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C’est là, et ça a toujours été là; par Franck Terreaux

Publié le 17 juin 2016 par Joseleroy

Hier nous avions une rencontre internet avec Franck Terreaux et quelques amis. La conversation a porté sur l'éveil, la vision de sa vraie nature et l'art de la maintenir.

Franck m'a envoyé ce matin quelques réflexions sur ces questions; les voici.

Merci Franck.

jlr

l_art_de_ne_pas_faire

"La question qui semblait revenir était comment se stabiliser dans la vision et qu’entend-t-on par "ne rien faire" ?

Concernant cette vision qui est, on est tellement habitué à toujours raisonner par le faire que "ne rien faire" résonne comme une chose à faire, comme un exercice consistant à s’exercer à ne rien faire alors que ce n’est pas ça du tout. S’exercer à ne rien faire demande autant d’effort que s’exercer à faire.
C’est déjà en train de regarder mais il y a un « je » qui a l’impression que c’est lui qui regarde en affirmant: "je suis en ce moment même conscient que je regarde". Mais en disant cela, l’unité devient dualité; il y a regard plus un regardant, qui, bien sûr, veut s’approprier le regard afin de voler la vedette. Ce chercheur regardant est comme un écho du son originel, un écho du regard originel qui est déjà en train de regarder. Ce chercheur regardant et une vague de l’océan qui lui EST déjà.
Pour autant qu’il puisse y avoir une chose à faire, c’est, dès que l’idée de s’exercer à la vision apparaît, l’idée de se consacrer au moment présent, à l’observation, à l’écoute, à la perception corporelle, voir aussitôt que ,sans aucun effort de notre part, c’est déjà en train de regarder, d’entendre, de percevoir avant même l’idée d’y penser. Devant cet état de fait, le moi chercheur abdique complétement. Abandonnant toute recherche vous laissez ainsi les yeux voir, les oreilles entendre, le corps percevoir. Au travers d’une voie dévotionnelle cela se traduit par « c’est lui là haut qui s’occupe de tout alors cool mec ».
Qu’est-ce qui reste, qui, sans aucune mémoire, ne pourra jamais être oublié… qui ne pourra jamais être oublié, car c’est sans souvenir … ? Si c’est sans souvenir, c’est parce que cela ne dépend pas de la mémoire… Surtout ne me dites rien, car il est absolument évident qu’il n’y a rien à en dire tout comme en ce moment même il serait absurde de dire : je suis en train de lire ce texte.
C’est là, et ça a toujours été là, sans même qu’il y est besoin qu’un moi y porte son attention… Il s’agit seulement de faire reconnaître un quelque chose que vous savez de toute façon mais que vous avez oublié. Il ne s’agit pas d’un plus mais d’un moins. Il n’y a pas à s’identifier à la vision car c’est remplacer une identification par une autre.
Quand je dis que « c’est être mais sans le dire » cela veut dire que c’est être juste avant de le dire.
C’est exactement pareil avec cette vision qui est. Il y a vision qui voit mais c’est juste avant qu’elle soit nommée, juste avant que l’on commence à y mettre un mot dessus.
Vous, vous savez qu’il y a vision, vous savez que c’est déjà en train de regarder mais ça s’arrête là.
C’est un regard lointain, vous, vous n’entrez pas dans le regard, dans la vision. Il y a vision qui est et c’est tout. Cette vision ne nous demande rien elle ne nous dit pas s’il te plait aide moi à regarder.
Promenez vous dans la rue sans mettre un mot sur ce qui apparaît, sans dire voiture, femme, homme, panneau publicitaire etc. Vous voyez alors que tout est UN il n’y a plus de différence entre tout ce qui apparaît dans le regard il ne reste que globalité comme le disait si justement notre ami Joël.
A la fin de ma recherche j’avais cessé toute méditation. Je passais tout mon temps à me dire en moi même « tu vois, si c’est là, c’est parce que toi, tu ne fais rien". Je vivais intensément cette conviction qu’il n’y avait rien que je devais entreprendre puisque c’était déjà en train de regarder, avant même l’idée d’y penser. Il y a eu alors fusion entre ce qui comprend et la compréhension, ce que Jean Klein appelait être compréhension.
J’espère n’avoir pas été trop confus, j’ai écrit ça vite car il faut que je parte bosser.
Mille Mercis José ,pour cette belle rencontre et bises à tous."

Franck Terreaux


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