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Interview de Mickaël Koudero

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
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Aujourd’hui, j’avais envie de vous reparler d’un de mes coups de cœur de l’année 2015, en la personne de Mickaël Koudero et son premier roman, Les enfants d’Érostrate. Plutôt que de partager à nouveau ma chronique, je me suis dit : quoi de mieux que l’auteur pour nous parler de son œuvre ?

 Bienvenue Mickaël, je suis ravie de t’accueillir ici. Peux-tu te présenter aux lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?

Bonjour Lillie. Merci de m’accorder de ton temps. En quelques mots, j’ai 33 ans, je suis originaire de Mâcon (Bourgogne) et je suis scénariste. En ce moment, j’ai un pied à Paris et l’autre à Montréal. Dans un avenir très proche, j’espère pouvoir m’installer définitivement de l’autre côté de l’Atlantique, dans cette belle province.

Tu es l’auteur du thriller « Les enfants d’Érostrate », ton premier roman, comment en es-tu venu à l’écriture ?

J’ai toujours eu cette envie en moi, celle de raconter des histoires. J’ai commencé très jeune, avec l’énergie du moment. Ma première expérience a été de réadapter le film « Réservoir Dogs » de Quentin Tarantino pour en tourner une nouvelle version avec des amis. Par la suite, tout s’est enchaîné. Je piquais la caméra de mon père, m’amusais à écrire des petits scénarios (très mauvais) et tentais de les mettre en images avec mes amis.
Après un parcours scolaire loin de mes envies, j’ai intégré l’ESRA où je me suis familiarisé professionnellement, à la réalisation audiovisuelle. Sorti de cette école, j’ai réalisé quelques clips, des pubs, et travaillé comme monteur pour une émission de télévision. Puis, un contact en amenant un autre, j’ai eu la chance de travailler comme scénariste pour différentes séries télévisées. Au fil du temps, je me suis rendu compte que mon véritable plaisir se trouvait dans l’écriture et non dans la mise en scène. Si l’écriture demande une certaine « doctrine », en contrepartie, elle offre une liberté que je ne retrouve nulle part ailleurs. Pour le roman, l’envie était là depuis très longtemps. Il me manquait le courage et une certaine forme d’expérience… En 2014, j’ai profité d’une période creuse pour me lancer. Je me suis dit, c’est le moment ou jamais.

D’ailleurs en parlant de ton premier roman, qui a été un de mes gros gros coup de cœur en 2015, peux-tu le présenter aux lecteurs qui ne l’ont pas encore lu ? Rien de tel que l’écrivain lui même pour parler de son œuvre 😉 ?

« Les enfants d’Érostrate » nous emmène de la France à la Belgique où des meurtres font écho à ceux perpétrés par un tueur en série arrêté 24 ans plus tôt, le borgne. Si tout l’accuse, très vite nous comprenons que ce dernier ne peut être le responsable de ces atrocités.
En charge de l’enquête Laura, Milan et Adami, sont trois enquêteurs investis à des degrés différents dans cette histoire. Ils vont collaborer et rassembler leurs forces pour trouver une raison à ce sang. Alors que les meurtres s’enchaînent et que des trajectoires se brisent, ils vont comprendre qu’ils sont face à une communauté de tueurs. Une communauté réunie en force pour faire entendre leurs voix.
Le roman fait le lien avec notre société actuelle où le paraître prime sur le fond : Clics, tweets et buzz. Aujourd’hui, beaucoup de personnes sont prêtes à tout pour que les projecteurs se tournent dans leur direction. Pour des esprits torturés, l’immonde paraît l’option radicale pour marquer les consciences et rester dans les mémoires. En un mot, exister.
« On oublie les victimes, mais jamais les monstres ».

Tu as choisi l’autoédition. Pour quelles raisons ?

