Je l'ai commencé un vendredi soir et achevé avant la fin du week-end. Annoncé comme un roman policier, ce qu'il est, l'analyse psychologique des personnages est soignée et la narration suit une trame cinématographique.
Rien d'étonnant puisqu'il est le fruit d'un travail conjoint par un enseignant, Hervé Moras, et un producteur et scénariste de télévision, Franck Calderon, qui a remporté de gros succès d’audience pour plusieurs chaines.
C'est la première fois que les deux compères s'associent pour écrire mais ce ne devrait pas être la dernière.
Cinq iris mauves, cinq lys blancs et deux jacinthes sauvages. Dans quelques heures à peine, le bouquet sera déposé au cabinet du juge d’instruction Marc Ferrer, plongé dans la plus importante affaire criminelle de sa carrière. Marc connaît le langage des fleurs. Il sait que les lys blancs évoquent la pureté et que les jacinthes invitent à l’amour. Pourtant, ces fleurs-là lui inspirent la mort. Celle d’une jeune femme et d’un amour fou disparu huit ans plus tôt…Le juge va-til se sentir menacé ? Aura-t-il l'envie et le courage de revenir sur les traces du passé ? Se laissera-t-il conduire sur un jeu de piste dangereux ? Il est évident que oui, sinon il n'y aurait pas d'histoire. Mais l'issue finale (peut-être fatale) est un vrai retournement de situation.
J'ai aimé cette histoire. Je ne l'aurais pas lue si vite s'il en avait été autrement. Et j'ai apprécié de retourner à Venise en compagnie de ce juge parfois sympathique, parfois agaçant. Enfin l'emploi du langage codé des fleurs est extrêmement bien construit. Jusqu'au bout.
La prétendue innocence des fleurs, de Franck Calderon et Hervé Moras, Livre de Poche, mai 2016
Prix du premier roman de Draveil.