Moony Me, c’est un de ces jeunes artistes qui décolle, adepte d’une House qualitativement « wahou ». Repéré par les plus grands, il s’est rapidement créé une place bien méritée dans le game de la House « qu’elle est bien bonne ». Fin Avril nous avons eu la chance de le rencontrer lors de sa première date au Badaboum pour la label night d’In The Box Records. Découvrez ses racines, son nouvel Ep « Closer » et bien sûr, sa boisson favorite. Cheers 😉
Hello Eduardo, nous sommes vraiment contents de pouvoir échanger avec toi et d’être ici avec Fouk ainsi que Juliette et Thomas d’In The Box Records. C’est la première fois que tu viens en France non ?
Oui, c’est la première fois, j’en suis très content et aussi d’être avec vous tous ici ! 🙂
Peux-tu te présenter en quelques-mots et dire d’où tu viens ?
D’où je viens ? C’est toujours une question difficile… Pour faire court, j’ai habité au Venezuela jusqu’a 8 ans, puis j’ai déménagé à Munich où j’ai passé toute ma jeunesse.
Je suis allé faire mes études à Graz en Autriche, mais sans grand succès au début 😀
Graz c’est très propre, très sympa mais c’est aussi relativement petit et assez limité en terme de possibilités. A un moment j’ai décidé d’arrêter mes études et j’ai déménagé à Vienne.
Cela fait désormais un an et demi que j’y habite, je me suis relancé dans les études avec succès cette fois-ci, j’étudie la musique assistée par ordinateur et les médias électroniques.
J’ai 23 ans et je fais de la musique depuis quasiment 10 ans. J’ai commencé en faisant du Hip Hop, des beats et des morceaux vraiment mauvais 😀 C’est via la guitare que je me suis lancé.
Plus tard, j’ai pris goût à la musique électronique, beaucoup de merdes commerciales mais assez rapidement je me suis retrouvé dans la Techno. C’était la période où il y avait cette grosse vague minimale, en particulier à Munich.
Mais je me suis aussi penché sur la House et je me suis découvert une passion pour la Soul. Après j’écoute aussi de la Disco, du Jazz Fusion, beaucoup de choses des années 70, c’est ce avec quoi j’aime travailler. J’adore le sampling.
Pour résumer tu t’appelles Eduardo mais tu es aussi Moony Me…
Tout à fait ! J’ai oublié de le dire 😀 Moony Me c’est mon nom de scène
Moony comme la lune et cela peut être traduit par rêveur. La rêverie c’est une ligne directrice que l’on retrouve dans toute ma musique. Mais il y a aussi quelques anecdotes avec la Lune, c’est le symbole de la nuit qui est le moment de la journée où je travaille en tant que DJ et je fais de la musique qui est jouée la nuit où du moins faite pour être jouée la nuit.
Quelle est ton installation actuellement ?
A la maison j’ai une MPC 1000, une boite à rythme, mes vinyles et beaucoup d’effets.
Depuis que j’ai commencé à étudier à Vienne, il y a eu pas mal de changements, notamment le fait que désormais j’ai accès à des studios avec beaucoup de synthétiseurs, des modulaires et des enregistreurs à bande. Beaucoup de matériel de qualité que je ne pourrai jamais acheter ! Mon son a commencé à sonner plus expérimental et analogique.
Comment s’est effectuée la transition d’un projet qui était plus un hobby vers un une démarche plus professionnelle ?
J’ai eu un changement de mentalité, avant c’était « la musique c’est ma passion, j’adore en faire et voilà » mais à un moment ça a commencé à vraiment refléter ce que je voulais faire de ma vie. Pour être franc, j’ai pris conscience que la musique c’était ma vie.
Quelle est la différence entre une release analogique et une digitale pour toi ?
Je trouve que le digital permet d’aller vite et permet de sortir quelque chose rapidement mais j’ai l’impression que le vinyle à une durée de vie plus longue. Quand je parcours mes disques je me dis « Oh ! J’ai pas joué celui-ci depuis un bon de temps etc » alors que je n’ai pas vraiment le même ressenti avec mes sons en digital.
Parlons un peu de Vienne et de Roman Rauch qui a l’air d’être un de tes grands fans 🙂
Roman est vraiment un très bon ami, je l’ai rencontré quand je l’ai booké pour un event que j’organise à Graz, Maesonic. Quand j’ai déménagé à Vienne, on a repris contact et depuis on fait régulièrement du son ensemble, des boeufs, des bringues et de temps en temps on joue ensemble. On s’entend vraiment bien tant sur la musique que personnellement 🙂 Après c’est peut-être normal, il n’y a pas tant de monde que ça qui fait du sampling sur Vienne. La seule autre personne qui me vient en tête c’est Sam Irl, c’est aussi un producteur talentueux et j’aimerais bien travailler avec lui.
