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Les enfants indociles, Marie Charrel

Par Laurielit @bloglaurielit

les enfants indociles

Elle, c’est Claire. Elle écrit des horoscopes (très drôles) dans un journal. Elle est plutôt réservée, même introvertie. En coloc avec une collègue par défaut, elle vit ou subit sa vie. La seule excentricité vient de sa grand-mère Magda. En maison de retraite avec sa copine Ceija, elle incarne la vie, l’extravagance, la volonté de vivre pleinement. C’est elle qui l’a élevée, une fois son père évaporé, parti. Pourtant Claire avait avec son père une relation très forte, une de celle qui ne mérite pas de mots, juste un regard, un frôlement et la musique. Le piano a rythmé l’enfance de la jeune fille. La mère est partie peu après, loin, sur une terre aride, l’Islande, ne supportant pas l’absence du père. Mais heureusement Magda a pris en charge la petite fille. Pour autant avoir Magda comme grand-mère n’est peut-être pas la chose la plus aisée qu’il soit. En effet Magda est Madeleine Jarnon, célèbre auteure de nouvelles (youpi, les nouvelles mis à l’honneur) et de romans dont le célèbre « l’enfant qui murmurait à l’oreille des anges ». La vie de claire va être bousculée le jour où sa grand-mère disparaît de la maison de retraite et lui lance des défis à distance...défis qui la mèneront à changer son regard sur sa vie et découvrir des secrets de famille.

Mi romanesque, mi polar, ce livre est atypique. J’ai tout de suite beaucoup aimé le personnage de Claire. On croit entrer dans un roman contemporain et on débarque dans l’univers de l’auteure Madeleine Jarnon. Les nouvelles rythment les découvertes de Claire et suspens ainsi que retournement de situation pimentent ce livre. Il y a dans les romans de Marie Charrel des thèmes qui lui sont chers : la différence, la solitude de l’enfant, les secrets de famille et même l’Islande déjà présente dans l’enfant tombée des rêves. J’aime beaucoup l’écriture de cette auteure. Il y a du talent, celui de nous faire basculer dans des mondes différents (ici ceux des personnages de Madeleine) tout en s’inscrivant dans une histoire très contemporaine. J’ai eu le sentiment d’être parfois dans l’univers de L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon. Il y a aussi l’univers du journalisme dont est issu Marie Charrel… et puis ce titre, cette croyance que les enfants indociles sont ceux qu’on abandonne. Bref un très très beau moment de lecture que je vous conseille les yeux fermés. A emmener dans vos valises pour sa couverture toute rose et retrouver la belle écriture de Marie Charrel.

Stéphie a également aimé.


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