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Interview de Nick Gardel

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
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Nick Gardel s’est prêté au jeu de l’interview Livresque du Noir.

Bonjour Nick et bienvenue sur Livresque. On commence ?

  • Un auteur, c’est souvent un univers. Quelle photo serait la plus appropriée pour illustrer le tien ? 

Je suis très attaché à l’univers d’Audiard. Pour moi, il faudrait sans doute une photo du 18eme arrondissement. Un cliché en noir et blanc avec les marches du Sacré Cœur peut-être.

  • Que recherches-tu dans l’écriture ? 

Des histoires, des histoires et des histoires. L’histoire avant tout. Un livre est un truc qui tient debout quand on peut le raconter. Quand ce qu’on en dit se suffit à lui-même. Le style vient ensuite.

  • Quand tu écris le mot “Fin” sur un manuscrit, qu’est-ce que cela représente pour toi ? 

C’est le début du plus pénible… La relecture, le travail. Avoir l’air léger est un boulot d’une finesse infinie. On peut écrire au kilomètre des choses lourdes et sans panache. Quand le mot fin a été lancé (je ne l’écris jamais), il faut ensuite élaguer pour rendre la chose polie et travaillée. Le premier jet est véritablement brut.

  • Les salons et séances de dédicaces sont-ils des étapes nécessaires dans ton activité d’auteur ? 

Pour moi qui suit à cheval entre l’édition traditionnelle et l’auto-édition, cela a un intérêt économique certain. Je ne pourrais pas me passer de ces séances.

  • Quel rôle joues-tu dans le choix du titre et de la couverture de tes romans ? 

Le titre m’appartient. La couverture dépend de l’éditeur. J’essaye toujours de la maîtriser mais il y a aussi le concept de « collection » qui nécessite un cahier des charges plus lourd. J’ai le cas d’une couverture vraiment réussie pour l’auto-édition qui ne sera pas reprise par l’éditeur.

  • Les blogs littéraires sont légion. Quel regard portes-tu sur ce qui y est publié, notamment sur tes œuvres ?

J’aime quand ils se démarquent. Quand ils vont au-delà de la simple fiche de lecture. Mais je dois dire que j’en lis très peu. Je suis d’avis de penser qu’un auteur est un piètre lecteur alors je ne me reconnais pas dans les blogs littéraires.

  • Le livre numérique se développe de plus en plus. Comment ressens-tu ça ?

Pour l’instant c’est une évolution qui me passe au-dessus de la tête. Mes ventes numériques sont faibles, même si elles ont un potentiel économique vraiment magnifié.

  • Quelle serait ta définition d’un bon libraire ?

C’est quelqu’un qui lit énormément et qui justifie vraiment la remise que je lui accorde sur mes romans. J’aime rencontrer des libraires brillants qui savent parler des bouquins qu’ils ont lus. Un bon libraire essaye de vendre mes livres, même si je suis pas MUSSO.

  • La France reste un des rares pays où les auteurs sont peu nombreux à être représentés par un agent littéraire. Selon toi, c’est une bonne ou mauvaise chose ? 

Je n’ai pas encore de quoi intéresser un agent littéraire, même si l’idée d’un gars payé 10% de mes ventes et se défonçant pour les faire progresser me tente.

  • Quel livre n’aimerais-tu surtout pas écrire ? 

J’ai une sainte horreur des livres qui donnent des leçons. J’ai vu récemment que quelqu’un a osé appeler son livre : « comment se faire publier et avoir du succès ». A vomir.

  • Enfin, que dirais-tu aux lecteurs pour les encourager à lire tes romans ?

Mes romans sont drôles. Mes romans sont des exutoires meurtriers avec une touche de sadisme. Je ne sais pas quoi dire pour qu’on puisse lire mes romans. Je les aime personnellement. Ils sont suffisamment barrés pour qu’on en sorte avec le sourire.

Merci Nick d’avoir répondu à nos questions.

Interview de Nick Gardel

À propos de l'Auteur

Natif du 92, transplanté puis réenraciné en Alsace, Nick Gardel garde un amour sans faille pour la Capitale et le goût des voyages en train. Ayant toujours essayé de transformer ses loisirs en travail, il a été, tour à tour, vendeur de disques d’occasion, d’informatique grand public, pour finir dans l’Education Nationale. Depuis, cette grande institution lui confie les adolescents les plus en marge du système scolaire voire de la société. Mais la marge, c’est ce qui fait tenir les pages du cahier… Site : http://nickgardel.e-monsite.com

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A propos de l’auteur


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