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les Châtiments, de Stephen Hopkins

Par Vance @Great_Wenceslas
les Châtiments, de Stephen Hopkins

Sur le papier, c'était alléchant.

Bien que j'eusse pris soin de n'en rien voir au préalable (ayant même échappé à la bande annonce), le résumé portait en lui de nombreux espoirs pour l'amateur de mystique et d'effroi que je suis. Peu de choses au cinéma me ravissent autant que des phénomènes étranges entraînant la perte de foi et la remise en question des plus anciennes valeurs de l'humanité, la peur viscérale qui paralyse et vous cloue au siège, l'angoisse liée à un sentiment de déstabilisation prégnant. Rares aussi sont les films qui ont pu me le procurer, la tendance allant davantage au spectaculaire et à l'efficace qu'à la recherche de l'indicible. Auparavant, the Descent, s'il était réussi dans le genre, ne parvenait pas à effrayer, juste à choquer ou surprendre. L'Exorcisme d'Emily Rose, en revanche, offrait quelques moments bien éprouvants, de même qu'Inland Empire par son aspect complètement décalé et fondamentalement dérangeant.

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Ici, c'est raté. L'intro nous plonge dans un remake de et la suite nous entraînera dans une quête menée n'importe comment où se mêlent visions d' Apocalypse et cultes maudits. Certes, les plaies qui s'abattent suscitent leur lot de visions saisissantes (la nuée de sauterelles étant très réussie), mais elles mettent surtout en avant le budget sans doute confortable alloué aux effets spéciaux qui ne parviennent pas à dissimuler l'indigence d'un scénario obtus et parsemé d'épisodes gratuits ; la Foi , ne sert strictement à rien et les situations sont toutes prévisibles ; Stephen Rea, qui nous campe un Père Costigan intervenant à distance, nous fait irrémédiablement penser au Père Delaney dans Amityville. Hillary Swank ne parvient pas à convaincre, elle est méconnaissable dans son rôle d'ex-pasteur enquêteur aux allures de bimbo. Idris Elba n'est pas exploité comme il le mériterait. Ben, le fidèle acolyte qui, lui, n'a pas perdu

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Dès les premières secondes, on se doute de ce qui surviendra, on comprend qui sont les responsables, grâce en partie à la lourdeur des propos (quand on se présente en précisant : " Je suis issu d'une longue lignée de fils uniques " et qu'on apprend qu'il y a une histoire de filiation liée à la malédiction, on a vite fait le rapprochement). Le finale d'ailleurs en est presque grotesque tant les protagonistes mettent du temps à expliquer leur fait. Si encore le fait que Katherine soit un pasteur qui a perdu la foi ( la Chocolaterie ) entretiennent un doute : une mutante ? un être maudit ? une innocente, dont les pouvoirs ne sont qu'une illusion suggérée par la secte ? Quand on apprendra le fin mot, on sourira. père Merrin, nous voilà !) avait une importance ! Mais non ! Seules les capacités de cette mystérieuse jeune fille (oui, vous avez deviné qu'elle ressemblait à celle que Katherine a perdu ; au fait, elle est interprétée par l'antipathique blondinette de

La fin est toutefois assez maligne et laisse entrevoir ce qu'aurait pu donner un film au script plus maîtrisé. Il n'y avait cependant rien qui justifiât un film de cette ampleur, et j'aurais préféré nettement plus d'humilité dans le traitement - avec un peu d'efforts en ce sens, on aurait pu créer un bon épisode d'

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X-Files.

Katherine Winter est une chercheuse de miracles - en fait, elle parcourt le monde afin de trouver des explications rationnelles aux prétendus miracles. Tout ça parce qu'un jour, une mission humanitaire lui a coûté sa fille et son mari. Voilà qu'on vient la chercher pour tâcher d'expliquer les événements étranges qui se déroulent dans une petite bourgade nommée Heaven : l'eau d'une rivière s'y est changée en sang. La populace reporterait la faute sur une jeune fille vivant à l'écart avec sa mère. Pendant qu'elle mène son enquête, Katherine doit vite se rendre à l'évidence : ce phénomène n'est que le premier des fléaux qui vont s'abattre sur la ville. En effet, peu de temps après son arrivée survient la pluie de grenouilles...


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