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Notre-Dame de Paris

Par Gjouin @GilbertJouin
Notre-Dame de ParisPalais des Congrès2, place de la Porte Maillot75017 ParisTel : 08 92 05 00 50Métro : Porte Maillot
Spectacle musical écrit par Luc PlamondonComposé par Richard CoccianteMis en scène par Gilles MaheuChorégraphies de Martino MüllerDécors de Christian RatzLumières d’Alain LorieCostumes de Caroline Villette Van Assche
Avec Hiba Tawaji (Esmeralda), Angelo Del Vecchio (Quasimodo), Daniel Lavoie (Frollo), Richard Charest (Gringoire), Alyzée Lalande (Fleur-de-Lys), Martin Giroux (Phoebus), Jay (Clopin)
A partir du 23 novembre 2016
Lundi 30 mai a été dévoilé le casting 2016 de la nouvelle troupe qui va reprendre le spectacle musical à succès Notre-Dame de Paris dix-huit ans après sa création dans la salle qui l’a vu naître, le Palais des Congrès, à partir du 23 novembre.Déjà, l’idée de présenter ce showcase au théâtre du Châtelet était on ne peut plus judicieuse. En effet, nous n’étions qu’à quelques encablures de la célèbre cathédrale et de son fameux parvis, là où se déroule l’action du roman de Victor Hugo. Et la Tour Saint-Jacques que nous pouvions apercevoir depuis les fenêtres du grand salon dans lequel se tenait cette présentation en symbolisait quelque part le décor. Bien que construite une trentaine d’années après 1482, année où se passe le drame hugolien, ce vestige s’érigeait ainsi en sentinelle bienveillante sur ces grandes retrouvailles avec les créateurs du spectacle musical.
Dix-huit ans… Pourtant, le temps semble ne pas avoir eu de prise sur Luc Plamondon, Richard Cocciante et le toujours aussi majestueux Daniel Lavoie. Ce dernier est la passerelle entre les deux générations, celle de 1998 et celle de 2016. On aurait beaucoup de mal à vois quelqu’un d’autre que lui incarner le mystique et tourmenté Frollo.Richard Richard Cocciante, au piano, et Luc Plamondon, en Monsieur Loyal, se sont alors livrés à un numéro de duettistes plutôt cocasse (mais vraisemblablement involontaire) pour nous dévoiler les artistes qui allaient succéder à Hélène Segara, Bruno Pelletier, Patrick Fiori, Garou, Julie Zenatti, Luck Mervil…
Notre-Dame de Paris
Les premières impressions que j’ai tirées de ce showcase sont pour l’ensemble plutôt positives… Toutes les voix, en tout cas, sont irréprochables même si certains, sans doute désireux de bien faire lors de cette première représentation, ont eu tendance à rechercher la performance pour montrer qu’ils avaient de l’organe. Je pense que tout cela va s’equaliser dès les répétitions en privilégiant l’interprétation.D’abord j’ai trouvé excellent le choix de la chanteuse franco-libanaise Hiba Tawaji pour incarner l’incandescente Esmeralda. Elle en possède le cheveu de jais, le regard de braise et la sensualité naturelle sans la provocation… Ensuite, la décision de maintenir Daniel Lavoie dans le rôle de Frollo est un gage de qualité. Sa prestance, son hiératisme et l’autorité qu’il dégage sont toujours aussi impressionnants. Il en impose notre archidiacre ! Il va être la pierre angulaire du spectacle sur laquelle tous les autres artistes vont pouvoir s’appuyer. Il donne force et confiance.
Notre-Dame de Paris
Richard Charest est lui aussi une garantie car il a tenu plus de sept-cents fois les rôles de Phoebus puis de Gringoire en tournée à travers le monde. C’est lui aussi une valeur sûre… Bien sûr, on attendait le successeur de Garou dans le personnage si délicat de Quasimodo. Visiblement, les producteurs ont tenu à rechercher un chanteur qui possède un grain et une tessiture semblables à ceux de Garou. Ils l’ont déniché en la personne d’Angelo Del Vecchio. Il devrait être d’autant plus à l’aise dans ce rôle qu’il l’a déjà tenu en italien, en anglais puis en français pendant quatre saisons.Martin Giroux, qui aura la tâche d’incarner Phoebus, le chef des archers du Roi, est un habitué des comédies musicales. Lauréat 2004 de la Star Académie au Québec, il devrait assurer sans trop de problème… Alyzée Lalande, forte d’une formation d’art dramatique, est aussi à l’aise en comédie, qu’en chant et en danse. Elle sait tout faire. Ses prestations, entre autres, dans Peau d’âne et le Bal des Vampires, plaident amplement à sa faveur pour le rôle sensible et romantique de Fleur-de-Lys… Enfin, l’idée de confier le rôle de Clopin à l’ex-Poetic Lover Jay est tout à fait judicieuse. Il est lui aussi un chanteur « multicartes » car il est tout aussi performant dans le gospel que dans le R’n’B, le hip-hop, la soul, le blues et la variété.
A priori, on peut d’ores et déjà accorder notre bénédiction à cette nouvelle troupe. En appelant auprès de quelques anciens des artistes déjà très expérimentés, on ne devrait pas avoir trop de soucis sur le plan qualitatif. Les cloches de Notre-Dame vont pouvoir de nouveau résonner de « Belle » façon à nos oreilles à partir du 23 novembre.
Gilbert « Critikator » Jouin

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