Là maintenant, j'ouvre mon regard comme on ouvre sa main ; je ne cherche pas à saisir le monde, je le laisse au contraire se reposer dans l'espace du regard, comme une fleur qui s'épanouit.
Je cesse d'imaginer que je suis loger derrière mes yeux; je constate au contraire qu'au-dessus de mes épaules un vide immense laisse la place à la vie même du monde, des êtres et des choses, à toutes les sensations.
Je cesse de croire le récit de mon personnage fictif (le moi !) et je m'éveille à l'existence nouvelle de la clarté éternelle, de la transparence et de l'immensité.
Rien besoin de faire, sinon se rendre à l'évidence...
J'y suis depuis toujours.
jlr
