Majorque, Minorque, Cabrera. Ibiza, Formentera. Cinq îles qui ont tout misé sur le tourisme (70 % du PIB de Majorque), le soleil, les plages, les clubs de vacances et le sens de la fête. Ces îles ne sont pas que cela ; Ibiza par exemple, qu'on associe souvent aux fêtes et à la débauche, offre également de belles randonnées et balades montagneuses autour de baies verdoyantes.
Mais, pour une fois, ce n'est pas de ça dont j'ai envie de vous parler.
Pour des vacances de farniente et de repos, préférez les Baléares à la Costa Brava
Lors de mon blogtrip en Espagne dans le pays catalan, j'ai remarqué que les endroits propices à la glandouille la plus totale étaient ... relativement peu nombreux. La Costa Brava, c'est super pour découvrir, pour s'émerveiller, pour marcher, pour boire, pour se cultiver ; les plages sont belles, mais pas toujours faciles d'accès. Un atout qui peut se révéler un peu chiant si l'on veut passer toutes ses vacances à ne faire que ça : farniente, soleil, cocktails, bronzage, baignade.
Dans toutes les très jolies petites villes de bord de mer telles que Cadaquès ou Palamos, la plage est propre et proche ; mais la vie coûte chère, sans parler de l'hébergement, des hôtels ou des locations saisonnières. Si vous avez envie de recharger complètement vos batteries entre deux balades à Barcelone et à Gérone (sur les lieux de tournage de Game of Thrones), ou avant de reprendre le boulot, ce sera probablement plus pertinent d'aller voir du côté des Baleares afin de n'avoir à vous soucier de rien d'autre que de la meilleure façon de ne rien faire de votre journée. Cela vous coûtera également beaucoup moins cher à la semaine - comme vous pouvez vous en rendre compte sur un site spécialisé comme Fram Baleares par exemple.
Cautionner la " baléarisation " ?
Saviez-vous que les Baleares ont donné leur nom à un phénomène peu sympathique, la " baléarisation " ? C'est-à-dire le bétonnage du littoral - construction d'hôtels et d'immeubles conçus pour accueillir les touristes. En France, c'est le Conservatoire du littoral qui est chargé de la protection de ces espaces, avec plus (Bretagne) ou moins (Côte d'Azur) de bonheur de ce côté. En Espagne, ça a longtemps été " open bar " - sans organisme pour protéger quoi que ce soit, les promoteurs se sont rués sur les Baléares pour donner naissance à ces immondes gâchis de béton le long de côtes auparavant paradisiaques.
Conséquence directe : aux Baléares, le marché touristique français a longtemps été à la traine à cause de cela. Mais, depuis que l'écologie a le vent en poupe, les professionnels du tourisme ont compris qu'il était dans leur intérêt de faire du vert - quitte à le faire hypocritement et par effet d'opportunisme, mais le résultat est là. Moins de nouvelles constructions, moins de béton, développement des pistes de rando et des pistes cyclables, naissance de l'agrotourisme, etc. La baie de Palma, connue pour être synonyme de débauche de béton, a subi un lifting pour coller à la nouvelle image que veut promouvoir l'office du tourisme des îles à destination du public français : un tourisme durable et respectueux de l'environnement.
Est-ce que c'est sincère ? Est-ce que ce n'est que de l'esbroufe ? Franchement, je n'en sais rien. Mais, si aller dans des ecolodges et/ou payer pour des séjours labellises " durables " peut aider à stopper le bétonnage, peut-être que ... Peut-être qu'on peut espérer voir un jour la tendance s'inverser, et voir disparaître tous ces blocs de béton qui n'attireront plus aucun client. Un jour ? Trop tard ?
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