Quand l'oenologie et la musicologie se rencontrent

Par Afust

Je sais bien que c'est snob à en crever (pédant, aussi) mais arrivé à un certain âge, franchement, ce genre de considération ...

C'est donc en écoutant Victoria, en fait son Tenebrae Responsories, que je descendais en Espagne.
Et c'est vachement bien, le Tenebrae Responsories de Tomás Luis de Victoria !

La preuve :


Du coup quand il a fallu revenir en France j'ai mis les Grands Motets de Mondonville.
Ca aussi c'est vachement bien, les Grands Motets de
Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville.
Là aussi la preuve avec, par exemple, son Dominus Regnavit :


Ce monde étant une vallée de larmes, c'est en plein milieu du De Profondis (dirigé par William Christie) que le radar de chantier m'a flashé.
Pourtant je respectais scrupuleusement la limitation à 110. Pas de bol : c'était 90.
Ça tombe bien, çà fait longtemps que je n'ai pas suivi un stage de récupération de points ...
Mais cette play list autoroutière a une fois de plus été un bon prétexte pour échanger brièvement avec Didier Charton.
Didier Charton ?
Didier Charton-Vachet c'est lui.
T'imagines le plan ?

Ce mec fait du blanc en Côtes de Beaune et est musicologue ... spécialisé dans les musiques baroque et de la Renaissance !?

Moi, quand je fais ce genre de rencontre via Facebook j'ai envie d'ériger une statue à la gloire de Zuckerberg !
(mais je vais d'abord finir mon Vivaldi en allumettes).
Enfin la rencontre n'est encore que virtuelle puisque nous ne nous sommes croisés que, justement, via Facebook.
Mais le festival baroque de Beaune aidant ce n'est que provisoire.
Car cette année mon programme comportera :
- Andréas Scholl dans des cantates italiennes de Haendel.
Putain, Scholl (Putain Haendel aussi, note bien).
Mais allô quoi : S-C-H-O-L-L.
Scholl, THE voice !

J'avais renoncé à pouvoir l'écouter en concert l'Andréas. Ben non. Ce sera bientôt. A Beaune.
Note bien : il est déjà passé à Beaune, le dédé et ça avait donné un truc rigolo :


Surtout qu'il change rien !
(mais qu'il ne compte pas sur moi pour brailler en chœur : la dernière fois que j'ai chanté de mon plein gré c'était du Dalida, en Croatie, et avant j'avais pris une cuite à la Slivovitch)
- Le (magnifique) Dido and Eneas de Purcell (dirigé par Christophe Rousset).
Purcell : mon introduction au baroque ... bien sur si je fais abstraction de Bach. Mais, alors, je ne savais pas que c'était du baroque, Bach.
Juste que c'était beau.
Après, avec Purcell, j'ai appris que le baroque c'était beau, et qu'en plus çà pouvait être barge.
- une dégustation d'avant concert des Montagny et Montagny 1er Cru du Domaine Charton-Vachet.
La dégustation n'est pas qu'un prétexte.
Mais c'en est quand même un peu un !
Car au vu de son pedigree, j'ai un truc à demander à Didier Charton.
Pas de goûter ses trois millésimes (enfin, si : aussi de goûter ses 3 millésimes).

Putain, Charton : une partoche c'est une partoche !
non ?

Alors dis moi juste comment çà se fait que quand t'écoute les 4 saisons (les 4 saisons, le truc le plus galvaudé de la Terre) avec Janine Jansen (et c'est vachement bien) t'écoutes pas la même chose que quand c'est
Nemanja Radulović (et c'est vachement bien aussi, mais surtout vachement différent) !?
Tiens, restons en à Purcell.
A Purcell et son King Arthur.
C'est mon Graal ce truc (et c'est pas qu'une vanne vaseuse), plus que Dido and Eneas, c'est dire !
Ben écoutes y le chœur de la mort qui tue :
See We Assemble Thy Revels To Hold.
Ce choeur, William Christie, Alfred Deller et John Elliot Gardiner en donnent des versions qui n'ont rien à voir !
Mais rien de r-i-e-n !
Christie te sort un chœur par un banc de sopranes sous acides alors que Deller et Gardiner en donnent une version bien plus mâle et lente, pour ne pas dire solennelle.
Bordel, mais il a écrit quoi Henry Purcell ?
Tant que j'y suis j'ai aussi un autre truc moins urgent à te demander à propos du King Arthur de Purcell : pourquoi les deux nuisibles qui ont commis cette mise en scène n'ont ils pas été pendus avec leurs tripes ?



On se voit toujours début Juillet ?