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South Park, le film

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

South Park, le filmSouth Park, le film (South Park : Bigger Longer & Uncut). 1 heure 21. Etats-Unis. Animation – Comédie. Sortie en France le 25 août 1999. Réalisé par Trey Parker avec les voix en version originale de Trey Parker, Matt Stone, Mary Kay Bergman, Isaac Hayes, George Clooney, Minnie Driver, Brent Spiner, Mike Judge, Eric Idle, Howard McGillin, Dave Foley, Michael McDonald… Avec les voix en version française de Christophe Lemoine, Thierry Wermuth, William Coryn, Marie-Laure Beneston, Henri Courseaux, Jean-Michel Martial, Gilbert Levy, Daniel Lafourcade, Patrick Noérie, Eric Missoffe, Mathias Kozlowski…

Quatre garnements ont réussis à assister à la projection d’un film canadien de Terance et Phillip interdit aux moins de dix-huit ans. Tétanisés de bonheur et transportés au septième ciel, Stan, Kyle, Kenny et Cartman n’ont plus qu’une idée: transmettre leur savoir à leurs copines et copains verts d’envie. Bientôt les enseignants sont impuissants face à l’anarchie qui s’installe. Alertées, les mères s’unissent pour que leurs rejetons se calment mais par leurs méthodes expéditives provoquent la guerre entre le gouvernement canadien et la Maison-Blanche.

Sans forcément avoir vu l’intégralité de la série animée, je dois bien admettre que l’humour bas de plafond de « South Park » m’a toujours bien amusé. Comme cela faisait un petit moment que je n’avais pas vu son adaptation cinématographique sobrement intitulé « South Park, le film », j’ai voulu retomber dans mon adolescence et me faire une piqûre de rappel.

Je ne sais pas si je dois avoir honte ou non, je ne sais pas si c’est ce que l’on peut qualifier de plaisir coupable ou non mais quoiqu’il en soit, malgré le temps qui passe, je me suis de nouveau amusé devant ce scénario écrit par Trey Parker, Matt Stone et Pam Brady. Cela m’a fait bien délirer de retourner dans cet univers très « pipi-caca » totalement assumé avec en primes de nombreux clins d’œil et références qui me font sourire.

Derrière le vide de ses répliques un peu brutes, j’aime beaucoup aussi la critique qui est donné sur la société américaine. Ce n’est pas toujours très subtil, c’est souvent gratuit et provocant mais on va au bout du concept dans le politiquement incorrect. Ça me plait et en prime, l’esprit de la série animée me semble parfaitement bien respecté. Pas de surprises, juste un énorme épisode de plus d’une heure. Si on aime le projet à la base, on risque de s’amuser de nouveau. Au contraire, si on n’est pas fan, on peut passer son chemin.

Je n’ai jamais vu un épisode en version originale donc je ne sais pas trop ce que ça donne niveau résultat surtout que de nombreux doubleurs prête leur voix à plusieurs personnages. C’est le cas aussi d’ailleurs pour la version française mais là, comme je la connais, je peux donner mon avis. Les voix sont parfois agaçantes pour certains personnages mais comme je rentre assez vite dans le trip, au final, je m’y fais bien.

Christophe Lemoine (Eric Cartman / Philipp / Leopold « Butters » Stoch) me plait par exemple beaucoup dans sa vulgarité pour Cartman. Il y a un petit côté narcissique et hautain dans son timbre que j’apprécie ainsi qu’une touche d’ironie quand il appuie certains gags qui me font bien rire. Le reste de la bande (Stan, Kyle et Kenny) m’amuse beaucoup également. J’ai une certaine tendresse aussi pour les voix de Jean-Michel Martial (Chef / Satan), Daniel Lefourcade (Christophe « La Fouine ») ainsi que celle de Saddam que je trouve bien choisis.

Côté animation, pas de grandes nouveautés non plus. On retrouve la mise en scène typique de la série avec une bonne réalisation de Trey Parker qui évolue dans un terrain qu’il connait par cœur pour l’avoir créé. Pour les besoins du cinéma, il y a quand même quelques petits passages un peu plus soignés que d’habitude mais qui reste cohérent avec ce que l’on a pu voir. La vision de l’enfer me botte bien en tout cas tout comme les passages musicaux qui sont bien amenés.

Très dynamique, le montage est efficace. C’est aussi une excellente idée d’avoir fait un film assez court ce qui évite l’ennui (ce genre de sujet fonctionne bien quand c’est rapide et que l’on va à l’essentiel). J’ai un peu honte au niveau des paroles mais la bande originale composée par Trey Parker et Marc Shaiman me plait bien aussi. Les différentes chansons me font honteusement sourire et c’est même irritant parfois dans garder quelques-unes en tête après le visionnage du film.

Pour résumer, « South Park, le film » reste toujours à mes yeux un film d’animation efficace. J’ai conscience qu’il ne plaira pas à tous, il faut aimer ce genre d’univers. Ce côté très gratuit et facile dans la provocation peut déplaire mais ça marche sur moi surtout que je regarde toujours ce récit dans l’esprit de ne pas me prendre la tête. Je sais quel spectacle je vais voir et je ne suis donc pas déçu. Le regard très cynique et acide de la société est très intéressant aussi. Cela manque de subtilité, il pourrait y avoir un peu plus de finesse mais si tel était le cas, l’ambiance de « South Park » ne serait pas respectée. De mon côté, je signe à nouveau et sans en abuser, je revois toujours avec amusement ce très long épisode de la série animée.

4/5 (Excellent)


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