C’est un choix qui s’est fait sans aucun calcul. Après l’écriture du roman, j’ai contacté quelques maisons d’édition. J’ai eu des refus, mais aussi plusieurs offres de contrats. J’ai décidé de les décliner, car je n’étais pas convaincu de l’énergie et des moyens mis en place pour faire vivre le livre. Avec du recul, je crois que j’avais du mal à confier ce premier bébé… Je voulais éviter les regrets et me dire, « si j’avais su »… Je suis parti sur l’autoédition histoire de défendre mon roman et me confronter aux retours sans filtres des lectrices et lecteurs.
À l’avenir, peut-être que les choses changeront. Dernièrement, j’ai eu la surprise de recevoir un appel d’un grand éditeur. Ce dernier me disait que pour un premier roman, c’était pas mal. Il voulait en savoir plus sur le prochain, et si les personnages rencontrés dans « Les enfants d’Érostrate » seraient de retour tôt ou tard. Si les échanges ont été plutôt concluants, il n’y a pas eu de suite pour autant… Mais qui sait, peut-être pour le prochain…
Nous verrons bien…

Les retours de lecteurs ayant lu les enfants d’Erostrate, sont pour la grande majorité clairement positifs, t’attendais-tu à cela et comment le vis-tu ?

Non, pas vraiment. Je l’espérais, bien évidemment. Quand on travaille entre 9 et 12 mois sur l’écriture d’un roman, on ne souhaite qu’une seule chose, c’est qu’il plaise. Je reconnais que tous les retours positifs que j’ai pu avoir me donnent du peps pour le prochain (et un peu de pression, il ne faut pas se le cacher). Après, je prends chaque retour positif que ce soit sur Amazon, Facebook ou ailleurs comme un cadeau. Maintenant, je garde en tête que tout reste à faire… Se surprendre et surprendre les futurs lectrices et lecteurs.

Tu es actuellement en plein travail dans l’écriture de ton second roman. Peux-tu nous donner quelques infos sans en dévoiler de trop ou est-ce classer « secret défense » ? 😉

Dans les grandes lignes, il y sera question du diable, de sa représentation à notre époque, il y aura une référence aux vampires. J’évoque la théorie de la mémoire cellulaire et mets en avant ce fléau, qui traverse les frontières et les océans : le marché noir.
« Nos chairs aux enchères ou l’absolu du pire. Les sommets de l’horreur. »
L’histoire nous fera voyager de Paris à Prague, et se terminera en Roumanie, du côté de Bucarest. Cette fois, j’ai décidé de m’intéresser à un seul personnage : un ancien journaliste d’investigation qui décide de revenir aux affaires…

Quel genre de lecteur es-tu ?

Je suis un lecteur qui a délaissé le papier au profit d’une tablette numérique. (Je retourne au papier de temps à autre quand même.). J’ai des périodes où je lis énormément et d’autres trop peu… Je lis essentiellement du thriller, des témoignages, des documents et essais. Il faut varier les plaisirs.
Je cherche à me documenter le plus possible avant de commencer l’écriture, afin d’apporter de la véracité à mes mots. Et puis, ça me permet de trouver des idées, des angles d’attaques, pour de futurs romans.

 Si tu ne devais citer que 5 écrivains, qui seraient-ils ?

Ceux qui me connaissent savent qu’en tête de liste je place Jean-Christophe Grangé. Je suis un grand admirateur de son travail. À mes yeux, il reste le patron dans le domaine. Ce sont ses romans qui m’ont donné l’envie d’écrire du Thriller. Il a un style, une mécanique juste parfaite.
Les autres noms qui traversent mon esprit sont Thomas Harris, Olivier Descosse, Chris Carter, Maxime Chattam et Patrick Sénécal.
(Ça fait plus de 5, désolé…)

 Et si tu ne devais garder que 5 livres ?

La divine comédie de Dante, un Grangé (n’importe lequel), Le silence des agneaux, Les fleurs du mal et… je sèche pour le cinquième.

Merci Mickaël pour m’avoir accordé ces quelques mots, je te laisse le mot de la fin.

Merci à toi Lillie pour ton site et ton travail. Tu accordes autant de temps à des auteurs connus et méconnus comme moi. Ça fait vraiment plaisir.
Un grand merci à celles et ceux qui liront ces mots.

Un grand Merci à Mickaël pour avoir joué le jeu….


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