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Rusty James

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Rusty JamesRusty James (Rumble fish). 1 heure 35. États-Unis. Drame. Sortie en France le 15 février 1984. Réalisé par Francis Ford Coppola avec Matt Dillon, Mickey Rourke, Diane Lane, Dennis Hooper, Nicolas Cage, Chris Penn, Laurence Fishburne, Sofia Coppola, Diana Scarwid, Vincent Spano, Tom Waits…

Rusty James est-il le digne héritier de son frère « Motorcycle Boy », roi déchu qui régnait sur la ville de Tulsa ? Les exploits de son ainé ornent encore les murs de la ville et Rusty aimerait bien prendre sa place. Mais ses rêves de puissance et de gloire affrontent difficilement la réalité.

« Rusty James », j’en avais surtout entendu parler vaguement. Si le film est déjà venu dans une de mes conversations, c’est surtout pour la présence de Matt Dillon, un acteur que je trouve assez sous exploité. Peu de temps après avoir découvert « Outsiders », on m’a fortement conseillé de découvrir ce « Rusty James » qui possédait les mêmes bases et comme l’occasion se présentait, je n’ai pas hésité pour enfin visionné ce film.

Dans son ensemble, j’ai bien aimé. Personnellement, je trouve que le scénario est moins fort que celui de « Outsiders » qui m’a plus touché mais il possède néanmoins des choses intéressantes qui font que je ne regrette pas mon visionnage. Adaptation toujours d’un roman de Susan E. Hinton qui participe au scénario, j’ai bien aimé cette nouvelle fascination pour le mythe du grand frère.

Si j’ai moins été touché par le personnage principal, c’est sans doute parce que son histoire me parle moins. Elle est bonne mais elle m’a moins pris aux tripes. En revanche, je veux bien admettre qu’elle est assez consistante dans son fond et que plusieurs visionnages peuvent être nécessaires afin d’en comprendre les messages que l’on veut nous faire passer. Il y a aussi un certain lyrisme je trouve qui m’a bien plu.

Devant la caméra, Matt Dillon (Rusty James) est excellent. Plus antipathique à mes yeux que son personnage dans « Outsiders », l’acteur incarne cependant ici un rôle un peu plus profond. Il possède d’ailleurs nettement plus de charisme et porte assez facilement le film sur ses épaules. De nos jours, son image de bad boy apparait un peu kitsch mais ça fonctionne quand même je trouve et j’ai aimé la finesse avec laquelle le comédien montre l’aura que son personnage donne à son grand frère.

Dans la peau du frère-Dieu, on retrouve Mickey Rourke (Motorcycle Boy) que je trouve tout aussi excellent. Bien sûr, son interprétation un peu perché lui donne un air un peu décalé qui est accentué par son amour des poissons, sa surdité et son côté daltonien qui donne ce noir et blanc avec quelques teintes de couleurs de ce long métrage. L’acteur tarde à arriver mais une fois qu’il est là, on comprend aisément la fascination qu’il peut provoquer et petit bonus, tout comme Matt Dillon, Mickey Rourke a quand même une classe folle.

Derrière ce duo de frangins, on retrouve une distribution qui est très belle également à commencer par Diane Lane (Patty), très légère mais dont chaque apparition reste plaisante. J’ai beaucoup aimé aussi Dennis Hooper (Le père) même si je pense qu’on aurait pu l’exploiter davantage. C’est amusant aussi de voir Nicolas Cage (Smokey), Chris Penn (B.J. Jackson), Laurence Fishburne (Midget) ou encore la jeune Sofia Coppola (Donna) dans ce casting assez varié qui fonctionne bien.

La réalisation de Francis Ford Coppola me laisse pour sa part un peu mitigé. Il y a certains aspects que j’ai beaucoup aimés comme l’utilisation des différents cadres, la photographie qui est très belle ou les décors qui donnent une bonne ambiance. De l’autre côté, je trouve que si l’idée du noir et blanc avec quelques teintes de couleurs est excellente, il ne l’exploite pas vraiment. Ça ressemble plus parfois à un simple exercice de style plus qu’autre chose et c’est dommage car lorsque sur la fin, il apporte un peu de couleur, ça montre des choses intéressantes.

De plus, fidèle à ses habitudes, son montage bien qu’efficace et quand même assez lent. Le réalisateur prend toujours bien son temps pour nous raconter son histoire et ici, j’ai trouvé que ça manquait un peu de dynamisme. Je n’aurais pas été contre un peu plus de peps même si l’atmosphère générale est quand même très agréable et que le film est plaisant à suivre. La musique de Stewart Copeland et Stan Ridgway est pas mal sinon.

Pour résumer, je ne regrette pas d’avoir enfin pu voir « Rusty James » qui est un très bon film. Moins efficace à mes yeux qu’un « Outsiders », le long métrage de Francis Ford Coppola n’en demeure pas moins bien maitrisé et je pense que plusieurs visionnages me seront sans doute nécessaires pour l’apprécier à sa juste valeur. En attendant, j’ai quand même aimé ce scénario et même si la mise en scène m’a semblé un peu lourde parfois, juste pour le plaisir de revoir à l’écran le duo Matt Dillon – Mickey Rourke très charismatique et très classe, c’est un film qui mérite d’être vu au moins une fois😉

3.5/5 (Très bien)


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