⭐ La loi du cœur d’Amy Harmon
Broché : 432 pages
Editeur : Robert Laffont
Date de sortie : 2 juin 2016
Collection : Collection R Jeunes Adultes
Langue : Français
ISBN-10: 2221193210
ISBN-13: 978-2221193211
Prix Editeur : 17€90
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Il a été retrouvé dans un panier de linge sale au Lavomatic, emmailloté dans une serviette. Au journal de vingt heures, ce nourrisson âgé de quelques heures à peine et déjà à l’article de la mort, abandonné par une mère accro au crack, a été baptisé Bébé Moïse.
Les gens adorent les bébés, même les » bébés crack « . Mais les bébés grandissent, ils deviennent des enfants, puis des adolescents. Et personne ne veut d’un ado amoché par la vie.
Moïse était amoché. Mais il était aussi étrange, et tellement beau. Il allait changer ma vie, plus que je n’aurais jamais pu l’imaginer. J’aurais peut-être dû écouter les conseils de ma mère et rester à l’écart. Moïse lui-même m’avait prévenue…
Mon avis :
Comment définir La loi du cœur… À sa capacité de détourner momentanément son lecteur de tout ce qui l’entoure ? À sa façon de le subjuguer, de le toucher par la puissance des sentiments qu’il libère ? Au talent indéniable d’Amy Harmon pour créer des personnages si incarnés qu’ils en sont bouleversants ? À la sobre éloquence d’une plume aussi légère que poignante ? Ou au message cruellement tendre qu’elle esquisse ?
Dans cette chronique je n’exprimerai qu’une succession d’impressions, car il est difficile d’interpréter ce livre sans trop en dire, et loin de moi l’idée de vous gâcher ce douloureux plaisir.
Georgie a grandi dans l’Amérique profonde du Sud, là où monter à cheval est une philosophie de vie. Durant son enfance, elle a entendu toutes sortes d’histoires sur Moïse, le « bébé crack » abandonné par une mère toxico. Forcément, dans un patelin où il ne se passe rien, ça jase et le temps n’arrange pas toujours les choses.
À l’adolescence, la tête brûlée qu’est Georgie ne peut être qu’irrépressiblement attirée par l’interdit, par le danger que représente Moïse – ce garçon mutique, un peu craqué, un peu fêlé. Il la fascine et elle veut le comprendre. Elle veut tout de lui. Mais l’esprit de ce garçon sauvagement beau est altéré par une incommensurable détresse ; certains parleront d’un don, d’autres d’une malédiction. Surtout quand il lui prend ce frénétique besoin de repeindre les murs du village avec d’étranges portraits. Il est inaccessible, et ses lois intangibles.
Dans cette histoire à deux voix, il y a un avant et un après, vous verrez. Géorgie interpelle le lecteur, son témoin, son confident avec une douceur qui élance, qui rappelle immanquablement que l’histoire qu’elle délivre avec des mots si simples, si purs promet une grande peine. On lit à reculons, car dès les premiers mots, on sait. Mais pas tout.
Et c’est un cheminement particulier qui se met en place. Sans en connaître par avance le virage que l’on négocie, l’imprévisibilité des personnages et de leur histoire surprend, retourne ou prend aux tripes. Car dans cet univers des plus réels qui invite le paranormal, les codes, les repères sont flottants.
L’atmosphère est sombre, mais des percées de lumières – de couleurs même – sont amenées par les personnages. Il y a ceux pour qui c’est une évidence, comme Georgie. On ne peut que l’adorer avec son humour, son franc-parler, sa façon de manger les mots, de foncer tête baissée ou de ne jamais lâcher. Elle a cet instinct, cette intelligence sensible qui comprend les êtres sans nul besoin de mots. Et puis il y a Moïse, ce fascinant et complexe personnage qui ne cesse d’ériger tour à tour des remparts autour de lui. C’est un attachement diffus qui vient par petites, toutes petites, touches pour ce personnage qui apprend à parler, à s’exprimer avec son cœur.
Amy Harmon raconte les fêlures de ses personnages, les profondes estafilades de l’âme. Elle leur insuffle une psyché si dense qu’ils semblent faits de chair. Ils sont si beaux, si vrais jusque dans leurs plus menus détails. Et même si certains sont plus éthérés ils n’en sont pas moins dépourvus de vie, d’une poésie si belle qu’elle en serre le cœur.
La loi du cœur est une histoire d’amour poignante qui sonne et résonne comme un crochet qui vous laisse tendrement sonné, car elle n’est pas tout à fait celle que l’on croit. Quand on commence, on est comme obligé de terminer… Alors on avance à l’aveugle avec toujours ce pressentiment, cette intuition qui tenaille, mais on se laisse guider par cet amour qui éclate les frontières, qui anéantit les lois de l’existence et du temps.
