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Gooikoorts Internationaal volksmuziekfestival - dag 3 - Gooik- le 3 juillet 2016

Publié le 03 juillet 2016 par Concerts-Review

Gooikoorts Internationaal volksmuziekfestival - dag 3 - Gooik- le 3 juillet 2016

Gooikoorts Internationaal volksmuziekfestival- dag 3 - Gooik- le 3 juillet 2016

Dernière journée de festivités à Gooik.

Menu du dimanche 3 juillet

it s baroque to my ears (Vl/Fr) concertmis 10u30 tot 11u20

Babra ( H) 13u30 tot 14u30

Naomi Vercauteren trio (Vl) akoestisch 14u45 tot 15u35

Iberi (Georg) 15u45 tot 16u45

Maja et David (DK/ Quebec) akoestisch 17u00 tot 17u50

The Nordic Fiddlers bloc (S/N/ Shetl) 18u00 tot 19u00

Mairearad and Anna (Scot)(VL) Intermezzo 19u20 tot 20u10

Manran (Scot) 20u30 tot 21u45

Ciacboum (Fr) 23u00 tot 01u00

T' étais à peine levé à l'heure de l'office, tu débarques à 13:30' pour Babra, un quintette hongrois pratiquant un folk slave et magyar allègre.

Ils sont cinq dont une attirante jeune dame:

Pozsonyi Dávid - tambura, chant, darbuka

Réti Benedek - accordéon

Koller Dániel - tamburas

Babcsán Bence - tambura, saxophone, clarinette

Varga Veronika - contrebasse et chant!

Avertissement: le tambura n'est pas une guitare!

Merci!

Le groupe est frais mais a déjà sorti un album et a foulé de grandes scènes dont le Womex 2015.

Après un instrumental coloré, quelque peu terni par un crac intempestif, Gooik apprendra comment d'une manière désinvolte draguer une fille en Transdanubie, puis entendra une farandole polyphonique proche du folklore grec, car le son d'un des tamburas ressemblent fort à la mandoline ou au bouzouki utilisés pour le sirtaki.

Un passage vers la Russie, de l'adagio, on vogue vers le presto en sautant quelques étapes, puis on visite la Serbie sur un fond virevoltant avant d'entendre une complainte décrivant la vie aux champs.

Tu piges que dalle mais ces mélodies allègres interpellent.

Vélocité et adresse, ont-ils abusé de la Pálinka de prune?

Non, il est trop tôt, une flûte apparaît, les fiers chevaux hongrois cavalent dans la Puszta, les gars de Budapest ne doivent pas être perdus en voyant les swamps du Pajottenland.

La contrebasse jazzy fait contrepoint au sax qui entame un air tzigane, Babra termine son périple par une sarabande propice à la kuskesdans avant un air en provenance de Macédoine.

Duvel pour tous!

Le même périple que la veille pour atteindre la plus petite tente où le Naomi Vercauteren Trio attend le public.

NV3, pour les intimes, se compose de Naomi Vercauteren - violin /Bert Ruymbeek - accordion et Jan Debrabandere - guitar - vocals.

Naomi a fait partie du Ghent Folk Violin Project de Wouter Vandenabeele, Jan le Brabançon ne peut être considéré comme un novice, on l'a connu Faran Flad, Green Jacket, Gravel Unit etc.. et l'accordéon de Bert ( vu avec WÖR) s'est promené chez Bombadil , Karree Konfituur ou Boulet.

En attendant un premier album, le trio écume les scènes folk flamandes avec un passage à Dranouter l'an dernier.

Démarrage par un instrumental mélodieux suivi par une composition soft swing de Naomi, pondue lors d'un voyage d'Edinburgh vers les Highlands.

Jan reçoit le micro pour interpréter une ballade sentimentale adressée à une certaine Ruby restée au pays alors que son mari se trouve aux antipodes.

On répétait dans une grenier, l'orage a éclaté, tout tremblait, cela a inspiré 'One rainy evening'.

Gooik, à vous, un singalong pas compliqué, le texte ne va pas plus loin que la première lettre de l'alphabet à moduler harmonieusement.

Zweetland again, Jan est peu chevelu, on voit la sueur perler sur son crâne.

Tiens, menneke, une serviette lui souffle Leontien.

Ils enchaînent sur un air marin salé, chanté à la façon d'Al Stewart, puis vient un second meezinger au même refrain liturgique.

Une dernière mélodie subtile et printanière met un terme à ce set courtois.

Ne ris pat, l'Ibérie caucasienne, autrefois royaume de Karthlie, est devenue République socialiste soviétique de Géorgie et proclame son indépendance en 1991.

Le Iberi Choir a choisi l'ancien nom du pays pour faire connaître le chant polyphonique géorgien, classé au patrimoine de l'Unesco, un peu partout dans le monde.

C'est une première belge à laquelle nous assistons à Gooik.

Petit détail, tous les membres du groupe sont du sexe masculin.

Buba Murgulia fonde le choeur en 2012, il s'est entouré d'une fine équipe de rigolos, ce soir on en a entendu huit.

