De qui parle-t-on ? :
Quatuor américain, actif depuis 1993, composé des musiciens Duke Erikson, Steve Marker et Butch Vig, par ailleurs producteur émérite du mythique Nevermind de Nirvana, toujours accompagnés de la chanteuse écossaise Shirley Manson.
De quoi parle-t-on ? :
La formule n’a pas beaucoup changé, toujours ce gros son rock cher à Butch Vig agrémenté de quelques boucles électroniques.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Alternance de morceaux rock et de ballades qui confère à cet opus un rythme d’ensemble plutôt intermédiaire.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Rock mélodique formaté pour le passage en radio.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Malgré ce rock parfois assez brutal, Garbage a conservé cette aura auprès du grand public, gagnée du temps de sa splendeur.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Toujours quelques phases un peu bruyantes, mais la production hors normes et la fluidité des morceaux permettent une écoute aisée en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Que pouvions-nous encore attendre d'un groupe de rock vieillissant qui ne nous avait plus vraiment fait frissonner depuis 1998 et l'album Version 2.0? Trois musiciens qui approchent ou qui ont dépassé la soixantaine, une chanteuse, certes toujours pimpante, qui ne semblait plus vraiment être concernée par son rôle, quatre albums au niveau dramatique dont le dernier en date, Not your Kind of people, était un horrible pensum, on ne peut pas dire que l’annonce de la sortie d'un nouvel opus de Garbage provoquait une attente considérable.
Pourtant la découverte de Strange Little birds se révèle être une bonne surprise. O bien sûr, pas une sorte de miracle où les américains se renouvelleraient totalement, de ce côté là les lignes n'ont pas vraiment bougées. Mais un bon album de rock comme ils n'en ont plus produit depuis longtemps. Portés par le très bon single Empty, les onze titres s'enchaînent dans l'electro-rock puissant cher au quatuor de Madison. On sent que Shirley Manson est un peu plus investie dans son costume de frontwoman musclée, sa voix transcende magnifiquement les brûlots Magnetized et We Never Tell. Butch Vig, Duke Erikson et Steve Marker retrouvent une nouvelle jeunesse, l'intensité de So We Can Stay Alive et d’Amends en sont la preuve éclatante, mais ils expriment aussi leur maturité sur les dociles If I Lost You et Even Though Our Love Is Doomed.
Garbage signe donc un retour fracassant sur la scène rock internationale. Ses étranges petits oiseaux ne manqueront pas de parcourir le monde pour répandre la bonne nouvelle.