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Interview de Laurence Fontaine

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
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Laurence Fontaine s’est prêtée au jeu de l’interview Livresque du Noir.

Bonjour Laurence et bienvenue sur Livresque. On commence ?

  • Un auteur, c’est souvent un univers. Quelle photo serait la plus appropriée pour illustrer le tien ?

Monument Valley au crépuscule, entre le bleu et le noir.

Ca me semble adéquat parce que ce sont mes couleurs préférées. Il y  a aussi une grande force émotionnelle qui émane de ce lieu et la littérature demande c’est ça : la force de l’émotion.

  • Que recherches-tu dans l’écriture ?

Camus disait «  si tu veux être philosophe, écris des romans ». Je pense qu’au-delà de la recherche d’émotions et de voyages, je veux mieux comprendre la nature humaine en écrivant et surtout en créant mes propres personnages.

  • Quand tu écris le mot “Fin” sur un manuscrit, qu’est-ce que cela représente pour toi ?

Un manuscrit achevé, tout simplement !  Pour Kafka  « un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous ». Je suis pour le réchauffement climatique, au moins en ce qui concerne la littérature.

  • Les salons et séances de dédicaces sont-ils des étapes nécessaires dans ton activité d’auteur ?

Oui, c’est indispensable. Au départ on écrit pour soi, mais une fois édité on se rend compte qu’il y a de multiples vies possibles pour le livre qu’on a écrit et ça passe forcément par des rencontres avec les lecteurs en nombre. Ce sont les lieux idéaux pour ça.

  • Quel rôle joues-tu dans le choix du titre et de la couverture de tes romans ?

Pour les titres, je les ai en tête dès le début. Pour les 3 premiers romans, j’avais envie de mettre des couleurs qui évoquent l’atmosphère du livre. Pour le 4ème, The Life Game, il n’y a pas de couleurs mais j’ai coutume de penser que toute la palette est dans le livre. 😉

Pour l’illustration de couverture : L’univers de mes romans étant très visuel, je donne toujours mon avis à l’éditeur même si c’est le rôle de l’éditeur de décider de l’habillage du livre. Jusqu’à présent, j’ai eu de la chance, chaque couverture a été celle que j’imaginais et la collaboration entre l’éditeur et moi a été satisfaisante  à chaque fois.

  • Les blogs littéraires sont légion. Quel regard portes-tu sur ce qui y est publié, notamment sur tes œuvres ?

J’y accorde beaucoup d’importance. Ces lecteurs sont souvent des « serial lecteurs », donc qui sont en mesure d’avoir une vision globale sur les sorties littéraires et je suis donc très sensible  à leur critique, qu’elle soit positive ou plus nuancée ;).

  • Le livre numérique se développe de plus en plus. Comment ressens-tu ça ?

Je n’aime pas lire sur une liseuse, nous utilisons déjà beaucoup les écrans et dans mon esprit je n’associe pas la littérature  à l’informatique ou l’électronique. Je pense qu’il faut que ce soit complémentaire, qu’un livre sorte en e-book  ET papier me semble nécessaire mais c’est complémentaire, pas substitutif.

  • Quelle serait ta définition d’un bon libraire ?

Quelqu’un qui lit les livres qu’il vend, bien sûr. Du moins un maximum d’entre eux. Mais surtout qui  a de la curiosité pour celui ou celle qui les écrit. On ne peut à mon avis bien conseiller un client dans une librairie qu’à la condition de connaître le livre ET son auteur.

  • La France reste un des rares pays où les auteurs sont peu nombreux à être représentés par un agent littéraire. Selon toi, c’est une bonne ou mauvaise chose ?

Nous sommes en retard là-dessus, c’est clair. Si un agent fait correctement son travail il peut éclairer sur les termes d’un contrat, ouvrir les bonnes portes des maisons d’éditions et en amont de tout ceci donner de judicieux conseils pour améliorer et peaufiner le texte. Qu’il soit intéressé aux bénéfices le motive.  Je pense qu’en France la mentalité vis  à vis des agents est en train de changer, parce que l’économie liée au livre a beaucoup changé elle aussi avec l’arrivée d’Internet. Et c’est un bien qu’on réfléchisse sur une nouvelle manière de penser la démarche éditorial et la relation auteur/éditeur.

  • Quel livre n’aimerais-tu surtout pas écrire ?

Un livre sur la politique.

  • Enfin, que dirais-tu aux lecteurs pour les encourager à lire tes romans ?

De lire mes réponses  à ce questionnaire et mes contributions  aux articles de « carte blanche pour les auteurs du Noir » sur ce site. Ensuite, ce sera à eux de choisir si mon univers vaut la peine d’être exploré. J’espère que l’envie sera au rendez-vous.

Merci Laurence d’avoir répondu à nos questions.

Interview de Laurence Fontaine

À propos de l'Auteur

Auteur et scénariste, Professeur d’histoire-géographie, vit dans le nord de la France. The Life Game, thriller, son 4ème roman se déroule entre les Etats-Unis et le Mexique. Sortie Juin 2016. ( Editions Aconitum ) Bleu Eldorado, son 3ème roman est un road-novel se déroulant aux États-Unis. Paru en 2013 aux Éditions Les Nouveaux Auteurs, le livre a obtenu le grand prix du roman d’évasion. Ses précédents romans sont « larmes rouges sur Belfast » ( 2011) et « noir dessein en verte erinn », paru aux Éditions Yoran Embanner, celui-ci a obtenu le prix du goéland masqué de la 1ère œuvre policière en 2010.

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