Bienvenue à Marie !
Je suis super contente qu’elle inaugure cette nouvelle chronique qui ne durera que le temps de quelques semaines (11 maxi). J’ai fait appel à des nanas que j’apprécie beaucoup (simples lectrices et/ou blogueuses) pour vous faire part de leurs sélections pour passer un bon été 2016. Il y en aura pour tous les goûts.
Bon été à tous !
Notre Tordue préférée m’a très adorablement demandé ce que je conseillerais éventuellement peut-être mais pourquoi pas comme livres et séries d’été.
Alors je vous livre ma petite sélection toute personnelle.
1 – Une série gros bourrins de marines américains, épidémie mondiale, recherche éperdue de vaccin et beaux gosses – The Last Ship – deux saisons déjà et la troisième vient de débuter.
« Après avoir passé plusieurs mois en Arctique pour une mission top secrète, l’équipage de l’USS Nathan James, un destroyer de la NAVY, découvre avec horreur qu’une épidémie a décimé une majeure partie de la population terrestre. La Chine et l’Europe sont en guerre, tandis que le gouvernement américain n’est plus. Protégés par les océans, le commandant et les 200 âmes sous ses ordres font partie des derniers survivants de la planète. Une scientifique présente à bord doit absolument trouver un vaccin avant l’extinction totale de l’espèce… »
Avec le BG Eric Dane en commandant et la doctoresse moche Rhona Miltra et le (pas super bien) vieillissant Adam Baldwin impeccable en officier en second.
Pour une fois que la série d’été n’a pas trois dollars de budget, on ne s’en prive pas ; un blockbuster c’est rythmé, y a de très beaux bateaux (je kiffe les navires que voulez-vous) et du cliffhanger à chaque épisode.
2 – Noblesse anglaise, humour very british, énigmes mignonnettes – La série des romans Lord Peter Wimsey de Dorothy Sayers.
Il est beau, supérieurement intelligent, riche, doté du sens de l’humour, loyal, intègre, mélomane. Lord Peter n’existe donc pas.
Délicieusement old school et facétieux, ces romans sont divertissants et prennent résolument le contre-pied de Sherlock Holmes et Hercule Poirot.
3 – De la tendresse et de la poésie avec La Formule Préférée du Professeur de Yoko Ogawa.
« Une mère célibataire est embauchée comme aide ménagère chez un soixantenaire rogue, brillant mathématicien victime d’un accident de voiture qui a réduit l’autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes, Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter — le professeur oublie son existence d’un jour à l’autre – mais c’est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d’attention qu’elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans. Commence alors entre eux une magnifique relation. »
Un roman tout en simplicité qui apaise le crâne et le cœur, qui vous berce avec une merveilleuse douceur et vous fait (re)découvrir la magie des nombres et des mathématiques (c’est une promesse).
4 – Un roman d’amour – Loin de Chandigarh de Tarun J. Tejpal
« L’inde du Nord à la fin des années 1990. Un journaliste et sa femme partagent, depuis quinze ans, une intense passion, très sensuelle, très charnelle. Jusqu’au jour où, dans leur maison accrochée aux contreforts de l’Himalaya, le narrateur découvre le journal intime et impudique d’une Américaine, Catherine – ancienne propriétaire des lieux -, dont la lecture va peu à peu détruire son couple… »
C’est la passion des âmes et des corps ; érotique (et même torride) sans jamais être vulgaire, il est évoqué aussi l’absence de désir. Ce roman parle également l’histoire de l’Inde de la décolonisation à nos jours, pays de la démesure, dans lequel la spiritualité et le modernisme se télescopent et s’enlacent en même temps.
5 – Un immense roman d’anticipation, sombre et violent – Futu.re de Dmitry Glukhovsky
« Dans un lointain futur, les hommes ont découvert le secret de l’immortalité. Cadeau empoisonné, la surpopulation étouffe la Terre, la société est très encadrée et les naissances hyper contrôlées, synonyme de peine de mort lorsqu’elles sont illicites et de suppression de l’immortalité pour l’un des deux géniteurs lorsqu’elles sont déclarées. Les Phalanges – bras armé du parti de l’Immortalité – sont chargées de donner cette mort. Un commandant de l’une d’elles est missionné pour abattre un activiste pro-choix, farouche opposant au parti. »
Vision extrêmement sombre de la possible dérive politique et sociale de nos sociétés occidentales, ceci est un roman trash. Cela parle de politique, d’écologie, de migration des populations mais aussi du statut de la femme. Glukhovsky livre avec finesse ce qui pourrait malheureusement se produire, sans jamais que cela soit une redite de Orwell ou de Huxley. C’est efficace, haletant et cela fait réfléchir.