Que penses-tu de cette nouvelle scène Funky-House menée par des gars comme Max Graef ou Glenn Astro ?
Je ne pense pas que cette scène soit vraiment nouvelle. Je crois qu’elle a toujours été présente même si ces dernières années elle a été vraiment active notamment avec le crew de Box Aus Holz, Oye Records ou Cuthead d’Uncanny Valley. Vous êtes sur Paris donc vous devez savoir qu’il y a une forte connection entre ces gars et la scène Parisienne ou Française. Ca a du sens, surtout avec la French Touch et ses bases sampling… Euh c’était quoi la question déjà ? (rire)
Qu’en penses tu ?
Oh ! Je pense que c’est génial ! Bien qu’aujourd’hui je suis en train de me mettre dans un son un peu plus dur et plus expérimental, j’espère que quelque chose de plus grand en sortira. Je suis content d’en faire en quelque sorte partie 🙂
Qu’entends-tu par plus grand ? Quelque chose comme Coachella ou SXSW ?
Non, pas du tout quelque chose comme ces grands événements commerciaux. Le public fait de plus en plus attention aux samples utilisés. Ce son est un rappel du passé au travers du sampling mais aussi une référence aux années 90 et au son de Détroit ou Chicago. Je pense que c’est primordial de connaitre ses racines. 🙂
Parlons de ton nouvel EP sur In The Box Records, mais d’abord quel est le sample que tu as utilisé dans le track « Closer » ?
Ce n’est pas un sample ! Je l’ai joué moi-même et je te jure que ce n’est pas samplé. J’improvisais sur le clavier et voilà !
Comment es-tu arrivé à avoir des remixes de « Closer » par Jacques Renault, Junktion ou Lay far ?
C’est grâce à Juliette et Thomas (TvFrom86) que tout cela s’est passé et grâce à eux que je joue à Paris 🙂 Les idées venaient de Thomas, il me disait « Que penses-tu de Jacques Renault ? De Fouk ? Lay-Far ? Sans aucunes hésitations j’ai répondu « A fond, j’adorerais et si tu y arrives, je serais trop content! ».
Il semblerait qu’ils aient aimé le morceau et fait leurs remixes. Je suis vraiment content de ce disque.
Le disque est sorti et on vous invite à le découvrir ci-dessous ou à l’acheter ICI
Quels sont tes projets à venir ?
Evidemment la release de « Closer » sur In The Box, après une autre sur Klamauk un label vraiment sympa de Meiz. Ils ont sorti des sons de Johannes Albert, Tilman ou Roman Rauch. Il y aura aussi un remix de quelqu’un que vous devez connaitre mais je ne peux pas en dire plus (rire).
Il y a aussi quelques morceaux sur des compilations. Un sur un label mexicain, un autre sur Rose Records, un autre sur Sex Pound White et un remix avec Roman Rauch d’Oliver Bernstein sur Lone People Finest.
On est aussi en train de créer un label avec Roman Rauch, le premier Ep sera une collaboration de nous deux sur 3 morceaux. Il y aura aussi 2 remixes de très bons artistes 🙂 (Plus d’info ICI)
Tu joueras live ou juste mixer ?
J’ai déjà joué en live mais cela remonte à un bout de temps ! Il est clair que c’est plus cher de faire venir jouer un mec en live, d’autant plus que les formats live durent généralement une heure. En tout cas j’aimerais bien jouer en live bientôt !
Ca fait un bout de temps que je n’ai pas joué live depuis quelques années maintenant, j’aimerai bien pouvoir en refaire un rapidement !
Si tu étais un cocktail, qu’est-ce-que tu serais ?
Je serais un Gin Tonic car ce n’est pas trop doux comme un autre drink et la gueule de bois est pas trop dure 🙂
Vous pouvez suivre toute l’actualité de Moony Me sur sa page Facebook ou sur son Soundcloud.
Et être au courant de toutes les releases de In The Box Records ICI
Polair
L'autre papa, taulier depuis 5 ans de la musique électronique au Limo.De la techno industrielle berlinoise à la disco house des plus groovy en passant par de la micro à la roumaine, je vous parlerai de tous les styles qui ont ce petit truc qui fait battre nos coeurs.
Si j'étais un cocktail je serais un long island ice tea, sucré mais violent.
Pour des mixs et démos, c'est par ici >> https://soundcloud.com/polairwatso
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