Tous vêtus de noirs manteaux militaires et chaussés de bottes de la même teinte, ils sont particulièrement effrayants, des cartouches et des poignards accrochés au ceinturon complètent l'imagerie spartiate.

Les membres du Choeur de l'Armée Rouge passent pour des efféminés si on les compare à l'Iberi Choir.

Les cocasses Caucasiens vont nous interpréter des chants en provenance des différentes régions de leur pays, chacune ayant son langage chanté particulier.

Polyphonies vocales consacrées aux enterrements, chants patriotiques, psaumes sacrés ( on a cru entendre un kyrie) , hymnes païens, chansons de travailleurs, chansons interprétées lors de banquets, tout y passe et tout paraît austère.

On a eu droit à un air lugubre interprété à trois voix, Sttellla, aperçu dans la salle, parle d'en faire une version moules/frites.

Un instant de frayeur lorsqu'une gamine tire quelques sons de son kazoo pendant un air dissonant, heureusement les sabres sont restés dans leurs étuis.

Pour détendre l'atmosphère, un trio nous interprète un vaudeville de Kakhétie ou de Karthlie intérieure, sorry, j'ai oublié, mais une chose est certaine l'humour géorgien demande une préparation de l'esprit.

Pendant un lament, Erwin s'est endormi sur l'épaule de sa madame, son verre de Duvel lentement se vide sur ses mocassins du dimanche, pas de bol, les Cosaques battent des mains et le réveillent en sursaut.

Waar ben ik, l'entends-tu murmurer.

Après la chanson des deux équipes de paysans se mesurant vocalement dans leur champ, tu décides d'aller humer l'air brabançon!

Maja et David

Maja Kjær Jacobsen est Danoise et jolie comme une abeille, elle joue du hardanger, un violon norvégien, elle chante en dialecte du Mid-Jutland que les gens de Copenhague ne pigent pas.

David Boulanger est pétri de bons sentiments, ce barbu Québecois raconte des histoires, chante, caresse un violon ou souffle dans un harmonica tout en tapant du pied sur un footstomper caché à nos yeux.

Il fait partie depuis 2006 de La Bottine Souriante, le légendaire groupe folk québecois.

Depuis 2012, Marja et David forment un duo, à peine séparés par 3900 miles ( bird fly) , ils se voient régulièrement pour se produire un peu partout dans notre petit monde.

En 2013, ils sortaient le CD ' Nord', en 2015, 'CPH​-​Café​-​YUL'.

' The Overstringed set', Maja chante, le Canada écoute puis rejoint sa compagne après 90", les violons s'envolent, les pieds battent le sol, c'est parti pour une gigue vitaminée que tu peux servir avec du sirop d'érable ou de l'aquavit.

Après cette suite enthousiaste, Gooik a droit à une leçon de vie, comment choisir la femme idéale, oublie les vieilles et moches ou les grandes bringues, épouse une dame qui craint Dieu, astique et fabrique des gosses, 'The Wife'.

T'as vu, Jimi, je joue du violon derrière la nuque!

Une suite de valses danoises ?

' Foxy Frank'!

Courtois et sémillant!

On se lève, pas pour danette, mais c'est mieux pour prendre les airs, 'Ceux qui s'envolent'.

Un petit cours d'histoire où il est question d'Acadie, de Français, d'Anglais sournois et d'un soldat condamné à mort pour avoir déserté, 'Quel triste sort'!

Mince, il fait tellement chaud que je songe à jouer du Calypso...if you like pina colada...

Pour décrire les lendemains de festivals, voici le vif 'Efter Festen'!

Maja est fertile...Gooik plié en deux, euh, elle compose énormément, n'importe quand et n'importe où, à table chez tes amis, par exemple, voici ' Après apéro', vous l'avez deviné écrit au pays du Pastis.

C'est l'heure, on termine par une gigue magique 'Østen For Jylland and Bra Lift'!

Public debout, il sait qu'il vient d'assister à un des concerts les plus brillants du jour, un set où humour et virtuosité se mariaient à merveille.

Bis: ' Bonne Fête'.

C'est en riant comme un cétacé que tu traverses la vase!

Toujours le violon à l'honneur avec The Nordic Fiddlers Bloc!

Un trio boréal, Anders Hall - Fiddle , Viola / Olav Luksengård Mjelva - Hardanger Fiddle et Octave Fiddle / Kevin Henderson - Fiddle.

Ils sont trois, ils sonnent comme vingt, le baryton d'Olav donnant une amplitude imposante aux ondes envoyées par le triple violon.

Deux albums, le dernier, 'Deliverance', de 2016.

La Norvège, le Shetland et la Suède débutent par une compo signée Kevin, 'Talons trip to Thompson Island' pour poursuivre par une danse acrobatique originaire de la région de Trondheim.

Un petit tour en Suède, pour une polka.

Là-bas, on danse la polka lors de mariages ou d'enterrements, une seule différence, dans le second cas il y a une personne de moins qui boit, 'Polska from Delsbo'.

