La lumière
Une poignée d’oiseaux
Tout ruisselle
Du feu crissant des genêts
Ricochent des tremblements de soleil
Clartés prolongées dans les sonnailles
Marguerites libérées des prophéties
Tout se tait qui ne soit oiseaux ou grillons
Plus rien ne pèse pas même les pensées
Peur abandonnée dans les bois sombres
Débris de nuit enfermés dans la neige
Séisme lent dans le parfum sourd des narcisses
C’est le grand corps de la terre
Gorgée d’eau vaillante et d’astre tiède
Un homme une femme
Une coulée d’ombellifères
Ils avancent
Souverains
***
Ghyslaine Leloup (née en 1956)