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[Critique] THE DO-OVER

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] THE DO-OVER

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Titre original : The Do-Over

Note:

★
★
★
½
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : Steven Brill
Distribution : Adam Sandler, David Spade, Paula Patton, Kathryn Hahn, Nick Swardson, Luis Guzman, Sean Astin, Michael Chiklis…
Genre : Comédie
Date de sortie : 27 mai 2016 (Netflix)

Le Pitch :
Charlie se rend à une réunion d’anciens élèves où il retrouve Max, son meilleur ami du lycée. L’occasion pour lui de faire le bilan d’une vie de déceptions. Marié à une femme qui le trompe ouvertement, directeur d’une banque minable, rien ne lui permet de se lever le matin avec le sourire. C’est alors que Max décide de mettre en scène leur mort à tous les deux, et de prendre de fausses identités, pour leur permettre de tout recommencer à zéro. C’est là que les vrais problèmes commencent…

La Critique :
The Do-Over est le deuxième long-métrage issu du deal d’Adam Sandler avec Netflix, après le western The Ridiculous 6. Une production Happy Madison (la société de l’acteur), qui permet à Sandler de retrouver Steven Brill, le réalisateur qui l’avait déjà dirigé dans Little Nicky et dans Les Aventures de Mister Deeds. Un cinéaste qui, à l’instar de Frank Coraci ou Dennis Dugan, connaît bien les mécanismes de la comédie à la Sandler. L’occasion pour ce dernier de s’en donner à cœur joie, et de profiter en outre de la liberté créative que Netflix a pu lui offrir. Car il ne faut pas se leurrer, le seul maître à bord, c’est lui. Tout comme la majorité des œuvres qui constituent sa filmographie, The Do-Over lui ressemble. On retrouve le même genre de vannes et beaucoup de ses amis. Tout ceci étant ainsi destiné en priorité à ses fans les plus hardcore. Ceux qui sauront apprécier à leur juste valeur des gags tantôt gras, tantôt bien crétins, et cet esprit de sale gosse qui ne l’a pas quitté à l’aube de la cinquantaine.

The-Do-Over-Patton-Spade-Sandler

The Do-Over a quelque chose de rassurant. On sait où on met les pieds et quand on goûte justement à l’humour de Sandler, on sait aussi qu’on ne pourra pas être complètement déçu. Après tout, de l’avis de beaucoup de ses admirateurs, Sandler n’a jamais vraiment dérapé et a toujours respecté un cahier des charges qui, si il interdisait à ses films une certaine forme d’audace, leur permettaient d’adopter un schéma savamment mûrir au fil des années, issu d’une recette qui avait fait ses preuves. Que l’on soit dans un western ou, comme dans le cas présent, dans une comédie vaguement policière… Comme d’habitude, si vous n’aimez pas Adam Sandler et si ses films vous laissent généralement indifférents, à part ceux qu’il a pu faire en dehors de sa zone de confort, comme Punch Drunk Love ou Funny People, passez votre chemin. The Do-Over n’y va pas avec le dos de la cuillère et s’avère être un pur exemple de ce que le comédien peut faire quand il s’en donne les moyens et qu’on le laisse libre.

Pour autant, il faut néanmoins lui reconnaître la volonté d’avoir voulu injecter, par petites touches, un peu de drame, ici ou là. Doit-on y voir le signe d’une certaine maturité ou simplement le désir de nuancer un peu son humour qui tâche ? Peu importe car ça marche. Adam Sandler a toujours aimé imprimer ses films d’une tendresse sous-jacente. Pour ses personnages, mais aussi au travers de scénarios qui tournent de temps à autre en dérision des problèmes plus ou moins graves. Dans The Do-Over, sans verser totalement, on s’en doute, dans la tragédie, la gaudriole se voit diluée avec une mélancolie discrète. Via le petit twist qui intervient lors du dernier quart, mais aussi dans ces thématiques qui s’articulent autour de l’amitié et de la nécessité de tenter de donner vie à ses rêves.
Avec la naïveté (d’autres appellent ça du cynisme) qui le caractérise, Adam Sandler ne change pas son fusil d’épaule et au fond, quand on l’apprécie, ça fait plaisir. Le mec reste droit dans ses bottes, envers et contre toutes les critiques. Il continue de tourner avec ses potes, ici David Spade, Luis Guzman et Nick Swardson, continue de faire jouer des nanas canons, multiplie toujours les références plus ou moins foireuses, et mise avant tout sur les gags en dessous de la ceinture, le tout en prenant soin d’en faire des caisses.
Bien entouré, il fait profiter au long-métrage de la complicité qui l’unit à David Spade et a eu la bonne idée d’embaucher Paula Patton et la géniale Kathryn Hahn qui ne se privent pas de s’amuser.

Léger, dépaysant, souvent drôle mais un peu trop long, The Do-Over n’est pas la meilleure comédie de la filmographie d’Adam Sandler. Située dans la bonne moyenne, elle manque un peu d’unité et ses multiples coups de théâtre sont un peu lassants, d’autant plus qu’ils ne sont pas toujours pleinement justifiés. Est-ce suffisant pour bouder son plaisir et passer à côté ? Bien sûr que non ! The Do-Over est un plat spécialement concocté par son acteur à ses fans. Le genre qu’on déguste avec le sourire.

@ Gilles Rolland

The-Do-Over-Spade-Sandler
  Crédits photos : Netflix France


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