueur. La caractérisation du bad guy Apocalypse ainsi que de ses sbires est à la ramasse. Sans aucun doute l'élément le plus raté, à l'image de la direction artistique, des costumes et du maquillage, qui transforment le génial Oscar Isaac en méchant tout droit échappé d'un épisode de Bioman.

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Pourtant, assez paradoxalement, l'on ne peut s'empêcher de trouver le film bon. Parce que la saga X-Men a, dans l'ensemble bien entendu, toujours fait preuve d'intelligence, de finesse, voire -osons le dire ! - de subtilité. De qualités faisant défaut à nombre de blockbusters récents, et aux adaptations de comics en particulier. Ainsi, malgré tout ce que l'on peut trouver à redire sur X-Men Apocalypse, clairement le film le plus brouillon depuis First Class, ses multiples niveaux de lectures propres à la franchise en font un divertissement plus qu'honnête. Et d'une ambition démesurée compte tenu de l'histoire qu'il raconte. Nul doute qu'une version longue, à l'instar de celle de Days Of Future Past, améliorerait conséquemment le film. En l'état, les 2h24 du métrage, qui passent à une vitesse hallucinante, ne permettent pas à Bryan Singer de développer correctement les très nombreuses sous-intrigues du récit. On pourrait reprocher au réalisateur de nous resservir un peu facilement les mêmes scènes d'un film à l'autre, par exemple celle mettant en avant Quicksilver et qui, une fois de plus, est l'une des plus amusantes, mais cela fait partie du charme de la saga. Les séquences d'action sont d'ailleurs ici beaucoup plus présentes et inventives, et font réellement la part belle aux pouvoirs des élèves du professeur Xavier. On notera, et c'est une habitude, un casting impressionnant dont les nouvelles recrues apportent une f raîcheur appréciable : Tye Sheridan (le futur héros du très attendu Ready Player One de Steven Spielberg) et Sophie Turner sont plutôt à l'aise, tandis que le talentueux Oscar Isaac fait ce qu'il peut pour donner de l'épaisseur à son rôle.

Maladroit, mais ultra généreux et attachant, X-Men Apocalypse ne laisse pas

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indifférent. Il prouve également que cette saga, adaptée de comic-books super-héroïques, reste toujours l'une des plus réussies.

Tout en étant conscients de ses maladresses, nous avons vraiment adoré !

[critique] X-Men Apocalypse Crépuscule mutants

X-Men Apocalypse

Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d'années et désillusionné par le monde qu'il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l'humanité et régner sur un nouvel ordre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l'humanité d'une destruction totale.


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