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⭐ La loi du cœur d’Amy Harmon
Broché : 432 pages
Editeur : Robert Laffont
Date de sortie : 2 juin 2016
Collection : Collection R Jeunes Adultes
Langue : Français
ISBN-10: 2221193210
ISBN-13: 978-2221193211
Prix Editeur : 17€90
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Il a été retrouvé dans un panier de linge sale au Lavomatic, emmailloté dans une serviette. Au journal de vingt heures, ce nourrisson âgé de quelques heures à peine et déjà à l’article de la mort, abandonné par une mère accro au crack, a été baptisé Bébé Moïse.
Les gens adorent les bébés, même les » bébés crack « . Mais les bébés grandissent, ils deviennent des enfants, puis des adolescents. Et personne ne veut d’un ado amoché par la vie.
Moïse était amoché. Mais il était aussi étrange, et tellement beau. Il allait changer ma vie, plus que je n’aurais jamais pu l’imaginer. J’aurais peut-être dû écouter les conseils de ma mère et rester à l’écart. Moïse lui-même m’avait prévenue…
Mon avis :
Comment définir La loi du cœur… À sa capacité de détourner momentanément son lecteur de tout ce qui l’entoure ? À sa façon de le subjuguer, de le toucher par la puissance des sentiments qu’il libère ? Au talent indéniable d’Amy Harmon pour créer des personnages si incarnés qu’ils en sont bouleversants ? À la sobre éloquence d’une plume aussi légère que poignante ? Ou au message cruellement tendre qu’elle esquisse ?
Dans cette chronique je n’exprimerai qu’une succession d’impressions, car il est difficile d’interpréter ce livre sans trop en dire, et loin de moi l’idée de vous gâcher ce douloureux plaisir.
Georgie a grandi dans l’Amérique profonde du Sud, là où monter à cheval est une philosophie de vie. Durant son enfance, elle a entendu toutes sortes d’histoires sur Moïse, le « bébé crack » abandonné par une mère toxico. Forcément, dans un patelin où il ne se passe rien, ça jase et le temps n’arrange pas toujours les choses.
À l’adolescence, la tête brûlée qu’est Georgie ne peut être qu’irrépressiblement attirée par l’interdit, par le danger que représente Moïse – ce garçon mutique, un peu craqué, un peu fêlé. Il la fascine et elle veut le comprendre. Elle veut tout de lui. Mais l’esprit de ce garçon sauvagement beau est altéré par une incommensurable détresse ; certains parleront d’un don, d’autres d’une malédiction. Surtout quand il lui prend ce frénétique besoin de repeindre les murs du village avec d’étranges portraits. Il est inaccessible, et ses lois intangibles.
Dans cette histoire à deux voix, il y a un avant et un après, vous verrez. Géorgie interpelle le lecteur, son témoin, son confident avec une douceur qui élance, qui rappelle immanquablement que l’histoire qu’elle délivre avec des mots si simples, si purs promet une grande peine. On lit à reculons, car dès les premiers mots, on sait. Mais pas tout.
Et c’est un cheminement particulier qui se met en place. Sans en connaître par avance le virage que l’on négocie, l’imprévisibilité des personnages et de leur histoire surprend, retourne ou prend aux tripes. Car dans cet univers des plus réels qui invite le paranormal, les codes, les repères sont flottants.
L’atmosphère est sombre, mais des percées de lumières – de couleurs même – sont amenées par les personnages. Il y a ceux pour qui c’est une évidence, comme Georgie. On ne peut que l’adorer avec son humour, son franc-parler, sa façon de manger les mots, de foncer tête baissée ou de ne jamais lâcher. Elle a cet instinct, cette intelligence sensible qui comprend les êtres sans nul besoin de mots. Et puis il y a Moïse, ce fascinant et complexe personnage qui ne cesse d’ériger tour à tour des remparts autour de lui. C’est un attachement diffus qui vient par petites, toutes petites, touches pour ce personnage qui apprend à parler, à s’exprimer avec son cœur.
Amy Harmon raconte les fêlures de ses personnages, les profondes estafilades de l’âme. Elle leur insuffle une psyché si dense qu’ils semblent faits de chair. Ils sont si beaux, si vrais jusque dans leurs plus menus détails. Et même si certains sont plus éthérés ils n’en sont pas moins dépourvus de vie, d’une poésie si belle qu’elle en serre le cœur.
La loi du cœur est une histoire d’amour poignante qui sonne et résonne comme un crochet qui vous laisse tendrement sonné, car elle n’est pas tout à fait celle que l’on croit. Quand on commence, on est comme obligé de terminer… Alors on avance à l’aveugle avec toujours ce pressentiment, cette intuition qui tenaille, mais on se laisse guider par cet amour qui éclate les frontières, qui anéantit les lois de l’existence et du temps.