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Unknown Mortal Orchestra (+Alex Cameron) - Paris, le Trabendo - 20 juin 2016

Publié le 24 juin 2016 par Toto
Unknown Mortal Orchestra (+Alex Cameron) - Paris, le Trabendo - 20 juin 2016
Bel enchaînement de concerts cette semaine : après Woods hier, Unknown Mortal Orchestra aujourd'hui. Un de mes disques préférés de 2015. Depuis le temps que j'attendais de voir ce groupe sur scène. L'année dernière, ils étaient venus au festival Pitchfork mais pas le même jour où nous y étions. En plus, il paraît que leur prestation n'avait pas emballé grand monde, à l'image de celle de Deerhunter. Mais à l'issue de cette soirée de veille d'été 2016, je sais que c'était forcément dû à l'ignoble acoustique de la Halle de la Villette. Au Trabendo, ce fut parfait. Il y eut d'abord une drôle de première partie. Un type tout seul, Alex Cameron (rien à voir avec David, le torpilleur de traité européen et James, le torpilleur de bateaux), sa musique pré-enregistrée et un pote saxophoniste viennent nous jouer une musique à nulle autre pareille. Le chanteur a des faux airs de Nick Cave dont il reprend même la gestuelle scénique. Mais Nick Cave qui ne se prendrait pas du tout au sérieux. Un Nick Cave de fin de soirée, sérieusement entamé. Un Nick Cave qui reprendrait du Future Islands : même kitsch assumé, même voix maniérée mais avec une musique réduite à sa plus simple expression. Et le plus étonnant, c'est que ça fonctionne ! Son premier album sorti en 2013 est réédité par Secretly Canadian en août prochain et c'est évident qu'il faudra suivre ce gars-là. 
Unknown Mortal Orchestra n'a cessé de monter en puissance au fil du concert pour finir par un mémorable rappel enchaînant deux versions parfaites - supérieures au disque - et incroyablement dansantes de "Necessary Evil" et "Can't Keep Checking My Phone". Pourtant, ce n'était pas super bien parti avec un solo de guitare technique, démonstratif et assez éprouvant - pour moi - à la fin de "From The Sun". Chaque musicien - hormis le bassiste - aura ainsi droit à son petit moment, à sa petite improvisation. C'est surtout le claviériste qui impressionnera le plus son monde par la maîtrise de son instrument. Unknown Mortal Orchestra montre qu'au-delà de l'aspect ludique et assez immédiat de leur musique se cachent d'excellents musiciens. La vraie fantaisie était donc beaucoup plus ce soir que la veille, lors du festival psychédélique. C'était aussi marrant de constater que le public était à l'inverse de la musique : plutôt excentrique hier, nettement plus sobre aujourd'hui. En tout cas, Unknown Mortal Orchestra confirme sur scène son statut de formation essentielle du moment. Et comme ils progressent de disque en disque, l'avenir leur appartient...

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