Quand on pense à Dupontel, on pense à un personnage déjanté. Quand on pense à Dupontel en tant que réalisateur, on pense à la première grosse claque reçue : Bernie. Prenez Bernie, rendez-le presque intelligent, dans un univers plus propret et vous obtenez neuf mois ferme. En tout cas, c'est ainsi que j'ai pressenti ce film avant de pénétrer dans une salle obscure.
Ariane, juge bobo, coincée, persuadée que les hommes ne servent à rien, ne vit que pour et par son boulot. Elle en fait trop. Ses collègues le savent et la retrouve logiquement à son bureau alors que tout le monde fête la St Sylvestre dans le Grand Hall. Traînée sur les lieux de la débauche, elle est contrainte de rentrer dans le moule et de boire plus que raison. Voilà son crime : avoir céder et voulu faire comme les autres.
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Six mois plus tard, malade, elle se rend compte qu'elle est enceinte. Et voici que notre juge décide de détourner les moyens légaux mis à sa disposition pour son propre bénéfice : mener une petite enquête pour trouver le père de sa progéniture. Malheureusement pour elle, le père est Bernie, pardon, Bob Nolan. Ce tôlard multi-récidiviste, soucieux de prouver son innocence dans une autre histoire abracadabrantesque, propose un échange de bon procéder à notre juge.
Et c'est alors parti pour 1h20 de délire à la Dupontel. Impossible de garder son sérieux plus de 30 secondes. Les rares fois où l'on croit pouvoir, c'est simplement pour rire de plus belle. Je ne saurais dire que ceci : "Merci Albert pour la séance d'abdos, ca fait du bien avec le popcorn". Un film rafraichissant où même la plus fervente supporter du "pas besoin des hommes" ne restera pas indifférente à notre cher Albert.
Par contre, petite question, Albert : vous en avez déjà parler à un psy de votre soucis avec votre mère ? Parce qu'entre le vide-ordure et le four, les mères que vous dépeigner ont de gros soucis avec leur progéniture.