Là il va falloir ne pas faire de bruit, tirer un peu les rideaux, allumer deux ou trois bougies pour se mettre dans le bain, car ici l’ambiance est plutôt à la sombritude, au noir, au monacal. Vu al tristesse dégagée de son album, on se dit que le polonais Jacaszek a du gouter aux dures années de la dictature Jaruzelski.
Dans cette musique dépouillée au possible, on note la présence d’un piano joué dans ses notes les plus basses, un duo violon/violoncelle, quelque sonorités électroniques étranges histoire de rendre la chose encore plus inquiétante, et surtout la voix d’une chanteuse que l’on imagine plus se produire sous la voûte d’une église romane que sur une scène de concert pop. Mais peu importe car la magie est là, et l’alchimie entre musique sacrée/classique et ambient tronica opère pleinement dans cet album aussi beau qu’insolite.
[8.5/10]
Miasmah - mars 2008
www.jacaszek.com
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