Ill Bill « Septagram » @@@
Sagittarius Laisser un commentaireUn album d’Ill Bill, on ne dira jamais non, même si ce quatrième album solo tombe en été et que ouais, ce n’est pas trop-trop la saison pour écouter du rap hardcore et bresom. Septagram s’adresse en particulier à ses fans hardcores justement, ceux qui vivent cachés de la lumière.
Si vous aimez le frisson de l’appel des forces occultes, il y a de quoi faire avec ces douze titres d’Ill Bill. Ambiance « quelques heures avant l’apocalypse », les beats résonnent de samples baroques ou sinistres avec à la prod Moss, C-Lance ou bien Sicknature, qui utilise de la mandoline sur « Spumino Gardens« . Les adorateurs des Jedi Mind Tricks et supporters de l’Army of Pharaohs s’y retrouveront dans cet univers quelque peu familier. Ill Bill balance des images macabres avec sa voix de boucher, jusqu’à charcuter avec son flow tranchant sur « Septagram« . Le rappeur d’Uncle Howie Records est bien appuyé par le fidèle Q-Unique et aussi le vieux poto Goretex (Non-Phixion mes salopards!) sur « Embrase Your Satan« , « Adam Suarez » et sur le bluesy « Clockwork Burgundy » avec trois mots pour Sean Price qui réchauffe les coeurs comme ça peut les refroidir.
Septagram est un bon album de rap noir (quoi, déjà la conclusion?) mais qui s’adresse à un petit groupe d’initiés, moins intéressant musicalement que ses précédents disques. Très underground, peut-être trop. Et c’est malheureusement ça l’ennui quand les albums se suivent, se ressemblent et rameute moins de gens, on n’a plus grand chose à dire. Bon, et si on se réécoutait The Future Is Now des Non-Phixion?