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Beignets de tomates vertes

Publié le 22 mai 2016 par Montagnessavoie
Fannie Flag, Beignets de tomates vertes, 1987. Beignets de tomates vertes Parfois, les livres que tout le monde lit ne sont pas des valeurs sûres ; d'autres fois, ils le sont. J'ai enfin lu Beignets de tomates vertes, non pas parce que je me suis finalement rangée du côté de ceux qui lisent tous la même chose, mais parce que le personnage d'un bouquin que j'ai adoré dernièrement, La bibliothèque des coeurs cabossés, le classait dans les incontournables. Non, je ne suis pas devenue folle et je  ne prête pas plus de crédit au discours d'êtres de fiction plutôt qu'aux conseils des personnes réelles. Quoique, c'est à voir... ! J'ai évidemment aimé Beignets de tomates vertes, et pas exclusivement à cause des recettes incluses à la fin du roman. Je plaisante là-dessus, mais la cuisine est omniprésente dans l'histoire et les plats évoqués fonctionnent comme autant de madeleines qui ravivent les souvenirs de Ninny, vieille dame isolée dans sa maison de retraite et qui entreprend de raconter le passé à Evelyn, une femme complexée et blasée qui y trouve un certain réconfort. Au fur et à mesure que les personnages prennent vie, ce sont autant d'âmes familières qui viennent peupler le quotidien sans relief d'Evelyn. Le roman est donc un incessant va et vient entre le passé et le présent. Les bons, de distance inégale puisqu'ils nous mènent dans le désordre chronologique de l'aube des années 20 à la fin des années 60, dynamisent le récit et offrent un panorama social et historique de l'Alabama. Mieux que ce qu'aurait pu nous proposer un banal livre d'histoire ! On y côtoie des "hobos", ces vagabonds du rail jetés sur les routes par la crise de 29 ; des communautés noires écrasées par le racisme et la misère dans les 40 et 50 qui cohabitent avec la peur du Ku Klux Klan ; et la manière que deux familles, l'une blanche et l'autre noire, ont de vivre ensemble avec tant d'harmonie que, si l'on n'y prend pas garde, on se prend à confondre la couleur des personnages. Reste à savoir si l'adaptation cinématographique est aussi bonne que le roman. Promis, quand j'ai 2h10 devant moi, je vois ça !

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