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[Critique] LE MONDE DE DORY

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] LE MONDE DE DORY

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Titre original : Finding Dory

Note:

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Origine : États-Unis
Réalisateurs : Andrew Stanton, Angus MacLane
Distribution voix (en V.O.) : Ellen DeGeneres, Albert Brooks, Idris Elba, Kaitlin Olson, Od O’Neill, Eugene Levy, Diane Keaton… / (en V.F.) : Céline Monsarrat, Franck Dubosc, Mathilde Seigner, Philippe Lellouche…
Genre : Animation/Comédie/Suite
Date de sortie : 22 juin 2016

Le Pitch :
Dory, le petit poisson chirurgien amnésique, décide du jour au lendemain, de partir à la recherche de ses parents, dont elle s’est involontairement séparée des années plus tôt, alors qu’elle n’était qu’un tout petit poisson. Elle sera aidée dans sa tâche par Marin et Nemo, ses meilleurs amis…

La Critique :
Donner une suite à un classique en focalisant l’action sur un des personnages secondaires… Ce n’est pas la première fois que Pixar nous fait le coup. Avec son intrigue basée sur les aventures de Dory, l’un des protagonistes préférés des fans du Monde de Némo, Le Monde de Dory a vite évoqué les douloureux souvenirs de Cars 2, qui pour sa part, était centré sur Martin, la sympathique dépanneuse, qui prenait les commandes, en reléguant Flash au second plan. Cars 2 qui, en plus d’être décevant, n’arrivait jamais à renouer avec la puissance évocatrice, la beauté ou encore la magie de son prédécesseur et qui, au final, n’était qu’un long épisode laborieux et pas vraiment drôle de la série Martin se la raconte, avant tout destinée aux plus jeunes. C’est le risque quand on s’attaque à un film qui, depuis sa sortie, est devenu un classique, comme c’est le cas pour Le Monde de Nemo.
Mais ici, Andrew Stanton, l’un des meilleurs artisans de la firme à la lampe de bureau, pouvait faire la différence. Si quelqu’un avait les moyens de nous offrir un long-métrage aussi réussi, voire plus, que le premier volet, c’était bien lui. À l’arrivée, malheureusement, Le Monde de Dory s’impose avant tout comme une déception. Une petite, mais une déception quand même.

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Au début, le film remet les choses dans leur contexte. On retrouve Dory alors qu’elle n’est qu’un petit poisson, avec ses parents, avant qu’une savante ellipse ne vienne situer son histoire à la suite de celle du Monde de Nemo. Nemo justement, est aussi de la partie, avec son paternel, Marin. Le Monde de Dory se situe un an après les retrouvailles des deux poissons-clowns. Et en un an, rien n’a vraiment changé et si Dory s’imposait sans aucun doute comme un excellent second couteau, il devient vite évident qu’elle n’a pas ce qu’il faut pour porter un long-métrage à elle seule. On peut ainsi légitimement trouver sa caractéristique principale, qui la définit, à savoir son amnésie chronique, légèrement irritante à la longue, voire trop redondante pour permettre au récit de progresser en se renouvelant. Et ce qui était à la base un running gag plutôt amusant de devenir le moteur principal d’un film qui n’ose jamais vraiment, en se contentant de marcher sur les traces de son aîné, dans l’espoir de renouveler son succès.
Rarement Le Monde de Dory fait preuve d’une quelconque audace. La structure scénaristique est plus ou moins la même que précédemment. La présence, néanmoins marquée, du duo Marin/Nemo accentuant cette impression tenace. Même si le scénario essaye, via plusieurs ellipses, d’éviter de nous servir le même plat, rien n’y fait vraiment.

Mais au fond, c’était un peu prévisible. Le trailer contribuant à donner cette impression, confirmée à la vision du métrage. Le vrai problème au fond, c’est l’autre sensation que provoque Le Monde de Dory, à savoir celle d’assister à un film réalisé en pilotage automatique. Au point où on est Pixar, avec les moyens et le savoir-faire dont la firme dispose, il devient difficile d’être impressionné par le spectacle. Ici, il est évidemment irréprochable. Les images sont belles, et de nets progrès, notamment dans les détails, ont été accomplis depuis Le Monde de Nemo. Pour autant, si on le compare au Voyage d’Arlo par exemple, Le Monde de Dory apparaît comme sage. Pas de grosses fulgurances au programme. Certains personnages secondaires étant même assez plats, sur tous les plans, à l’image des deux phoques qui en plus de n’avoir aucune utilité particulière, ne sont pas vraiment drôles non plus.
Reste quelques gags amusants et la morale, convenue mais toujours propice à des séquences émouvantes, attendues, mais efficaces.

De toute évidence, Le Monde de Dory n’est pas un grand Pixar. On parle ici d’un studio qui, fut une époque, a enchaîné les chefs-d’œuvre. À nouveau il trébuche. Plus légèrement qu’avec Cars 2 cependant. Le spectacle plaira aux plus jeunes et c’est plutôt agréable de voguer une nouvelle fois aux côtés de personnages attachants. Confortable, le show l’est assurément. À défaut d’être mémorable.

Nota bene : la version française est à la ramasse, fuyez-là comme la peste !

@ Gilles Rolland

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  Crédits photos : The Walt Disney Company France


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