Retour dans les îles Shetland pour un traditionnel contemplatif vieux de 300 ans au moins, les manchots et les Esquimaux revendiquent la paternité de cet air.

Les violons sont constamment en mouvement, se répondent, travaillent en harmonie ou soliloquent, t'as vraiment l'impression d'être face à un orchestre symphonique, tu en restes tout baba!

Le morceau suivant a été interdit en Suède, cette danse lascive fait passer la lambada pour un menuet pudique, si vous éloignez les enfants on vous montre de quoi il s'agit.

Imagine un étalon en rut montant virilement sur une jument, pour te faire une idée!

Après la séquence carré blanc, les violoneux proposent une suite comprenant le sentimental 'Midnight On The Water' et ' Bonapartes Retreat' un morceau country.

'Hlaltaren' marque les liens existant entre la Norvège et le Shetland, il fait allusion à l'ancien nom de l'archipel.

Après la polka 'Flinken' , originaire de Suède, tu décides d'aller te ravitailler afin d'éviter la cohue qui suivra la fin du set du Nordic Fiddlers Bloc!

Un set fort apprécié par le connaisseur, David Boulanger!

Après avoir avalé des sandwiches, tu repars jeter un coup d'oeil à Mairearad and Anna qui comme la veille servent d'échauffement au bal de fin de soirée.

Même verve, mêmes sourires et toujours autant de monde sur le plancher, ' T-shirts in March' tourbillonne, elles enchaînent sur une ronde écossaise avant de déclarer we love your festival, there's lots of mud and lots of beer... on se serait volontiers passé du point un!

Une valse, un galop, puis on troque la guitare et l'accordéon contre un banjo et une cornemuse, on vous concocte une marche, un air de mariage, un cousin de Whisky in the jar, un titre de Mary Griffith , a Canadian barn dance, trois pas en avant, un saut, trois en arrière, jump, tourner, faites tourner la cavalière, et on recommence...

Fortunes diverses sur la piste, donc free style pour la suite et enfin pour se quitter une version Gaélique de On ira tous au paradis.

Un bis, a last pipe tune avant le dernier concert!

Mànran

Mànran, né en 2010, est considéré comme un des meilleurs folk rock live bands en Ecosse.

Malgré un trip mouvementé, c'était la croix et la bannière pour atteindre Gooik, le sextet a fait honneur à sa réputation.

Avant le début du gig ,tu notes au moins 24 Duvel sur scène, Ecossais a toujours été synonyme de sobriété.

Ewen Henderson (Vocals/Fiddle/Pipes), Gary Innes (Accordion), Ryan Murphy (Uilleann Pipes/Flute), Ross Saunders (Bass), Craig Irving (Guitar) et Mark Scobbie (Drums) arrivent au pas de course, saluent et lancent ready for a party?.

Un immense Yeaaaah, leur répond!

Ils ouvrent avec le traditionnel "Fingal's Cave" suivi sans pause par 'Reels' les deux titres qui amorcent leur premier CD.

Pas éprouvés par trois jours de festival, les locaux et la colonie batave tournoient gaiment.

Une première mélodie ( Oran na Cloiche) chantée par le violon a été composée par un certain Donald Macintyre, who won the Bardic Crown at the National Mod in 1938, il est suivi par 'Parallels'', a dance song.

Gooik, vous êtes mignons tout plein mais on vous veut tous debout and clap your hands, Godv., this is the first track of your new CD ( The Test), it is called 'MSR'.

Même les handicapés font valser leurs chaises, les futés enchaînent sur 'Glaodh an Iar', avant de calmer le jeu par un 'Breton Pipe Set' qui vire épique au second chapitre.

En souvenir d'une tournée chez les Germains, 'Autobahn' précède une nouvelle série de Celtic dancing tunes , les cornemuses ( Great Highland bagpipe ou uilleann pipes) s'amusent, une chenille chemine de gauche à droite et d'arrière en avant, c'est la fête au village .

Repos pour tout le monde, c'est l'heure d'une grande Scottish Gaelic love song, ' An Eala Bhàn' avant de retourner sur la piste de danse avec 'The Pot Inspector'.

Les jeunes s'amusent comme des fous, les puristes se bouchent les oreilles, de l'électricité et une batterie, dat is geen folk!

Il est vrai qu'avec Mànran on songe plus aux glorieuses heures du British folk rock ( Lindisfarne, Steeleye Span, The Albion Band ou Fairport Convention) qu'aux Boys of the Lough ou à Julie Fowlis.

Après le dernier titre fougueux, ils déterrent une romance écrite il y a une centaine d'années puis attaquent l'infernal 'Speybay Switch ' qui se met en route à la façon d'un diesel avant de cravacher sévère.

Les Duvel arrivent, la fin s'annonce, Mànran invite Mairearad et Anna à finir le concert avec eux 'Chasing daylight' et 'Puirt' terminent le show.

Malgré les we want more scandés par des centaines de gorges, c'est bien fini.

Place au bal ( sans toi)!


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