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Chronique Cinéma : L’idéal de Beigbeder

Publié le 16 juin 2016 par Lemediateaseur @Lemediateaseur
Chronique Cinéma : L’idéal de Beigbeder

Après un premier film, L'amour dure trois ans, sorti en 2011, Frédéric Beigbeder signe un deuxième long métrage, L'idéal, adapté de son roman Au secours pardon, une suite ultra déjanté de 99 francs, à découvrir au cinéma depuis hier.

Après Jean Dujardin, l'ancien concepteur-rédacteur Octave Parango de " 99 francs " est cette fois ci interprété par l'humoriste Gaspard Proust (" Salut les Terriens ", " l'amour dure trois ans "), reconverti en " model scouting " à Moscou, accompagnée d' Audrey Fleurot (Sous les Jupes des Filles) et de l'humoriste Jonathan Lambert !

Autant dire dès à présent : le sans limite est de rigueur, la provocation de mise avec son lot de sexe, drogue, excentricités et immoralités ! Adieu le monde de la Pub, bienvenue dans l'univers de la mode et le milieu de la beauté, pour une comédie satirique à souhait sur notre société dirigée par la recherche absolue de perfection.

Octave Parango, cet hédoniste cynique mène une vie très agréable dans les bras de jeunes mannequins russes et les jets privés de ses amis oligarques... jusqu'au jour où il est contacté par L'Idéal, la première entreprise de cosmétiques au monde, secouée par un gigantesque scandale médiatique.

Notre antihéros aura sept jours pour trouver une nouvelle égérie en sillonnant les confins de la Russie post-communiste, sous les ordres de Valentine Winfeld, une directrice visuelle sèche et autoritaire. Entre les réunions de crise à Paris, les castings à Moscou, une élection de Miss en Sibérie, une fête chez un milliardaire poutinien et une quête des " new faces " aux quatre coins de l'ex-URSS, le fêtard paresseux et la workaholic frigide vont apprendre à se supporter et peut-être même à se sauver.

Sous couvert de cynisme et de provocation, l'industrie des cosmétiques, les diktats de la mode, le capitalisme excessif, la recherche absolue de perfection et de jeunesse éternelle en prennent pour leur grade dans cette fresque contemporaine poussée à l'extrême.

La critique est acerbe, grossière parfois mais le fond n'est peut-être pas si loin d'une certaine vérité. Quant à la forme, elle se veut moins pertinente sur l'ensemble du film, celui-ci perdant peu à peu de sa substance pour laisser place à une comédie édulcorée mais fade.

Certes, le rire s'invite à multiples reprises et l'imagination sans limite de son réalisateur Frédéric Beigbeder en vaut le détour ! La démesure et l'excentricité sont clairement affirmées au rythme d'une bande son pop rock électrisante. Le cadre est soigné, la direction de la photographie stylée. Quant aux acteurs, Gaspard Proust, la barbe style Beigbeder, réussit à convaincre tout comme Audrey Fleurot, et Jonathan Lambert, transformé en PDG de cette première entreprise de cosmétiques au monde !

Alors oui, la dérision mène le tempo avec caricature, exagération et cynisme en prime, mais l'on reste perplexe sur l'intention souhaitée et donc sur sa finalité !


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