Résumé : A Paris, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent de leur art. L’un est un jeune inconnu, promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste officiel de feu le roi Henri IV, est, lui, dans la plénitude de son talent et au faîte de la renommée. Le troisième, maître Frenhofer, personnage plein de mystère qui a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons, met la dernière main dans le plus grand secret à un bien mystérieux «chef-d’oeuvre».
Avis : L’ouvrage que j’ai possède deux nouvelles, je vais donc coupé mon avis en deux.
Le Chef-d’oeuvre inconnu de Balzac : Cette courte nouvelle nous fait rencontrer deux artistes du début du XVIIème siècle : Franz Porbus et Nicolas Poussin. Ces deux peintres ont réellement existé et en côtoie un troisième dans cette oeuvre. Frenhofer est un peintre qui veut atteindre la perfection dans la peinture. Il parle souvent de faire vivre les personnages des tableaux, il parle avec beaucoup d’orgueil du tableau sur lequel il travaille depuis dix ans, un tableau qui devrait révolutionner le monde, si on en croit ses dires.
Bien entendu on est alléché par cet oeuvre, la façon dont il en parle donne envie aussi bien à Porbus, à Poussin mais également au lecteur, de voir enfin ce Chef-d’oeuvre. Quand il parle Frenhofer est sûr de lui, il en rajoute des tonnes, et des œuvres qu’il montre de lui, on sent qu’il a un réel talent.
Peut-on réellement atteindre la perfection? Peindre une femme si parfaite, qu’elle pourrait sortir du cadre, qu’on pourrait la voir respirer? En tout cas c’est très certainement le but que cherche à atteindre Frenhofer.
Cette nouvelle se lit très vite, j’ai beaucoup aimé à imaginer les tableaux, et la façon de parler de Frenhofer prête à la fois à rire (il en rajoute énormément) mais on se sent un peu comme Poussin, admiratif.
Et puis il y a la fin, très bien pensée et qui nous laisses plutôt stupéfait.
J’ai beaucoup aimé.
Coup de gueule : la version que j’ai est bourré de notes de bas de page, ce qui coupe la lecture et c’est enquiquinant. Alors oui je suis pas obligée de les lire mais j’ai toujours peur de louper quelque chose. Et puis là BIM, spoil de la fin. Autant dire que spoiler la fin de ce livre c’est quand même glauque. Alors oui y a des indices, oui on peut se douter où on nous emmènes, mais carrément spoiler, voilà quoi, c’est moche. Et j’ai vraiment eu la rage, parce que du coup, j’ai pas été si stupéfaite que j’aurais pu l’être.
La leçon de violon de E.T.A Hoffman : Dans le même genre que le Chef-d’oeuvre inconnu de Balzac, sauf qu’ici il s’agit de musique et plus particulièrement de violon. Un jeune violoncelliste va vouloir rencontrer « le baron ». Le baron est un personnage qui semble aimer le violon plus que tout, qui en parle avec beaucoup de philosophie et qui aime à conseiller les gens, et prendre des élèves. Il est surtout bouffi d’orgueil, ce qui ne rend pas le personnage très agréable.
La chute de cette nouvelle rend l’histoire amusante, et j’ai eu un grand sourire à la fin de ma lecture. J’ai beaucoup aimé.