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A quel jeu jouent-ils ?

Par Pseudo

football professionnel,euro 2016,karim benzema,hatem ben arfa,eric cantona,olivier giroud,djamel debbouze,communautarisme,racismeOn sait que le monde du football pro n'est ni le lieu de l'intelligence, ni celui de l'élégance, encore moins celui de la moralité.

Jusqu'à présent, après tout, on s'en est accommodés. Qu'on soit parmi les amateurs — trop nombreux, hélas — de ces spectacles vociférants, ou parmi les indifférents, minoritaires mais bien obligés d'en supporter le fracas jusque dans nos rues et nos médias.

Fracas venu d'arènes bien dissemblables, des immeubles ouateux des super-dirigeants, confits dans leur vénalité encanaillée — se reporter aux turpitudes récentes de la Fifa ! —, au troupeau immature et grossier des pousse-ballons en culottes courtes, derrière l'élite capricieuse des sur-friqués — noblesse oblige —, en passant par les hordes manipulées des «supporteurs» et autres aficionados à pétards et battes de base-ball, toujours aussi bêtes que méchants.

Le fracas ne serait pas sans les tambours, ne les oublions pas : journalistes, commentateurs, experts de plateaux télé, publicitaires, «sponsors», les uns exaltés par leurs infantiles passions, les autres alléchés par l'odeur de la tune à se faire.

Cette macaquerie, nous y sommes habitués depuis longtemps. Mais les temps sont devenus ce qu'ils sont. Le moral du pays est à ce point déprimé, l'image de soi du peuple français si cruellement écorchée — se reconnait-on toujours, d'ailleurs, comme un «peuple», «français» de surcroît ? —, les repères deviennent si brouillés, les fraternités si éclatées, le goût de vivre se trouve abîmé par tant d'inquiétudes, de menaces sur l'avenir, de commentaires acerbes sur le passé de ce vieux pays tout à la fois chrétien, laïque et libre, sa force vitale s'épuise tellement sous les toxines d'une honte chaque jour distillée dans les têtes par des gens qui, sans doute, ne s'aiment pas plus qu'ils n'aiment la France, et pour finir, ce qu'il restait de conviction collective à cette nation est si insidieusement érodée par les poussées d'une bigoterie exotique et de son communautarisme agressif — tout cela donc, nous faisant si amers et incertains que les grimaces de ce petit monde de pitres ne nous amusent plus.

Entendre l'un des plus idolâtrés de ces pitres, M. Benzema en personne, écarté de l'équipe de France de football après bien des atermoiements parce que mêlé de trop près à une affaire de chantage contre un de ses coéquipiers, déclarer à des pisse-copies espagnols qu'il aurait été sacrifié pour complaire à la France raciste, est non seulement d'une bêtise insondable — qu'on regarde la photo de l'équipe nationale de foot ! —, mais d'une méchanceté vicieuse, ce que sa tête de faux-cul intégral ne pourra plus masquer.

Entendre un autre de ces glorieux pitres, à la retraite celui-là et qui se prend pour un acteur, M. Cantona himself, dans son anglais inimitable, ressortir le même argument — en y rajoutant, pour faire bon poids, la non sélection de Ben Arfa plus une insulte sur le nom trop franchouillard (!) de l'entraîneur-sélectionneur, est insupportable.

Entendre M. Debbouze, pitre patenté venu d'une autre tribu médiatique, déplorer que ces malheureuses victimes de Benzema et Ben Arfa «paient la situation sociale» du pays, c'est insultant, et d'une irresponsabilité totale — ce que souligne avec brio Malek Boutih dans une interview du Parisien daté du 1er juin (voir ici).

Irresponsabilité parce qu'on sait trop ce que ces crétineries diffamatoires vont soulever comme feu de haine dans les pauvres cervelles de gamins de banlieue mal dans leur peau, prompts à se penser victimes de ces «sales racistes de céfrans» pour se construire une dignité à bon marché.

Ce qui n'a pas tardé, en un sens, si l'on se fie aux sifflets qui ont accueilli lundi dernier, au stade de Nantes, les prestations pourtant louables d'Olivier Giroud, lors du match de préparation contre le Cameroun. Il avait sans doute la malchance d'être un de ces salauds dont il faut «niquer la race», coupable d'avoir usurpé la place de Benzema... Beau tribalisme haineux qui s'était déjà exprimé le matin-même, sur une pancarte brandie devant l'hôtel des Bleus, et dont la violence subliminale mérite d'être soulignée : «Giroud, blesse-toi, stp».

Il arrivera un moment où ces accusations lancinantes de racisme, discrimination, «fascisme», intolérance, égoïsme, fermeture aux autres, etc., adressées au peuple indigène de France et à la civilisation qu'il incarne, venues de faussaires communautaristes encouragés par quelques idiots utiles, ne pourront plus se supporter. Un peu, ça passe ; au-delà, ça risque de casser.

Il ne faudra pas s'étonner si, à force, les diffamations injurieuses de ces «victimistes», qui savent si bien en faire un fond de commerce, deviennent intolérables à ceux qu'on accable aussi injustement. On voudrait en faire des racistes effectifs, on ne s'y prendrait pas autrement...

Alors oui : à quel jeu jouent-ils ?     

Photo : Karim Benzema et Didier Deschamps, © Equipe de France - Panoramic.


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