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Ferney et Fabula, littérature finie et lecteurs affamés

Par Christian Tortel

L’époque n’est pas qu’épique, elle est à la désespérance littéraire. Impuissance ou pouvoir ? se demandait-on ici il y a quelques jours. Le même site de Fabula nous invite aujourd’hui à réfléchir pour un prochain numéro de LHT (Littérature Histoire Théorie) au thème ” Tombeaux pour la littérature : histoire et rhétorique d’un genre critique “.

Richard Millet stigmatise le Désenchantement de la littérature, Enrique Vila-Matas fait des figures de Bartleby ou de Lord Chandos des modèles, Lionel Ruffel pense notre époque comme Dénouement, William Marx comme Adieu à la littérature, Antoine Compagnon fait le constat d’un « épuisement » de l’espace littéraire que, dans un essai sous-titré La Fin de la littérature, Dominique Maingueneau dénonce avec virulence

Tombeaux… avec ces questions : ” A quoi bon ces récits ? Pourquoi vouloir voir mourir la littérature ? De quoi les antiennes sur la fin de la littérature sont, sur le plan critique comme sur le plan poétique, la possibilité ? “, se demande Alexandre Gefen.

Que des émissions littéraires disparaissent comme l’emblématique Bateau livre de Frédéric Ferney, inlassable interviewer à l’intelligence fine et gourmande, c’est une chose, pas anodine du tout, que les colloques résonnent aussi d’un écho d’une certaine fin, c’est plein d’espoir tout ça…

A cette fin, les lecteurs opposeront toujours leur faim.


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