
Et alors je suis sous le charme ! Il fait évidemment beau et déjà très chaud, la promenade des Anglais est royale avec ses palaces et sa mer Méditerranée à perte de vue. Le centre-ville, ruelles escortées de maisons colorées, ocre, jaune, orangé, a les couleurs du soleil. C'est le sud, quoi ! Je découvre LA spécialité locale, la socca (qui se prononce "socc'", parce qu'à Nice, comme en savoyard, on mange le "a" final), une sorte de pain plat frit dans l'huile d'olive. Non loin de la célèbre place Masséna, en traversant la rue, je rencontre le sosie de Fernandel qui se met à causer avec moi... et me propose de me faire une visite de la ville. J'accepte, il est sympa, le grand-père. Il m'emmène jusqu'au vieux port et me raconte un peu sa ville avec son délicieux accent. Couleur locale ! Bon, à la fin, il veut absolument mon numéro de téléphone, mais là j'écourte les adieux... ! Seule, je grimpe la colline du château et y retrouve le petit train touristique et alors là-haut, c'est l'apothéose : vue sur la mer, la ville, le port, la totale. Grandiose ! Pour finir, je me retrouve dans la cathédrale orthodoxe russe, mal accueillie par une dame sévère qui grogne lorsque je paie l'entrée, mais époustouflée par la beauté du monument au centre duquel je me trouve et qui me fait penser à la Grèce que je ne connais pas encore (mais dont je rêve déjà).





Il paraît que Nice est surfaite, guindée, hypocrite, qu'elle est peuplée de retraités et qu'on y brosse le touriste dans le sens du poil en espérant le voir partir très vite. Il paraît que Nice à un envers du décor de cités, de misère et de béton qui fait peine à voir. En 2004, de Nice, je n'ai vu que le folklore, le sourire et l'odeur de savon, les couleurs gaies sur les murs et des gens gentils. C'est sans doute une vision parcellaire, incomplète. Mais comme rien n'est parfait nulle part, je laisse de côté les aspects négatifs pour ne garder que la beauté de la ville qui brille sous le soleil et une attestation de réussite au concours.
